Détente ?

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Une paire de semaines passa sans que l'inquiétude ne quitte la petite troupe. Chaque matin, si Isora tardait à se réveiller, Katashi vérifiait de suite son pouls.

Il faut vraiment que je voie un médecin ! Le plus tôt sera le mieux.

Depuis la dernière arrêt cardiaque d'Isora, la petite troupe s'est téléportée une nouvelle fois et s'est retrouvée sur une planète dont seules quelques régions avaient été colonisées, chacune surmontée d'un dôme en dessous duquel des systèmes de distribution d'oxygène et de gravité artificielle tournaient encore, ainsi que des serres, jardins, champs et potagers intelligents autonomes entourant les quelques bâtiments encore debout. Il restait une chose qui attirait la curiosité d'Isora, c'est les routes menant à la région où ils étaient qui ont été bloquées par l'effondrement des tunnels ou tout simplement par des portes en acier.

On se croirait dans un monde post-apocalyptique !

Depuis leur arrivée sur cette planète, ils cherchent un quelconque hangar ou garage où ils pourraient se procurer un vaisseau mais chaque hangar et garage qu'ils trouvèrent était complètement vide, ou juste empli de carcasses métalliques dans différents états : écrabouillées, carbonisées ou tout simplement recouvertes de rouilles (et j'en passe des meilleurs). Ils fouillaient chaque recoin de la ville, finissaient les provisions qu'ils avaient en arrivant et les remplaçaient par les fruits et autres produits que leur offraient les cultivations autonomes et l'eau des fontaines d'eau potable. Ils en profitaient aussi pour se procurer des objets de premières nécessité : des manteaux chauds, des bottes, des sacs de couchage, des tentes, de quoi faire du feu, des casquettes, ou encore des brosses à dents et du dentifrice, dont ils faisaient usage à ce moment même, tout ça dans deux sacs à dos qu'Isora et Katashi se chargeaient de porter. Toshio se chargeait de porter la sangle à poignards et la sacoche qui contenait l'ordinateur portable de Seiji et le conteneur à fioles ainsi que les capsules qui contenaient leurs amis en acier à quatre pattes. Isora gardait la dague d'Ecaille Argentée à sa taille. Henry et Toshio étaient les seuls à ne pas utiliser leurs mains pour tenir leur brosse. L'enfant aux ailes d'oiseaux se permit de faire une remarque :

- Finalement, les humains sont plus à plaindre que les oiseaux, question hygiène !

- Et pourquoi ?

- Et bien, vous devez vous brosser les dents, vous laver la peau et les cheveux, vous couper les serres quand ils deviennent trop longs et j'en passe, alors que moi, quand j'étais un oiseau, j'avais juste besoin de me lisser les plumes de temps en temps !

Katashi cracha le trop de dentifrice qu'il avait en bouche :

- Dis comme ça, c'est vrai que les humains font pas mal gaffe à leur apparence quand les autres animaux ne se cassent pas trop la tête !

Isora finit de se rincer la bouche et rangea sa brosse dans son sac. Il prit appuie sur sa béquille et se leva :

- Apparence ou pas, ce qui me préoccupe le plus, c'est l'état de cet endroit. On peut s'estimer chanceux qu'on puisse se ravitailler et s'équiper malgré l'état de la majorité des bâtiments du coin !

Toshio lui passa sa brosse :

- C'est vrai, et encore, on n'a pas exploré toute la ville !

Katashi et les enfants finirent leur toilette dentaire et se levèrent à leur tour. La petite troupe se dirigea vers la dernière partie de la ville qu'elle n'avait pas encore fouillée, et la surprise fut au rendez-vous. Ce dernier quartier était composé de magasins de vêtements en touts genres, d'un salon de détente et un autre de coiffure, tous hors services mais épargnés. Isora fut dépité de ne pas avoir trouvé quelque d'utile mais Katashi ne fut pas du même avis :

Le bon chemin - Cycle II : Les fioles - Livre III : Fleur foudroyanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant