Chapitre I

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Voici le premier chapitre en espérant que ce dernier vous plaise ! 

Je trottinais avec le peu de force qui  restait dans mes jambes frêles...je voulais les semer, je ne voulais pas voir leurs visages, non je ne voulais pas que la dernière image que je garderai de ce monde, serait les leurs, impuissants ou en larmes face à l'acte que j'allais commettre. Je sentis le vent doux effleuré mes veines entaillées, le sang avait cessé de couler, il restait juste des gouttes asséchées sur mon pâle poignet. Durant un bref instant, je guettais par-dessus mon épaule mais ne vis personne. Ouf, j'avais réussi à les semer. Mais je parcourus cette dernière allée, avec le cœur lourd, le cœur léger. Peu à peu, je m'engouffrais dans les bruits et le décor du centre-ville, les gens ne me prêtaient guère attention et si c'était le cas, ils ne firent que de me dévisager sans pour autant chercher à me porter secours. Me voilà enfin arriver. Il était déjà minuit passé, les ruelles et les routes n'étaient plus surplombées et asphyxiées par mille et une bagnoles ou camions en tout genre, comme toutes les matinées et les après-midis. Tandis que les employés qui avaient acceptés des heures supplémentaires sans rechigner, sortaient de leur entreprise, d'autres y entraient pour désinfecter les bureaux sur lesquels des contrats en or furent signés. De l'autre côté, de jeunes fêtards s'engouffraient les uns après les autres dans l'enceinte des boîtes de nuits les plus prisées de tout Séoul.

Pont de MAP 00H45, pile à l'heure. J'aperçus furtivement le policier prendre sa pause. Je ne voulais pas qu'il puisse m'empêcher d'achever mon existence. Sur tout le long du pont, je vis brièvement tous ces messages qui ont y été placardés dans le but de décourager toute personne qui souhaité mettre fin à sa vie.

Les effets des pilules que j'avais ingurgité commencèrent à faire petit à petit leurs effets. Je maintenu mes deux mains sur la rambarde humide. Je me mis dos au fleuve et fermis une dernière fois les yeux sur les quelques voitures circulant dans les deux sens de la voie et à vitesse réduite. J'insufflais une dernière fois l'air polluée de la métropole et détachai mes mains...J'ignorais le nombre de mètres qui me séparer entre le pont et les fonds marins. Je ne sais pas combien de temps ma chute dura, mais j'eus le temps de regarder les quelques étoiles scintillaient une dernière fois avant de fermer mes yeux, cette fois-ci, pour la dernière fois. J'entendis un grand vacarme. J'ouvris timidement les paupières, et je vis un ciel noir d'étoile. Alors était-ce le paradis ? Une réplique de notre ciel enfin  plus au moins. Une figure vint se dessiner à la place du ciel d'étoile, elle se pencha et j'eus le temps d'examiner ses traits. Des lèvres dodues, des pommettes creuses, un petit menton mais un long front, cependant les détails qui m'intriguèrent le plus furent ses cheveux et le teint de sa peau. Avais je atterri en Afrique ? Je sentis mon esprit quittait mon corps et mes paupières se refermaient, mais cette fois-ci pour de bon.

Kaïna se donnait souvent le luxe de laisser dériver de long au large son bateau sur la rivière HAN. C'est vrai que ce bateau, elle le connaissait par cœur, dû au fait qu'elle l'utilisait pour aller pêcher. Toutefois y être en cet instant présent n'était pas la même sensation que celles des mâtinées ou après-midis à pêcher merlus sur merlus. Pendant ces soirs, elle en profitait pour tout oublier et se donner le droit de rêver de la vie qu'elle aurait préféré vivre sur cette terre. Pensive, elle ne fit pas attention et se trompa de parcours, elle dû donc faire un détour. Son petit navire traversa juste en dessous du pont MAP. C'est alors qu'elle vit une silhouette tomber du ciel, puis elle entendit un vacarme. Kaïna se rua vers le pont de son bateau et vit le corps d'un jeune homme aux cheveux châtains inconscient. Kaïna porta ses deux doigts à son cou et sentit qu'il respirait toujours. Heureusement d'ailleurs, elle ne voulait pas avoir une mort de plus sur la conscience, quoique s'il était sur le pont MAP, cela voulait dire qu'il n'avait sûrement pas trébucher mais avait voulu se suicider pensa-t-elle.

KaÏna n'eut pas du mal à porter, sans doute grâce à la force qu'elle avait développé à force de soulever des caisses et encore des caisses de poissons lors des jours de pêches. Elle le tira jusqu'à sa cabine et déposa délicatement un bout de tissu en laine sur le poignet de l'individu. Kaïna fit la moue car à cause de cet homme, son unique plaisir fut écourté. Si elle était égoïste, elle l'aurait sans doute dû l'abandonner sur la rive.

UN PREMIER CHAPITRE LE JOUR DE SON ANNIVERSAIRE, commentez, votez et partagez ^_^!

p.s un chapitre assez court mais les prochains seront plus longs. 

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 14, 2021 ⏰

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