Nous nous dirigeons vers la scène de crime, c'est un petit quartier résidentiel situé dans la partie sud de la zone. La majorité de ceux qui y vivent sont des personnes nanties la plupart propriétaire des plus grandes industries de production de la ville. Pour dire que ce quartier n'est pas permis à n'importe qui. Une trentaine de minutes plus tard nous arrivons devant une grande résidence bâti à l'ancienne avec des briques rouges. La maison est comme disons abandonnée, la maîtresse des lieux ayant rendu l'âme d'une façon tragique et son mari actuellement en détention.
Nous nous dirigeons vers l'intérieur et le bazard qui s'y trouve est surprenant. La porte n'ayant pas été fermée depuis quelques temps, les tables sont renversées, des débris de verres sont éparpillés un peu partout. L'inspecteur nous guide vers le lieu ou le crime a été produit, une marre de sang asséché se trouve sur le lit, les draps sont froissés, la lampe de chevet est brisé. Les experts se mettent à examiner la scène du crime, et moi n'ayant rien à faire je me dirige vers le balcon faisant en sorte de ne pas toucher aux pièces à conviction.
L'air frais de ce mois de mai me frappe en plein visage ce qui me fait énormément de bien. Il faut reconnaître qu'il fait chaud sous l'uniforme. Je jette un coup d'œil aux alentours, l'endroit est magnifique mais tristement calme. L'avantage d'enquêter dans les quartiers résidentiels c'est que l'on pas perturbé par le bruit et les cries des enfants.
Cependant ce qui est déplorable c'est que dans ces quartiers c'est chacun pour soi Dieu pour tous. Des voisins peuvent faire des mois sans se voir encore s'ils se connaissent.
Cette affaire aurait été dans un quartier populaire que l'on aurait mille et une explication sur ce qui s'est passé. S'il est bien vrai que les scènes de crime parlent souvent il faut l'aide d'autre personnes ne faisant pas parti du corps policier pour nous aider à interpréter.
Je me retourne et voit mes collègues occupés à récupérer toutes les pièces pouvant leur être utile. Pour ma part je dois rester là et observer, c'est agaçant mais j'ai pas tellement le choix. La science et moi n'avons toujours pas été bon compagnon, donc je ne me suis pas lancée dans l'étude scientifique. Vous me demanderez alors ce que je fais dans une telle unité. Pour tout vous dire je n'en ai aucune idée, mais d'après mon professeur un scientifique est une personne capable de faire les objets inanimés, celui là qui est capable d'émettre des hypothèses et de les vérifier, ce qui nécessite une très grande patience et une grande détermination. Il n'est pas loin de celui qui se lance dans des missions à hauts risques où dans des tentatives de libération d'otage. Dans les deux cas, les deux ont besoin d'une bonne capacité d'analyse et d'interprétation, de déduction et surtout la patience. C'est ce que Mr Kaboré m'avait dit lorsqu'il m'a accueilli au sein de don équipe et je ne le remercierai jamais assez pour ça.Je rentre dans la pièce mais un détail attire mon attention, il n'est mentionné nulle part sur le rapport que madame Françoise ( femme de Bernard) attendait un bébé, pourtant un cadre d'elle avec un ventre bien arrondi est posé sur le balcon, d'ailleurs c'est la seule photo présente dans cette maison.
—Inspecteur, madame Françoise attendait t'elle un enfant ? Demandai-je à mon supérieur.
—Pas à ce que je sache. Nous n'avons reçu aucune information à ce sujet.
J'enfile mes gants histoires de ne pas détruire les possibles empreintes disponibles sur le portrait. Je le tends à l'inspecteur.
—Cette photo a l'air récente, elle a été prise le 01 avril 2030, ce qui veut dire il y a cela un mois.
Il se contente d'hausser les épaules et a continué l'inspection.
Seigneur qu'est-ce-que je m'ennuie.
Après une longue réflexion je me décide à sortir de la maison, je sais que ce n'est pas très utile à l'enquête mais ma présence à l'intérieur ne sert à rien pour l'instant.Je me dirige donc vers la porte de sortie et jette un coup d'oeil aux alentours, c'est tristement beau. Ma beauté de ce secteur me pince le coeur, des personnes vivent dans un tel luxe avec pour la plupart du temps un ou deux enfants tandis que des milliers d'enfants dorment dans les rues, sont obligés de mendier pour vivre et d'autres sont exploités surtout sexuellement. Des hommes abusent de ces pauvres Petites filles à peine sorti de la puberté et se réclament homme.
Mais que puis-je faire ? C'est la loi du libéralisme, le riche travaille à être encore plus riche, tout en enfonçant le pauvre dans sa pauvreté. Je m'asseois sur un petit Muret construit à quelques pas de la maison, cela ressemble plus à une air de jeu.
J'entends une voix faible me héler, je me retourne mais ne voit personne.
Soudainement une main se pose sur ma bouche m'empêchant de crier, j'essaie de me défendre mais me calme suite aux paroles de cette personne étrangère. Et sans savoir pourquoi, j'obéis tout en lui promettant de ne pas me retourner.—La science ne vous sera pas d'une grande utilité dans cette enquête, il vous faudra être attentif. Ne creusez pas profond, sinon vous ne trouverez pas.
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Le phénix
ActionComment vivre cette grosse merde qu'est la vie? Entre peur et souffrance? Va t'elle y arriver. Merci à la grande et talentueuse @AnasatasiaReveuse pour la couverture. N'hésitez pas à faire un tour sur ses travaux 😍♥️