Romulus

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Romulus ce matin, par un phénomène qui m'était inconnu, m'autorisât à vous conter l'histoire extraordinaire de notre rencontre qui me changea à jamais.

Il y a 2 ans, au temps où j'habitais encore la capitale pour mes étude de médecine, je fus invité par de bons amis qui habitaient un grand manoir constitué de grosses pierres venants d'une carrière voisine. Il se situait au fond d'une vallée de sapins au fin fond du Cantal. Quand j'arrivais, leur chien m'accueillit par de joyeux jappements. Mes hôtes arrivèrent, ils se nommaient Suzanne et Eliot, ils étaient suivis par un jeune homme pâle et fatigué ayant une longue cicatrice lui traversant le visage. Ce dernier était grand et musclé, de longs cheveux tombaient sur ses épaules légèrement voûtées. Suzanne me le présenta comme un homme blessé qu'ils avaient recueilli dans la forêt et qui était resté en échange de menus services. Il se nommait Romulus.

Pendant le début de la semaine je visitais des châteaux et fis de longues randonnées. Un soir je me perdis pendant ma promenade et quand je retrouvais mon chemin il faisait déjà nuit. La lune était pleine ce soir là, au loin j'entendis le chien hurler comme un chien hurle à la lune. Le léger vent ébouriffait mes cheveux, il faisait frémir les branches inquiétantes des arbres. Le crissement des feuilles suivait mon pas. Soudain un hurlement n'appartenant pas au chien me figea. Il venait de devant moi et vu la force du son, il appartenait à un loup proche de mon emplacement. Mon instinct me commanda de ne pas bouger ce que je fis. La lune perçant les feuillages touffus, éclaira autour de moi. J'étais arrivé dans une minuscule clairière, les arbres désordonnés et centenaires m'encerclaient. En me concentrant, j'aperçus trois paires d'yeux luisants dans la pénombre. C'était des loups, des loups immenses et noirs tels du charbon, et leurs pattes faisaient deux fois ma main. Celui qui se tenait en face de moi bondit mais une ombre encore plus grande que mes prédateurs le percuta en plein vol. Ils s'écroulèrent, roulèrent et s'écrasèrent dans un nuage de poussière. Les deux loups restant fuirent en jappant de terreur. Du coin de l'œil, je vis le premier loup détaler lui aussi. Je pivotais et, m'attendant à voir je ne sais quel animal qui aurait pu me sauver, je vis un loup encore plus gros que les précédents couvert de blessures. Ce qui m'étonna, c'est que ce loup était blanc comme neige. Il gémit et subitement sauta sur moi malgré le peu de force qu'il lui restait, et planta ses crocs dans mon bras. Une douleur sanglante me traversa mais je restais assez conscient pour voir la lune disparaître derrière un nuage et voir le loup scintiller et se transformer progressivement en un jeune homme en pleurs. Je reconnus Romulus. Puis tout devint noir d'encre et je sombrais.

Le lendemain, je me réveillais dans mon lit le bras bandé et Romulus à mon chevet, le visage inquiet et soucieux. Me voyant réveillé il se crispa. J'ouvris la bouche pour lui demander des explications quand il me coupa. Il m'expliqua qu'il était un loup garou et que se promenant dans la forêt il avait senti des loups affamés. Il s'en était approché et avait vu leur chef sauter sur moi. Il s'était interposé et avait fait fuir la meute mais le combat avait baissé ses gardes, son instinct de loup avait reprit le dessus et il m'avait attaqué puis mordu. Se rendant compte de sa bêtise il était redevenu lui-même. Arrivé à la fin de son récit il avait pâli et j'eus la vague impression qu'il me cachait quelque chose d'important. Je l'ai questionné et il m'expliqua à contre cœur que à cause de lui j'étais un demi-loup demi-homme. Stupéfait je restais bouche bée pendant que lui continua de m'expliquer. Le lendemain il me demanda de venir habiter avec lui car je ne pourrai pas supporter ma position seul, donc j'acceptai. Voilà comment je suis devenu un loup-garou et aussi le colocataire de Romulus.

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Ne vous attendez surtout pas à une suite, c'était une rédaction de français dont je suis assez fier

Carnet de tout et de rienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant