[ One-Shot Shingeki No Kyojin Marco x OC/Reader ] Réconfort

One-Shot : Réconfort

• Cette idée de One-Shot est inspirée d'un prompt que j'ai trouvé sur Tumblr : "Votre personnage est seul dans un bar, fait une mauvaise rencontre, mais le crush de votre personnage arrive et se fait passer pour son petit ami".

(+) Note : Lily-Rose m'appartient, les autres personnages appartiennent bien évidemment à Hajime Isayama.

* * * 

Toujours rien.

Le téléphone de Lily-Rose n'affichait aucun nouveau message reçu. Bientôt 30 minutes qu'elle était dans ce club, assise au comptoir du bar à surveiller les escaliers de l'entrée dans l'espoir de voir les filles se montrer. Elles lui avaient proposée cette sortie soudaine et tardive, histoire de discuter et de passer la soirée ensemble pour mieux faire connaissance. Elles avaient même mentionné une fête à laquelle elles pourraient toutes se rendre après. Une belle plaisanterie. Par contre, elle avait pu « faire connaissance » avec tous ces visages qui la dévisageaient allègrement. Ce n'était pas exactement la soirée qu'elle avait imaginé. La musique était sympa au moins.

La jeune fille fixait l'écran désormais éteint de son téléphone, et y observait son reflet. Dire qu'elle s'était apprêtée exprès pour l'occasion, maquillée, coiffée, et bien habillée ! Elle se sentait jolie ce soir. Seule, mais belle. Un rire amer secoua ses épaules. Tous ses efforts pour se faire des amis, pour s'intégrer à ce monde, pour jouir de sa vie étudiante lui parurent soudain bien ridicules. Faire comme tout le monde, quelle tâche difficile. Pourtant, elle aimait échanger avec les autres, elle aimait faire de nouvelles rencontres. Mais sa timidité en avait décidé autrement. La chaleur de son plaid lui manquait affreusement tout à coup.

Un éclat de rire la fit sursauter. Peu habituée à un lieu si bruyant, Lily semblait à part. Sans Sasha à ses côtés, elle se sentait vulnérable. Minable. Qu'est-ce que la brune dirait si elle la voyait assise comme ça, face à son verre de limonade à moitié vide et à son éternelle incompétence ?

Une vibration dans sa main. L'écran s'alluma.

« Désolée Lily, on peut plus venir. On fera ça une prochaine fois ! »

Une prochaine fois. Lily afficha un petit sourire de dépit. Tant pis, les filles devaient avoir eu un empêchement, elle espérait que ce ne soit rien de grave. Même dans un moment pareil, elle n'arrivait pas à leur en vouloir. C'était dans sa nature de croire en la bonté sincère de l'être humain. Souvent, elle avait tort.

Rangeant son téléphone dans son sac à main, la jeune fille avala d'une seule gorgée le reste de sa boisson, et se préparait à partir. Le film que sa meilleure amie lui avait recommandé l'avait conquise, et elle attendait avec impatience d'en voir la fin.

« J'y crois pas Lily-Rose, c'est vraiment toi ! »

La voix railleuse qui prononça son prénom lui était familière. Lorsque ses yeux se posèrent sur son interlocuteur, elle déglutit difficilement. Cette soirée n'aurait pas pu mieux se terminer.

« Oh Daz, bonsoir. »

Jamais elle n'aurait pensé revoir cet ancien camarade de lycée dans ce club, lui et son sourire béat. Un garçon gentil, certes, mais peu avenant, collant, bourru et malpoli parfois. Lily-Rose devait l'admettre, Daz lui inspirait une profonde gêne, comme s'il se démenait à jouer un rôle, celui d'un homme cool et décontracté, qui ne lui convenait pas. Connie l'avait un jour décrit comme « un wannabe de merde ». Elle n'avait aucune idée de ce que cela signifiait.

Bienveillante de nature, la jeune fille se voyait incapable de repousser ce pauvre garçon par peur de le blesser; lui qui se faisait un plaisir d'interpréter comme bon lui semblait cette simple marque d'empathie. En effet, sans se faire prier, il s'installait sur le siège à ses côtés, et engageait une conversation pleine de mondanités à laquelle elle répondait par courtoisie. Plusieurs longues minutes s'étaient écoulées, et même si l'échange lui paraissait interminable, sa politesse l'empêchait d'y couper court, prise au piège dans un dialogue à sens unique. De son côté, lui semblait ravi, mais la jeune femme, elle, réfléchissait au moyen le moins abrupt pour s'éclipser. En vain. Toutes ses tentatives se faisaient interrompre par le jacassement incessant du jeune homme.