Chapitre 25

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                                                                                  PDV Keefe 

Bon, ça va faire une petite ( euphémisme de taille) demi-heure que j'attends, adossé à ce mur , pile en face du père de l'élue de mon cœur ( ça fait peut-être cucul mais c'est vrai) qui, je pense, mène un débat . Je comprends mais là question c'est: c'est quand qu'on va sauter sur les boumobeurres? Hum, plus sérieusement, j'espère que Sophie va bien parce que on peut pas la quitter cinq minutes sans qu'elle nous fomente le coup du siècle. Je pourrais la plaindre. Mais, comme je déteste qu'on ait pitié de moi , j'évite de mettre en avant que la réciproque est aussi vraie. Personne n'aime voir les gens vous regarder avec un air de chiens battus compatissants. C'est, à mon avis , une des choses les plus insupportables à subir. Enfin voilà. J'aimerais aussi savoir ce qu'est en train de faire ma garde du corps parce que je sais qu'elle est capable d'anéantir le peu de crédibilité qu'il me reste. Ah non, ça ne va pas se passer comme ça ! Que je sois enfermé avec un papa poule ravi de m'atomiser, pendant que ma garde du Corp réduit à néant ma vie sociale et que la personne que j'aime souffre, ça passe, mais limite limite mais que maintenant le papa poule en question me regarde avec pitié, hors de question!

-Vous allez bien?

-Je te retourne la question.

-Très bien merci mais pourquoi?

-Je... ne sais pas, mais j'en suis arrivé à la conclusion que vu ce que vous devez faire tout les jours.....

-C'est une blague?-Évidemment. Quoi que tu fasses , tu n'arrivera jamais à me voir en pitié réelle.

-Vous n'avez pas répondu à ma question.

-Je vais bien également. Tu es content? 

-Non, mais j'aurai au moins aimé que.....

Je fût coupé par Ro qui entra furieusement dans la « salle » en s'exclamant:

-Grassecoiffe, tu te ramène, la blondinette est réveillée et elle te demande. Le papa poule aussi, se serais bien que vous veniez.

Ah. C'EST JUSTE LA MEILLEURE BONNE NOUVELLE QUE TU NE M'AS JAMAIS DIT !!!!!!!!!!!!!!Ok, en plus la meilleure des excuses pour terminer cette affreuse discussion !!! Et je vais la revoir! Ok, on se calme Keefe,mais comment je pourrais me calmer ? Je vais revoir Foster! Ça fait pas du tout une demi-heure que tu l'as pas vue !(hum hum)

Voilà donc on quitte ce placard en disant qu'un sursis était mis en place ( j'avais l'impression d'être enfermé en prison en parlant de sursis...) pour qu'on aille tous les deux rejoindre la ô combien précieuse jeune fille qui nous attendais dans sa chambre.

-Où étiez vous passé? 

- je viens de survivre à une discussion. Mais sinon , tu vas bien Foster? Tu parles juste à un Empathe donc n'essaie pas de mentir.

-Bien. Quoi? C'est vrai! 

-Je vais vous laisser, j'ai autre chose à faire que voir des adolescents ennuyeux déblatérer. Dit Sandor 

-Je vous suis! Ajouta Grady

Et nous voilà donc seuls ( si on omet l'ogresse qui se cure les dents dans un coin avec une dague plus bien éguisée ) .

-Sérieusement, Keefe, je vais bien. J'ai juste reçu un appel télépathique.

-De qui? Si c'est de Fitzou, n'en m'en parle même pas mais sinon, je suis ouvert à tes suggestions.

-Nan, c'était un appel de Tiergan. Ils ont bien été kidnappés. Mais ils ont réussi à s'enfuir. Enfin lui. Il est tombé sur le Nocturna de ta mère - ne me demande pas comment, j'en ait aucune idée - avec ben justement  elle, même si il a eu du mal à la reconnaître, je t'expliquerais. En compagnie de Marella. Elles sont toutes les deux droguées à la soporidine . M.Forkle a lancé une expédition pour les retrouver. 

-Hou là, Foster, tu viens de me donner trop d'infos en trente-six secondes. Mais si j'ai bien compris, Tiergan et Marella se sont fais kidnapper par les Invisibles, puis Tiergan te laisse un appel télépathique -pourquoi à toi d'ailleurs ?- disants qu'il avait réussi à s'échapper jusque dans le Nocturna de ma chère petite maman en le retrouvant elle et Marella, droguées ? Avec ma chère petite maman avec un je-ne-sais-rien de bizarre ? 

-Je n'aurait pas dit mieux mais tu es sûr que ça va? Tu ......

-Nan, t'inquiète. C'est une blague, n'est-ce pas ?

-Keefe, écoute, je sais que ....Oh et puis zut!

Elle s'approcha de moi et m'enlaça délicatement. C'était doux. Ça faisait du bien. Ce qui faisait sûrement d'elle la meilleure petite amie du monde. Je n'aimais pas souvent me montrer faible et  brisé sous mon mécanisme d'humour( je sais, c'est bizarre dit comme ça.) mais il fallait se rendre à l'évidence, j'avais un grand manque d'affection, faute à mes parents. Ce pourquoi Foster est une des personnes les mieux placées pour le comprendre, même si elle a des super parents( je suis au courant que ça fait super héros mais c'est vrai) et ses parents humains étaient dans la même veine si j'ai bien compris. N'empêche, elle fait partie des personnes qui me comprennent le mieux. Et qui arrive à me calmer et savoir ce dont j'ai besoin. Ma part de responsabilité en somme. Ça fait parti des raisons pour lesquelles je l'aime. Après qu'elle soit merveilleuse, courageuse , incroyable et tant d'autres qualités qui font que Sophie est Sophie. Malheureusement, tout bonheur a une fin. Même si ce bonheur et cette heureuse joie qui nous traversait tous les deux ( je ressentait les choses en doubles, à cause de mon empathie) durèrent  plus longtemps que prévu . En effet , on s'endormi l'un sur l'autre, tombant de fatigue l'une à cause de son récent malaise et l'autre à cause des nombreuses larmes qui avaient coulé, à l'insu de tous sauf de nous. Nous, ce mot magnifique dont je déguste la saveur. Enfin bref , cet excès d'amour et d'affection cessa brusquement lorsque une ogresse sans gêne et qui avait assisté à la scène, nous réveilla en s'exclamant:

-Bon, team Foster-Keefe, je veux bien comprendre mais j'ai pas tout mon temps! J'ai autre chose à faire moi!

-Ro, je te hais.

-Ne dit pas ça, je préfère que ce soit elle que mes parents par exemple! 

-D'ailleurs, ton papa poule a voulu engager le sujet avec moi.

-Et ? Me répondît-elle, sa main qui s'était déroulée autour de mon épaule.

-Et, j'ai droit à un sursis. Il avait l'air dérangé de discuter amour avec un gamin de dix ans .

-Tu m'étonne ! S'écria Ro, dont avait une fois de plus oublié la présence. Aller, Grassecoiffe, abrège, j'aimerais passer voir Elwin au Centre de Soins, maintenant que le gros chagrin est passé. Tu sais, Leto qui affirmait avoir trouvé une alternative pour ta taille de nain.

-C'est vrai. Dis-je , dubitatif d'avoir oublié cette chose. 

C'était vraiment pas ma journée. 

Signé SencenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant