Nuit d'été

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C'était un beau soir d'été. Assise sur sa chaise, Capucine regardait le soleil se coucher. Les ondulations rouge et jaune sur l'eau lui rappelait ses vacances avec ses parents, avant, quand ils étaient encore là. L'horloge sonna 10 coups, il se faisait tard. La jeune femme soupira, se leva et enfila ses petites chaussures vertes, accordées à sa longue robe. elle coiffa ses cheveux, une coupe courte et organisée, voilà ce qu'elle avait choisi pour cette occasion.

Finalement, après quelques hésitations, Capucine poussa la porte de sa villa et partit en direction de la plage. Le sable chaud entrant dans ses chaussures, les soleil caressait son visage de ses derniers rayons et une brise légère remuait ses cheveux. Cette plage qui avait vécu tant de choses, des rires des enfants, les jeux le jours, les soirées le soir. Des soirées tant bien entre amis que professionnelles, des soirées amicales ou amoureuses, tout type de soirée. Cette plage qui avait vécu tellement de moments de joie, de tristesse, ce lieu qui à vu des milliers d'années, cet endroit, Capucine l'avait choisi spécialement pour ce jour. Elle avait choisi cette heure, pour le soleil couchant et les magnifiques reflets chauds que projetait l'eau turquoise.

Devant les dunes, face à la mer, il y avait cette grosse roche, Capucine s'y assit, le temps d'attendre sa moitié. Mais son attente fut de courte durée, elle apparut, plus belle que jamais, Jade, dans sa robe blanche volant au vent, ses longs cheveux bruns flottant avec une élégance telle qu'on aurait cru apercevoir un ange déchu.

Capucine l'aperçut et à cet instant son coeur s'arrêta de battre, c'était elle, elle en était maintenant plus sûre que jamais.

Les deux femmes se retrouvent dignement, leurs mains s'enlacent dans une danse sensuelle. Alors, sans un mot, d'un commun accord, elles partirent toutes deux en direction du phare. Ce phare vaillant qui jamais ne faiblit.

Les pieds dans l'eau, main dans la main, le regard au loin, Jade s'était arrêtée de marcher, Capucine la regardait. Oui, elle n'avait pas changé, c'était comme la première fois. Sous ce soleil couchant, elle pu re-découvrir ses traits, ces lignes, ses lèvres, son nez, ses yeux, son regard. Et à cet instant, elle re-tomba amoureuse, oui, c'était définitivement elle.

Prenant son courage à deux main, Capucine attrapa les mains de cette femme, mis genou à terre et, regardant sa dulcinée, elle qui est si douce, si belle, fragile comme du verre, et ces quelques mots, si simples mais si forts résonnent dans la douceur de cette nuit d'été :

"Veux-tu m'épouser ?"

29-06-18

Une nuit d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant