Enfin, je vais bientôt l'entendre, le voir, le toucher...
Oui, j'ai lu son mot :
"Viens"
Et c'était tout. Mais viens où ? Quand ? Pourquoi ? Et pourquoi pas toi ?
Je retourne alors le samedi, seule cette fois, au parc de la semaie dernière. Je le vis, il m'attendait à parement puisqu'il vint vers moi, me pris par la main et m'emmena dans un coin magnifique, les arbres étaient très hauts, verts. Le soleil venait nous réchauffer un peu, contredisant ce vent frais de février. Il n'y avait personne. Seulement lui, moi et les oiseaux qui chantaient. Il y avait un ruisseau, petit, ce qui suffisait largement au charme de l'endroit : une petite clairière avec un petit ruisseau. C'était beau, plus que le cadre du lycée en tout cas...
Le sol était jonché de petites fleurs : des violettes, des boutons d'or, des pissenlits - ces fleurs sur lesquelles il faut souffler et exaucer un voeux. Il en attrape un et me le tend :
- "Tiens, fais un voeux"
- "Il est déjà en train de s'exaucer" lui ai-je répondu avec les yeux qui brillent de bonheur.
Il me sourit, et fis de même.
- "Le tien n'est pas en train de s'exaucer ?"
- "Je fais le voeux qu'il dure plus longtemps" me réponditt-il.
Je devins rouge, il sourit - décidément son sourire va me rendre folle. Alors, il s'assit dans l'herbe. Je mis du temps à comprendre que je devais le rejoindre. J'étais absorbée par sa bauté soulignée par les reflets du soleil sur sa peau. On avait vue sur la montagne d'en face, on est restés longtemps sans rien dire, juste à contempler la montagne. Entre temps je m'étais alongée à côté de lui, ou plutôt blotie contre de lui. Je finis par demander :
- "Dis, comment je dois t'appeler?"
- "Lucas, et moi je t'appelle Morgane ?
- "Comment tu le sais ? Qui te l'as dis?"
- "Je me suis renseigné... C'est tout" me dit-il sourire en coin.
Encore un autre sourire... Help ! Je suis en train de tomber amoureuse.
- "Son sourire m'ensorcelle
Je m'envolle à coup d'ailes
Qu'est ce qu'elle est belle
Comment lui dire ? J'ai besoin d'elle" dit-il toujours contemplant la montagne.
- "C'est beau" lui di-je
- "C'est pour toi"
- "Comment t'as su pour mon prénom, et comment tu savais que j'allais venir, je veux dire... Comment t'a su ?!"
- "Je le sais parce que... Je me suis renseigné" me dit-il à nouveau.
- "J'e ne l'ai dis à personne que je venais..."
Il ne m'a plus répondu. Nous n'avons plus parlé, nous nous sommes seulement regardés. Il me regardait, sans dire un mot. Ou plutôt il me scrutait, comme s'il m'analysait. Comme s'il savait quelque chose. Et puis, il m'a pris le visage délicatement entre ses mains et m'a embrassé. En même temps alors que j'y pensait, il m'a embrassé. Un long baiser, tendre. Puis celui-ci fini, il s'est ralongé dans l'herbe me prenant dans ses bras. Exactement ce à quoi je pensais...
Décidément, Lucas semble être plus intrigant, plus mystérieux alors que ce je pensais.
