première partie

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Minho s'activait à terminer son article. La lumière bleue de son ordinateur était la seule qui l'éclairait dans son appartement parisien. Une fois le regard déplacé de l'écran, il tressauta légèrement de sa chaise en voyant que la nuit était déjà tombée. Il tapa quelques secondes sur les touches de son clavier afin d'envoyer son travail à temps. Le point final tapé, il ferma énergiquement son ordinateur, et se redressa d'un geste trop brusque pour son corps pourtant habitué aux heures en position assise. Une grimace déforma le visage du jeune critique d'art. Sa main empoigna son manteau fin ainsi que son portefeuille et son portable. Toujours sans allumer la lumière, il ferma à clé la porte d'entrée puis dévala les escaliers de l'immeuble haussmannien. Une fois à l'extérieur du bâtiment, un soupir de soulagement échappa les lèvres de Minho. Il ferma les yeux quelques instants afin de profiter de la douce brise qui annonçait la fin du printemps. Les bruits ambiants de la ville le firent reprendre bien vite ses esprits. Il commença sa marche rapide vers un restaurant ouvert à cette heure assez tardive.

Une fois attablé à son emplacement favori, le jeune coréen s'activa à chercher une nouvelle exposition, un vernissage, un album qui venait de sortir, un nouveau livre qui faisait déjà polémique ; en bref, de quoi faire un article pertinent. Quelque temps plus tard, l'écran de son téléphone s'éclaira. Armés d'un sourcil relevé montrant sa curiosité, les yeux chocolat de Minho se déplacèrent sur les lettres qui lui annonçaient un nouveau mail du directeur de son journal pour lequel il écrivait. Un rappeur émergeait de toutes les plateformes de streaming, mais plus principalement SoundCloud. Un rire amusé quitta ses lèvres. Il les connaissait bien ces rappeurs SoundCloud, des jeunes rappeurs ambitieux et arrogants au début qui, une fois leurs notoriétés trouvées, ne garde plus que le deuxième adjectif. Ils finissent même par être ingrat en ne remerciant jamais le journaliste qui les a aidés à monter sur l'échelle du succès. Malgré toutes les idées que Minho s'était fait tout au cours de sa carrière, il répondit positivement à son patron. Le rendez-vous était dans deux jours, le temps parfait pour lui de prendre le temps de premièrement écouter ses chansons, deuxièmement, les réécouter avec une étude plus approfondie de l'instrumental et pour conclure se pencher sur les paroles, leurs possibles références et surtout ce qui les différencierait par rapport à celles des autres rappeurs de l'application. En listant toutes ses étapes de travail, le rouquin se dirigea vers son serveur préféré afin de régler et lui donner un pourboire un peu plus généreux en période de fin de mois. Notre protagoniste est un homme généreux.

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Le corps de Minho était dans un métro en direction de quelques stations plus lointaines de son domicile afin de retrouver le jeune rappeur dans quelques minutes. Le journaliste consulta sa montre, les aiguilles fièrement pointées vers les numéros de l'appareil le firent souffler d'agacement. Minho détestait être en retard, une sale habitude de laquelle il avait réussi à se détacher lorsque la critique d'œuvres et d'événements plus importants lui avait été confiées. Le publique était plus mature, plus fin, plus jugeur avec moins de patience et moins d'intelligence par rapport à ses anciennes missions. Sa répartie, ses codes vestimentaires, sa manière de parler, son vocabulaire avaient dû changer afin de ne pas se faire mépriser et de se défendre auprès de la haute classe sociale de Paris qu'il détestait profondément, mais fréquentait depuis peu. Le bruit des portes de métro s'ouvrant le fit sortir de sa léthargie. À peine son pied avait foulé l'extérieur de la navette que le stress ambiant de la capitale le fit souffler. Minho avait pris énormément de temps à s'acclimater à l'égocentrisme des Parisiens, au stress et aux bruits quotidiens de la ville qu'était Paris. Heureusement, la beauté de chaque avenue rajoutée à la créativité constante des habitants avait aidé à mieux faire passer la pilule. Un sourire prit place sur le minois du rouquin lorsqu'il se rappela des origines du rappeur qu'il s'apprêtait à rencontrer. La joie de pouvoir reparler en coréen autre que par un téléphone le fit prendre dans ses poumons une partie de la bourrasque de vent en sortant de la gare. Sa casquette rencontra une nouvelle fois le soleil de l'extérieur. Sa main droite se sépara de la température ambiante de la poche de son sweat afin de vérifier l'heure.

𝐫𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐞𝐧𝐫𝐢𝐜𝐡𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐭𝐞 - minsungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant