[ Bad Things- Jace Everett ]
Trois ans avant toi
Moron, Cuba
Décembre 2007Je rentrai dans le cabaret de Cuba où Davis m'avait donné rendez-vous avec un sourire plaqué sur le visage parce que je savais ce connard s'attendait peut-être à ce que je vienne seul. Cayn et Dagon, sans un mot de ma part, allèrent s'assoir à l'écart tandis que je m'avançai. S'il me pensait ignare à ce point, j'allais lui faire la peau. Mes hommes avaient cerné le périmètre pour assurer ma protection.
Je m'assis en face de lui dès que je le remarquai à l'endroit convenu. Il haussa un sourcil et reposa son verre dont les glaçons avaient fondu. Autour de nous, la musique me vrillait les tympans, je ne comprendrais jamais cet attrait pour les braillements incessants.
Une fille menue et en perruque dansait en string et les seins nus sur scène à quelques pas de la table. Davis était friand de ce genre d'endroits. Quant à moi je m'en étais lassé depuis longtemps mais le spectacle avait tout-de-même un côté divertissant.- Ace.
- Pourquoi Cuba ? C'est une question que je me pose depuis que j'ai reçu ton message. Normalement tu me donnes rendez-vous dans le Sud.
Je m'assis plus confortablement dans la banquette et levai nonchalamment la main à la jeune fille en uniforme qui vint prendre ma commande. Elle revêtait un short foncé et un t-shirt blanc qui dévoilait sa poitrine tant il était transparent, apparemment c'était la marque de fabrique de la maison. Elle portait un collier mal noué en toc ainsi que des chaussures blanches tirant sur le gris. Ses cheveux étaient relevés en un chignon mal fait qui dévoilait son cou. L'une des parties que je préférais tant elle était fragile. Quand elle repartit vers le bar, Davis avait déjà sorti son chèque.
- Tu m'as fait venir ici simplement pour avoir des armes ? Tu ne pouvais pas passer commande auprès de mon bras droit directement ?
Je haussai un sourcil qui fus précédé d'un ricanement condescendant. Je serrai mes poings pour éviter de faire une connerie dans ce cabaret.
- C'est plus compliqué que ça. J'ai eu... Quelques emmerdes dernièrement.
Je me contractai immédiatement. S'il me mettait dans la merde, j'allais le massacrer.
- Lesquelles ? Si t'as des emmerdes avec la DEA, Interpol, USMS ou ATF...
- Encore une fois... c'est plus compliqué que ça.
Il fit signe à quelqu'un de venir. Lorsqu'elle s'approcha, je me rendis compte que c'était une femme dont la beauté n'avait d'égale que sa crainte. Elle était tenue par l'un des bras droits de Davis qui, d'un signe bref, ordonna à son soldat de la lâcher. Elle était grande, blonde avec de légers reflets, et tremblait comme une feuille. Elle portait une robe longue suggestive trop pâle, mais c'était ses poignets que je fixais. Visiblement, Davis n'était pas allé de main morte avec cette jeune fille. Quel âge avait-elle, d'ailleurs ? Si c'était son cadeau, je n'en voulais certainement pas.
- Assise.
Elle obéit et vint s'assoir près de lui. Il caressait ses épaules et je voyais bien ses sens s'aiguiser lorsqu'elle fit un geste dévoilant davantage sa poitrine.
- Qui est-elle ?
J'avais déjà une soumise ces temps-ci. Celle-là avait l'air d'avoir déjà morflé, c'était lassant quand elle avaient déjà été domptées. Agaçant au possible.
Il sourit et revint à moi au moment où la serveuse me tendit un verre. Un verre que je pris en m'attardant sur elle pour qu'elle comprenne mes intentions. Elle rougit et se redressa. Un léger sourire étira mes lèvres, parce que je savais comment les attirer. Elles étaient à ma merci. Si elle savait ce que j'étais capable de faire quand j'en avais envie, elle cesserait de rougir et de fantasmer.
- Amelia. C'est ma femme.
Je faillis recracher mon bourbon ce qui m'aurait passablement bien emmerdé.
- Ta femme ?
A nouveau, il remarqua mon étonnement.
- Je l'ai enlevée en juin. Je sais ce que tu te dis. Je pensais pas non plus me marier un jour, comme quoi on revient sur ses décisions.
Cette fois, mon effarement fut plus clair à comprendre.
- Tu as enlevé cette fille ? Tu es complètement fou ?
Quel con.
