Chapitre VII

516 22 16
                                    

Six mois sont passés depuis ma rencontre avec Taehyung. Nous étions devenus encore plus proches. Comme il me l'avait promis, tout les mois six cent mille wons étaient virés sur mon compte. Je n'arrivais pourtant pas à le cerner. Il n'avait aucun geste déplacé vis-à-vis de moi. Il était juste gentil. J'avais eu l'occasion de le rencontrer avec sa famille, au supermarché. Ce jour-là, il m'a présenté son épouse et leurs trois enfants. Elle était presque aussi sympathique que lui. Taehyung avait dit à sa femme que j'étais un frère pour lui. Après leur départ, je le suis sentie triste. Je ressentais comme de la jalousie. Et en plus, une histoire d'amour n'était pas possible pour moi. J'étais confu. J'attendais toujours avec impatience qu'il m'appelle. Dès que le téléphone sonnait et que son prénom s'affichait, je me surprenais en train de sourire. Les soirs, c'était pareil. J'attendais son appel avant d'aller au lit. Il me manquait jamais de demander des nouvelles des enfants et ça me touchait. Plus le temps passait, plus il habitait mes pensées. Presque chaque semaine, il m'invitait à manger. J'espérais secrètement qu'il se décide enfin à me draguer, mais ça tardait à venir. Il n'arrêtait pas de dire qu'il me considérait comme un frère. Sauf que là, j'étais tombé amoureux de ce grand frère. Un sentiment qui était devenu évident et incontrôlable. J'avais tout essayé afin de le repousser, mais c'était trop fort. Taehyung hantait mes nuits. Je rêvais qu'il me faisait l'amour. J'avais besoin de lui. Mais comment le lui faire comprendre. J'étais beaucoup trop timide pour manifester mes sentiments. Tout en lui me plaisait. Le son de sa voix m'envoûtait. Je pouvais reconnaître l'odeur de son parfum parmi mille. J'avais complètement oublié Namjoon. Il ne comptais plus vraiment pour moi. Tout ce que je portais ou faisais était dans l'intention de plaire à Taehyung. Il semblait ne pas s'en rendre compte. Je m'étais souvenu soudain de ce que le chaman m'avait dit lorsque j'y suis allé avec Rosé. Il avait raison sur ce plan. Je m'étais surpris à tomber amoureux d'un autre, en étant toujours marié.

Ce dimanche soir, je me suis sentie subitement mal. Je ressentais des douleurs dans tout le corps. J'avais froid et je vomissais. Haneul a donc fait appel à son père. Lorsqu'il est arrivé, il a juste dit :

_  Tu fais un paludisme. Tu as de la fièvre, prends du paracétamol. Je dois repartir de suite. J'ai un rendez-vous urgent. Et comme à son habitude, il a voulu partir malgré les 40° de fièvre que j'avais. Je me suis mis à pleurer. J'ai été surpris par la réaction de Haneul envers son père :

_ Papa, comment tu peux partir alors que maman est dans cet état ? Tu sais très bien que Jungwoo et moi ne pouvons rien faire si son état empire.

Malgré cela il est reparti. Au même moment, Taehyung m'a appelé. J'avais du mal à parler. Inquet, il m'a conseillé de prendre un taxi et de le retrouver à la clinique. J'arrivais à peine à marcher. Avec l'aide de Haneul, j'ai emprunté un taxi pour la clinique. À notre arrivée, Taehyung était déjà là avec son épouse. Il était 22h passées. J'étais heureux de le voir. N'empêche cependant que la présence de sa femme me gênait. J'étais brûlant de fièvre. Après les premiers soins, Taehyung et son épouse sont partis. J'ai été gardé en observation. J'avais mal de voir Taehyung en compagnie de son épouse. Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Jennie l'épouse de Taehyung était très charmante. J'ai passé trois jours à la clinique. Taehyung passait matin et soir me voir, les bras chargés de fruits de toute sorte. J'étais fou amoureux et il n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Pendant mon séjour dans cette clinique, Namjoon est passé une seule fois. L'épouse de Taehyung est, elle aussi, passée me voir. Je me demandais bien ce que Taehyung lui avait raconté pour qu'elle soit si gentille avec moi. Pourtant, je ne voulais pas son amitié car je visais son mari malgré moi. L'amour que je ressentais pour cet homme m'e'étouffait. J'avais besoin de l'exprimer. Même si je voulais, je serais incapable d'y renoncer. Pendant ma convalescence, j'ai reçu la visite de mon oustaz. Afin de me donner bonne conscience, j'avais besoin d'arguments pour justifier ce sentiment qui. Jusque-là, m'étais inconnu. J'ai essayé d'aborder le sujet.

Mon unique péchéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant