Le diable pleure

Le diable fit un câlin à la Terre

Les larmes
qui
débordent de l'enfer
s'échappent sur
Terre.

Ici,
c'est morose.
Pas de feu
à
éteindre
juste
des êtres humains
dans
un déluge
qui
tentent de survivre
comme
ils le peuvent.

Ici,
ça se plaint.
Ça se lamente.
Ça s'énerve
contre le diable pleureur.
Ça jure contre
les anges
qui ne peuvent que constater
l'étendue des dégâts.

Là-haut,
le monde n'est pas plus beau
qu'ici.

L'herbe se noie.
Les fleurs s'arrachent
les pétales
de
désespoir.
Les trottoirs
hurlent
de douleur face
aux pas lourds
des passants.
Les immeubles
veulent
s'effondrer
comme les habitants
qui
y habitent.
Les lampadaires
ne
rêvent que de s'éteindre
pour l'éternité
pour ne plus voir
le désastre.

Les PUB
se
remplissent
mais
ne désemplissent
rarement.

Exutoire
d'une
population
qui
tente
de
survivre
d'une
mort
par
une autre mort
plus
agréable.

Le Diable fit un câlin
à
la Terre
comme pour se réconforter
tous les deux
de leur tristesse commune.