Chapitre 1- Adieux

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Trois personnes se tenaient sur le toit en terrasse d'un grand bâtiment entièrement rouge. Deux d'entre elles parlaient, la troisième se tenait un peu en retrait.

"-Mendoza...
-Non, Tao. Nous en avons longuement parlé et notre décision est prise. Pendant près d'un an nous t'avons guidé, à présent il est temps pour toi d'avancer par toi-même. L'Ordre du Condor est là, solide, et je sais que tous tes amis alchimistes te soutiendront et t'épauleront. Nous t'avons aidé à donner naîssance à cet ordre mais maintenant je crois que nous sommes en trop: dès qu'il faut prendre une décision importante tu viens nous consulter, or tu n'es plus le jeune enfant naïf que tu étais. Tu es parfaitement capable de prendre ces décisions seul. Je sais que tu en es capable car si tes ancêtres en avaient douté une seule seconde, il ne t'auraient jamais choisi pour partager la quête des deux élus. Tu es la personne la plus courageuse et intelligente que j'aie pu rencontrer. Si quelqu'un peut remplir cette mission énorme que tu t'es attribué, c'est bien toi.
-Mais... Et vous?"

Tao était au bord des larmes. Ce fut Laguerra qui lui répondit:
"-Nous allons partir, nous ne savons pas encore exactement où. Pour l'instant nous comptons revenir en Espagne, puis peut-être repartir pour d'autres aventures, ailleurs. Mais sache que, où que nous soyons, nous pourrons toujours revenir pour te soutenir en cas de besoin.
-Vous allez énormément me manquer. D'abord Esteban et Zia, puis vous...
-Regarde autour de toi, Tao. Tu n'es pas seul! Tous ces scientifiques, tous ces alchimistes, ils sont là, avec toi. Ils ne te laisseront jamais tomber. Et puis, il y a Indali...
-Oui... Bon, ben alors... Au revoir."
Tao avait bien du mal à retenir ses larmes.

Il ne put tenir plus longtemps et se jeta au cou de Mendoza. Il laissa couler ses larmes, serré contre celui à qui il avait mis bien du temps à faire confiance mais qu'à présent il considérait comme un roc fiable et solide, sur lequel il pouvait s'appuyer quand tout allait au plus mal.
"-Mendoza..."

Celui-ci l'enserra. Ils restèrent ainsi longtemps, jusqu'à ce que Tao réussisse à se calmer et s'éloigne.
"-Eh bien...  Bonne chance alors!
-Bonne chance à toi, Tao. Je suis sûr que tu t'en sortiras."

Je survivrai.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant