Chapitre 9 ~

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Je referme ma porte d'entrée dans un énorme fracas. Pourquoi me cache t-on des choses ?! Hein ! J'en ai marre d'être la dernière au courant et en plus de cela Tae a....Un bruit se fit entendre de ma chambre. Tae ? Je décide d'aller voir comment elle se porte. En ouvrant la porte, déjà à demi ouverte, je tombe nez à nez avec Kris.

Kris ? Qu'est ce qu'il fait là ? C'est pas vrai...j'avais mal au crane, sachant déjà que j'allais sûrement avoir le droit à un lourd interrogatoire....et mince....

Ah mais oui !! Il est venu pour déposer Tae, évanouie. Il me regarde pendant quelques secondes dans les yeux. Ses doux yeux noisettes me fixent profondément cherchant probablement une réponse à une question que je ne connaissais pas. Il coupe ce contact qui me parut une éternité. Il passe et me frôle sans rien dire, en se dirigeant vers la porte d'entrée. Hébétée, mon regard se perd sur Tae endormie tranquillement dans mon lit. Rassurée, je me retourne vers Kris.
 
Sooha : Tu ne vas rien me demander ?
 
Il ne répondit pas et mit sa veste sur ses épaules, cette veste ... c'est la même veste qu'il m'avait donné lors de ma première rencontre avec le groupe. Il se retourna vers moi et soupira.
 
Kris : Je sais pas ... Tu vas encore te mettre a pleurer si je le fais ?!
 
Il avait dit cette phrase sur un ton ironique, ce qui me déplut au plus haut point.
 
Sooha : Quoi ?! ... Qu'est ce que ... Tu te fous de moi là ? Tu crois que c'était si facile que ça d'avouer que j'ai été malmené ?! Dégages ! Je  veux plus te parler !! DÉGAGES de chez MOI !
 
Je sentais les larmes montées. J'allais craquer. J'allais vraiment craquer et j'avais pas envie de faiblir à nouveau devant lui, surtout si c'était pour qu'il s'amuse à me rabaisser comme maintenant ! Je le pousse de toutes mes forces vers la porte d'entrée.

Kris : Yaaa ! Je rigolais ! Et puis ... je n'ai jamais dis ça ! Arrête, Sooha...tu te fatigues pour rien...Sooha... j'ai dit "AR-RE-TE" !
 
J'avais beau le pousser, il ne bougeait pas d'un pouce. Cela semblait même l'amuser plus qu'autre chose.
 
Sooha : VA T'EN !!! Ou j'appelle SUHO !
 
Je ne sais pas si c'est parce que je commençais à le frapper violemment ou parce que j'avais énoncé le prénom de Suho, mais le sourire en coin de Kris disparut. Il me prit les poignées et me fit faire un demi tour sur moi même pour m'emprisonner dans ses bras. J'essayais de me débattre mais rien à faire, son emprise était bien trop forte. J'ai du abandonner toute idée de résistance. Mes larmes coulaient, il avait encore gagné. Je me mis à le maudire lorsque je sentis la respiration de Kris dans mon coup. Il me chuchota doucement à l'oreille tout en m'enlaçant de ses bras musclés.
 
Kris : Déteste moi autant que tu veux, mais ne te retiens pas de pleurer maintenant. Ne me dis pas de partir alors que c'est de notre faute si tu as été blessé. Tu peux pleurer librement, je ne vois pas ton visage, et personne ne le verra. Je ne peux empêcher ta tristesse mais je peux t'aider à la supporter. Je sais que c'est difficile pour toi en ce moment, mais tu découvriras la vérité bien trop tôt alors ... Sois patiente.
 
Je pleurais en silence. Nous sommes restés ainsi pendant un long moment. Petit à petit mes pleurs cessèrent et je reprenais le contrôle de moi même. Je respirais plus calmement. Je pris conscience du réconfort que pouvait me procurer la chaleur de son torse.
 
Sooha : J'en ai marre de cette situation ... J'en ai vraiment marre ...
Kris : Je sais...
 
Je restais encore quelques instants dans ses bras. Je me sentis mieux, beaucoup mieux. La fraîcheur de la nuit nous fit frissonner en même temps.
 
Kris : Va ... va te changer et ... on verra après ...
 
J'obéis docilement. Sans un mot, je me dirigea vers la salle de bain. Je pris une petite douche et me changea avec des vêtements confortables. Je pensais qu'il serait rentré à l'appartement avec les garçons mais ... non, il étais toujours là, dans la cuisine, à se bagarrer avec le micro-onde.

Sooha : ... Qu'est ce que tu fais ? Tu n'es pas rentré ? ...

Il ne répondit pas et scruta le micro-onde à la recherche d'un bouton. Machinalement, j'appuie sur la touche qu'il devait chercher depuis quelques minutes déjà. Le micro-onde se mit en route et je pus apercevoir une tasse. Il se retourna vers moi et me dévisagea de haut en bas, ce qui me mit vite mal à l'aise.

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