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Aujourd'hui, Erwin allait mal son cœur était serré un pressentiment lourd pesait sur lui.
Il se dirigea tout de même vers l'hôpital, quand il arriva une ribambelle d'infirmières courait de partout, il n'y prêta pas attention et continua son chemin vers la chambre qu'il désirait pénétrer, une fois devant cette porte son cœur se resserra un peu plus il entra finalement.
Hāto lisait, mais ce ne fut pas la première chose que remarqua Erwin, il vit qu'elle avait encore maigri, en une seule nuit la maladie avait battue son plein, le major avait toujours été impressionné par l'avancée fulgurante que la maladie pouvait faire. Son cœur se serra un peu plus quand les yeux de la jeune femme se posèrent sur lui, elle avait l'air bien plus faible qu'elle ne l'avait jamais été.

"S...salut."

Le son de la voix d'Hāto sonna comme un sifflement à peine audible, elle crissait comme une porte.

"Hāto...Pourquoi ? Pourquoi toi ? Tu ne mérites pas ça..."

La jeune femme regarda le major avec des yeux écarquillés incapable de comprendre les mots de l'homme. Elle s'assit sur le bord de son lit avant de se lever, ses muscles la soutenait à peine, elle boitait, tombait et se relevait comme un vieux cheval Erwin ne compris même pas comment elle pouvait marcher, elle semblait souffrir mais elle continua d'avancer vers le major.
Une fois avoir atteint l'homme, Hāto le pris dans ses bras, Erwin fut d'abord surpris mais rendit cette étreinte et se laissa tomber sur le sol, la malade dans son unique bras.

"Pourquoi le monde ta offert cette vie ? Tu n'as pourtant jamais rien fait de mal."

"...l-la v-vie est in-injuste, Erwin."

"Tu as raison."

La jeune femme adressa un énièmes sourire fantomatique à Erwin avant de prendre l'unique main de celui ci et la poser sur le haut de son crâne. Erwin caressa tendrement la tête de son amie.

"Tu as du te faire mal...tu n'aurais pas du te lever..."

La jeune femme toussa bruyamment avant de laisser échapper un faible rire.

"N-n-ne t-t'inquiète pas...j-Je vais..bien."

"Est-ce que tu peux me promettre de ne pas mourir avant que nous ayons réalisé notre rêve s'il te plaît."

"...j-e te le promet."

Erwin ne croyais pas à cette promesse il savait au fond de lui qu'elle n'allait jamais réaliser leur rêve, mais cette promesse le rassurait, elle lui donnait espoirs. L'espoir, Erwin en avais besoin, pour sauver l'humanité, pour être heureux, il devait se raccrocher à cette petite flamme d'espoir que la femme allait survivre, parce qu'il savait.
Il savait que si la femme partait avant il n'aurais certainement plus assez de courage pour lutter, il voulais se battre pour elle, pour son rêve et pour le bonheur de celle qui n'avait jamais eu le droit d'y goûter.
Elle le méritait, plus que quiconque.
Au fond chaque acte qu'un humain fait n'est pas sans but, que ce soit pour donner le sourire, pour briller, pour survivre.
Chaque geste, chaque mouvement est motivé par un but, un rêve, ou une personne car c'est ce qui fait avancer l'humanité.
Chacun a sa propre source d'énergie.
Pour Erwin sa source d'énergie c'était cette femme, qui, était insignifiante pour la plupart des gens et ont ne pouvait pas leurs en vouloirs, une personne malade est dure à entretenir, non ce que Erwin reprochait aux gens c'était qu'ils n'essayaient même pas de s'intéresser à Hāto, et c'était comme ça depuis que la jeune femme était arrivée dans se monde.

"Je vais te recoucher, tes jambes sont fragiles."

"T-tu sais..des fois..j'aimerais vivre."