- Déterminé, disons. Mais depuis j'évite le sud des Etats-Unis pour des raisons évidents. Tous mes rendez-vous se font à Cuba et j'évite au maximum le téléphone d'où mon recommandé que je t'ai envoyé en Colombie. J'ai besoin que tu me livres une soixantaine de MAC 10, j'ai dû renforcer ma sécurité. J'ai bien essayé avec d'autres de mes contacts mais tes tarifs sont les plus intéressants et surtout... Je sais que tu ne diras rien pour elle.
Il caressait encore sa peau avec un besoin évident d'aller tirer son coup. Je finis mon verre et le reposai sur la table.
- Comment l'as-tu rencontrée, d'ailleurs ?
Il sourit avec un air narquois qui me faisait penser que l'histoire valait le détour.
- A Dallas. Elle fêtait son master quand je l'ai rencontrée dans un bar. J'ai pris aucune précaution, le lendemain je l'avais enlevée et j'ai ameuté les emmerdes. J'ai failli bien perdre, d'ailleurs. On a fait connaissance le soir d'après, hein, ma petite chérie ?
Elle grinça des dents et essaya de faire bonne figure. Il l'avait donc baisée le soir d'après. Elle releva la tête et soutint mon regard quelques secondes seulement parce qu'elle savait que j'étais aussi pourri que le mec qui la tringlait. C'était pas avec moi qu'elle aurait de l'aide, je me foutais royalement de sa situation. Le nombre de soumises que j'avais achetées pour assouvir mes penchants la ferait fuir. Ça m'arrache un sourire qui la fit pâlir. Davis était au courant. Il savait ce que je faisais.
- Combien je te dois ?
- Cinquante mille, les charges sont incluses et tu auras ta marchandise intacte.
Il hocha la tête et fit le chèque qu'il me tendit. Je le pris et le rangeai dans ma poche de veste.
- Je te ferai parvenir ces armes dans deux semaines.
- Mon adresse a changé. Je vis dans le Yucatan maintenant.
Lui qui détestait Cuba vivait maintenant seulement à quelques kilomètres. Et c'était certainement à cause de la blonde aussi fragile qu'elle m'agaçait. J'aurais déjà cédé à l'envie de la gifler depuis longtemps. Elle sentait que je la regardais, la tête penché sur le côté, en songeant à celle qui m'attendait attachée à Charlotte. A cette pensée, je souris. J'en avais la gaule rien que de penser à ses belles marques sur son cul et celles sur ses seins. Mais ces temps-ci elle m'ennuyait, alors je la laissais à Alec. Je l'avais achetée à Las Vegas deux mois plus tôt lors d'une vente. Je pensais qu'elle avait quelque chose dans les yeux, une flamme, qui en réalité s'était amoindrie au fil du temps. Une déception.
Il me transmit une enveloppe par son bras droit qui devait contenir tout ce dont j'avais besoin. Je me relevai sans demander mon reste et m'en allai. Je fus rejoins dehors par Cayn et Dagon. Le premier commentait la femme que j'avais vue tandis que nous rentions dans le petit hôtel discret. J'y songeais également.
J'étais au moins certain que jamais je ne ferai l'erreur d'enlever une femme et risquer tout ce que je possède pour elle.
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Demain, WESTBROOK.
De cette façon, on ne me dira pas que je commence toujours des livres pour ne jamais les terminer. Avec Natalia en ce moment j'ai 0 inspiration, ça viendra quand ça viendra. Me brusquer pour que je poste ça ne marche jamais. Ou presque. Disons que je suis suffisamment étourdie et dans la lune alors recevoir encore plus de pression c'est la mort assurée.Concernant les A-V, je vous ai écouté et je vais rajouter des éléments à la fin. Ce sera un mélange entre ce que vous avez connu et la nouvelle version, je sais que c'était pas prévu mais il fallait une fin. Vous reverrez des moments comme leur balade, les flashbacks et certainement INTERPOL. Je sais que vous êtes déçues.
Bref,
Bonne lecture et bon commencement !
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BONUS | LES ALKA-VAYN DU POINT DE VUE D'ACE
General FictionLES ALKA-VAYN DU POINT DE VUE D'ACE Je t'ai enlevée. Tu t'es enfuie. Tu as tout détruit. A cette époque, tu vivais comme tout le monde et moi je prenais déjà tout ce que je voulais. Jusqu'au jour où, en croisant ton chemin, mon besoin de tout pos...