𝙾𝚗𝚎 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚝𝚎𝚛 : 𝙳𝚒𝚜𝚌𝚘𝚖𝚏𝚘𝚛𝚝

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Qu'en pensez vous ? Toutes ces lumières qui vous observent, toutes ces pupilles vacillantes, tous ces claviers d'ordinateurs cliquetants grâce à cet engin nommé souri. Alors, dites qu'en penser ? Moi fixant le mur sans aucune spécificité et mes mains plongés dans le vide attendant l'incertitude et le pourquoi. Autrefois, maman me disait :

« Sois un gentil garçon, ne cause pas de tord à maman, tu veux ? »

Je suis au regret de te dire maman, que je ne sais plus vraiment qui jouait la carte de naïveté dans ce temps. Tes beaux cils dont j'ai hérités n'étaient pas plus honnêtes que ton cœur ironique. Enfin, comme dirait ton mari, la famine se récolte après le péché, non ? J'espère sincèrement ne pas t'en avoir causé, du tord. Car, cela serait mon plus grand désespoir. Crois le, ou non. Ha, maman, maman...

Tes multiples teintes de cheveux de couleurs brunes, tes yeux fascinants d'un vert éclatant, et ton talent inné pour la musique. Qu'étais-tu ? Sûrement pas humaine. La race que nous employons de ces jours-ci est vraisemblablement abjecte et nous participons tous, y comprit moi, à l'extermination de ce monde puis de nous-même. N'est-ce pas ce que tu voulais ? Ma disparition définitive ?

De toutes façons, tu n'es plus de ce monde. Je t'admirais si fort, et tu te lassais si médiocrement de moi. Je savais, dans mon crâne mal développé ne me servant que du nécessaire que je n'étais pas dans votre liste de projets, à toi et père. Mais, j'ignorais ce que je ne souhaitais pas entendre et comprendre. Cela me rappelle que tu disais souvent :

« Ha, tu es si parfait Donald ! Tu es ma fierté comparé à ton stupide frère. Tu veux aller faire quelques courses avec moi, mon ange ? Souriait elle.
- Ouais ! Je veux du chocolat ! Criait mon frère cadet.
- Maman ? Disais-je timidement à ma mère.
- Quoi ?! Pourquoi viens-tu me déranger quand je suis avec ton model ?!
- Pardon. Je m'en vais, alors. »

J'aimais passionnément ma mère. C'était mon idole, la seule et unique "amie" que j'avais. La seule à qui j'aurais éventuellement pu parler. Mais, Donald était beau, parfait, distingué, grand, prêt depuis des années à reprendre l'entreprise reconnue de mes parents. Il était fastidieux à la tâche, si généreux qu'il a été l'enfant chouchouté, croulant dans des bains d'argent, d'amour et bien d'autre encore. C'était mon petit frère, avant que je décide qu'il ne ferait plus parti de ma famille, et de mon cœur.

C'était quelqu'un, avant qu'il prenne tout ce que j'avais tant mérité pendant des années. Je sais, me diriez-vous que je ne dois pas rejeter la faute puisque quand on donne de l'attention, on ne refuse pas de l'obtenir, en avoir accès, mais j'avais été exclu. Si exclu que même si j'étais mort d'une faramineuse faim dans un cagibis de trois mètre carré, personne ne serait venu me chercher. Maman et père étaient toujours à mes petits soins mais quand le médecin m'a prescrit une légère commission cérébrale, puis un possible gène me rendant plus tard, sociopate, j'ai été mis de côté. Ils ont envisagés plusieurs mois après cette découverte, de faire un second nouveau né, et de le remplacer à moi. Tandis que mon cas, resterai dans l'oubli attendant l'âge possible pour me refiler un appartement seul, sans personne, appart avec ma maladie de sociopate.

J'ai perdu vaguement mes repères quand ils ne furent pas à mes côtés, malgré cela, ils payaient chaque mois le lycée qui se trouvait dans l'état de Washington. C'était un jour de rentré que j'avais d'ailleurs pu, rencontré un ami. Un ami qui m'écoutait, qui était là, dans mes besoins. Et très vite, cet ami, Smith Lancelot, a disparu. Il n'était pas mort, mais plus sa disparition fut longue, plus le lycée, l'université la plus proche, la mairie, se posaient des questions. Et de stupides rumeurs vinrent à encombrer mon chemin. Ces rumeurs, qui me rendaient encore plus déçu, détruit par sa disparition de maintenant six mois, racontaient :

« - Tu te souviens de ce mec bizarre, là ! Ouais c'est ça, Urben. Il traînait super souvent avec Smith ! Et on m'a dit que, apparemment chaque personne qui s'approche de lui amicalement, disparaîtra ! Pouf ! Comme ça, tu te rends compte !? En même temps, son pote c'était pareil ! Il est sûrement dans sa cave ! Brrr, ça me donne la chair de poule pas toi ?
- Ha ! C'est ultra louche bon sang ! Mieux vaut se méfier !
- Ouais ! Je l'approche plus moi en tout cas ! »

Et chaque jour les rumeurs se répendaient, et chaque jour mon état s'empirait. Mais pour me sentir plus léger, plus stable, j'avais commencé à lire énormément, surtout beaucoup de thrillers. Je ne sais pas si, dans un laps de temps mon cerveau s'était retourné, mais les criminels de chacun des ouvrages que j'avais lu, était non perturbés, non fous, mais tristes. Ils avaient tous eu un problème qui dans leur vies, les avaient blessés. Si blessés, qu'ils en venaient aux crimes. Et chaque fois, ils ne regrettait rien. Rien parce qu'il s'était déchaînés et c'était le plus important.

C'est ainsi que j'ai commencé à rechercher. Rechercher quelqu'un de parfaitement inconscient, près à m'approcher, près à instaurer des relations avec moi, si idiot qu'il disparaîtrait aussi vite. Faisant ainsi de ces rumeurs, des réalités. Tous me fuirait, tous aurait peur. Cela sera mérité. Puisque j'ai enduré tant de mal, tant d'abjectes raisons impénétrables, que mon meurtre ne sera que parfait. Et de là-haut, maman sera fière de mon crime. Haha, c'est pas mal ça ? Je n'aurai plus besoin d'un médecin me suivant toutes les semaines, maintenant.


« Sociopate, c'est comme cela qu'on m'a qualifié. »


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𝑺𝒐𝒄𝒊𝒐𝒑𝒂𝒕𝒉 [ En cours d'écriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant