OS Kpop

Can't you see me

Il est mort...

Depuis ce fameux jour je possède son journal, je n'ai jamais osé le lire ni même l'ouvrir jusqu'à présent. Son petit journal bleu auquel il tenait tant, il ne le lâchait jamais. Je lui avais piqué pour plaisanter, mais je n'ai jamais pu le lui rendre car ce fût le jour où il est...

Cela fait maintenant quatre mois, et aujourd'hui c'est son anniversaire, j'ai ressorti le carnet bleu, son carnet, que j'avais pris soin de garder et j'ai décidé de retourner dans cette maison. C'était sa maison, depuis que l'on se connaissait on passait tout notre temps ensemble dans cette maison dans laquelle, avant chacune de nos arrivées inattendues, il était seul, oui il vivait seul dans cette grande maison.

Je me retrouve enfin devant sa maison, son journal à la main. J'aimerais que tout ceci ne se soit jamais produit, que nous soyons toujours de jeunes lycéens innocents avec une vie paisible. Malheureusement nous ne pouvons pas revenir en arrière et notre simple rencontre à fait que nous en sommes ici maintenant.

Quatre mois après, je m'en souviens comme si c'était hier, nous étions tous les cinq et pensions que cela durerait toujours, jusqu'à cet incident..

En me remémorant ça, j'ai laissé tomber son journal et me dépêche de le ramasser. Au moment de le ramasser je me fige en voyant la page sur laquelle il s'est ouvert...

Aujourd'hui je me suis rendu dans mon nouveau lycée, j'étais très angoissé à cette idée. J'ai dû me présenter face à la classe, ce que j'ai fait en gardant la tête baissée puis je suis allé m'assoir à la place indiquée par le professeur ce qui fit interrompre la conversation des garçons de ce coin de la classe, quatre garçons pour être plus précis. Il y a deux bruns, dont un ne semble pas coréen puis un blond avec de mèches vertes et un garçon aux cheveux rouges. Ils ont l'air sympa mais m'intriguent, le blond me perturbe un petit peu.. En tout cas j'ai fini cette journée et comme je m'y attendais, je l'ai passé seul mais ça ne change pas de d'habitude ni de chez moi.

Je me sens mal d'avoir lu une page de son journal, cependant j'ai envie de savoir ce qu'il ressentait quand il était encore là...
Je me redresse en reprenant ce carnet à deux mains puis me rapproche de la porte de cette maison ternie par les cendres.

Je rouvre le carnet à la page suivante.

Aujourd'hui, c'est mon troisième jour de cours et certains me demandent déjà pourquoi j'ai changé d'établissement en plein milieu de l'année, j'ai répondu que c'était dû au travail de mes parents, et non pas à leur décès.. On m'a posé cette question tellement de fois depuis que je suis ici que je ne compte même plus.
Aujourd'hui pendant une pause avant le repas, un groupe d'élèves est venu me poser de nouveau cette question, j'ai gardé la tête baissée ne souhaitant pas répondre. Ces élèves ont ensuite insisté mais le groupe de quatre garçons qui étaient assis près de moi a pris ma défense, puis ensuite ils m'ont dit que ce n'était pas grave si je ne voulais pas répondre et m'ont proposé de manger avec eux, ce que j'ai accepté. Nous avons passé un bon moment à table et ils se sont tous présentés à moi.
Ils sont très gentils, je ne sais pas ce que j'aurais fait s'ils n'étaient pas intervenus.

C'est donc ce qu'il a pensé de nous le jour où nous avons parlé pour la première fois..

Je décide de prendre mon courage à deux mains et d'ouvrir la porte de la maison qui, je ne sais comment, tient encore debout.
J'ouvre enfin les yeux, je ne sais où regarder, je sens mon cœur se serrer à la vue des murs noirs de cette maison dans laquelle nous avons passé tant de temps ensemble.
J'avance jusqu'au salon dans lequel je reste figé, debout, pendant un long moment.

———

Je suis dans cette maison.. dans sa chambre.. J'entends le bruit de la porte qui me sort de mes pensées. Combien de temps suis-je resté debout devant son lit ? Je ne saurais le dire. J'avais le regard plongé sur le lit sur lequel il a failli se produire un massacre, cette scène que je revois sans cesse durant laquelle j'étais figé et je n'avais pas pu bouger ne serait-ce d'un millimètre pour les arrêter.
Reprenant mes esprits, je descend les escaliers et vais voir ce qui a fait grincer la porte.