Cette phrase retentit dans le crâne d'Erwin, «des fois j'aimerais vivre», le major venait de réaliser une chose après avoir entendu ses mots, peut importe à quel point il essayerait d'imaginer la souffrance d'Hāto il ne pourrait jamais savoir réellement ce qu'elle subissait car lui «vivait» contrairement à la femme. Il leva les yeux vers la chambre et l'examina elle n'avait pas tord...elle était enfermé dans une chambre avec une seule visite chaque jour, enfermé sans pouvoir bouger...ni parler avec quelqu'un, enfermé avec comme seule compagnie ses pensées. Comment avait-elle fait pour ne pas sombrer dans une profonde folie ?
Erwin se leva sans un bruit et aida Hāto à aller jusqu'à son lit, il coucha la malade puis enleva sa veste du bataillon avant de se coucher au côté de la femme et de la serrer contre lui.
Le major sentait l'incompréhension de la jeune femme mais elle ne le repoussa pas, elle rendit son étreinte à Erwin, ils restèrent comme ça un long moment, sans parler, ce n'était pas nécessaire être juste dans les bras l'un de l'autre leur permettait de se comprendre, ce simple contact leur permettaient l'un l'autre d'en savoir sur l'autre.
Erwin sentait les doigts de la jeune femme se balader autour d'un des boutons de sa chemise, ce toucher était doux comme chaque geste du petit être qui reposait dans l'unique bras du Major.

"Ça..f-fait du bien.."

"Es-tu heureuse dans mes bras ?"

"Oui..je le suis..."

"Tant mieux."

"Est-ce...q-que t-tout va bien...au b-bataillon ?"

"Oui, pour l'instant tout vas bien, mais tu sais..."

"T-tu ne vas pas..bi-bien."

"..."

"C-ca se sent, tu...as le cœur s-serrer."

"Je ne sais pas comment tu fais ça mais...c'est agréable d'être compris."

"Haha...je...te connais."

"C'est vrai..."

Hāto enfuit doucement son nez dans les plis de la chemise d'Erwin sentent l'odeur de l'homme, en réalité Erwin n'avait pas spécialement d'odeur il sentait lui même en quelque sorte et ça rassurait Hāto. Parce que même si elle ne le disait pas à son ami, la femme avait peur de mourir elle essayait tant bien que mal de sourire devant Erwin et de le rassurer parce qu'elle savait que l'homme avait déjà énormément sur ses épaules. Elle ne voulait pas être un poids supplémentaire, alors quand Erwin était à ses côtés elle souriait et quand la porte se refermait elle fondait en larme en priant pour que le monde lui offre une seconde vie, moins misérable.

"Hāto ?"

"O-oui ?"

"D'ici peu de temps je te promets que notre rêve sera réalisé, je vais essayer d'aller vite et quand nous saurons la vérité tu pourras...partir en paix..."

La jeune femme acquiesça doucement avant de recommencer à tousser violemment, c'était la première fois que la toux était si forte, Erwin se dégagea de la femme pour la laisser respirer. La toux ne semblait pas vouloir se calmer, Hāto toussait de plus en plus fort sous le regard perdu d'Erwin qui ne savait pas comment réagir, il la regarda avec des yeux écarquillés et remplis de peur pour la jeune femme. Il sortit rapidement du lit et courut dans le couloir à la recherche d'infirmières, une fois qu'il en trouva une il se jeta sur elle.

"Monsieur Smith ? Qu'est-ce qui vous prend ?"

"Elle est en train de s'étouffer !"

L'infirmière n'eut pas besoin d'un mot de plus pour se ruée dans la chambre d'Hāto, elle laissa Erwin en plan. Quand le major revint dans la chambre de la malade elle était endormie l'infirmière à côté d'elle en train de l'examiner.

"Elle va s'en sortir ?"

"Oui mais...il serait préférable si vous la laissiez partir."

"Non, hors de question."

"Monsieur Smith, elle vit dans la douleur si du moins ont peut appeler ça une vie."

"Je sais, mais nous n'avons pas réalisé notre rêve."

"Les gens ont raison de vous traiter de monstre. Pensez à elle."

"..."

Erwin regarda le corps endormi de son amie, c'est vrai il devrait la laisser mais peut-on lui reprocher de l'aimer ? C'était son amie et par conséquent il l'aimait.

"Vous devriez y aller Monsieur Smith, elle a besoin de dormir."

"D'accord..."

Erwin s'en alla le cœur bien plus serré qu'au moment où il était arrivé.

I'm sorry. (Erwin Smith x Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant