Gardiens des mondes (Tome 1)

Chapitre 1

Alors qu'elle partait du collège, un garçon apostropha Lana :
- Alors, la black ? Tu te casses ? T'as peur de moi ?
- Fermes-la !
Si Lana s'était écoutée, elle l'aurait giflé. Malheureusement, la dernière fois que Lana avait répondu à des menaces, la personne qui l'avait insultée avait fini aux urgences et elle, dans le bureau du C.P.E. Elle ne se retourna donc pas et fila jusqu'à l'arrêt de bus. Le chauffeur habituel, Henri Dalien, avait toujours été gentil avec Lana. Tous les soirs, il lui donnait des chewing-gums à la menthe ou à la fraise. Or, ce jour- là, ce n'était pas Henry qui conduisait mais un autre, sûrement un de ses collègues, qui n'avait vraiment pas l'air de vouloir rigoler. La jeune fille partit s'asseoir au fond du bus et envoya un message à sa mère en disant:
"Je suis dans le car, j'arrive dans un quart d'heure"
Cinq minutes plus tard, la réponse lui parvint et son portable se mit à sonner:
- Eteins-moi ce portable, gamine! lui hurla le conducteur
- Oui m'sieur! grommela-t-elle en arrêtant sa sonnerie
quinze minutes plus tard, Lana poussa la porte de sa maison et demanda:
- Maman? T'es là?
Personne ne lui répondit, elle découvrit un mot, sur la table, qui disait:
"Je suis partie au bloc et ton père est à son bureau, je rentre vers vingt-trois heures. Maman"
Des sons de Jul sortaient de la salle de bain où son frère devait prendre sa douche. Elle lui dit:
- Aaron, sort de cette salle de bain!
- Nan! J'ai pas fini!
- Ho punaise! T'as pas cinq ans.
- Non, j'en ai 17! répondit-il comme pour se moquer d'elle
- Allez! Faut que je prenne ma douche
- Et moi, faut que je me prépare, Cloé, la meuf que tu as vu à mon anniv, m'a filé un rendez-vous!
- Cloé, c'est pas la meuf que tu dragues depuis un an?
- Pfff, ça fait à peine un mois qu'on se parle!
- Si tu le dis. fit-elle en rentrant dans sa chambre
Un peu plus tard, son frère passa la tête dans l'entrebâillement de la porte et dit:
- J'y vais, Lana! Il y a de la pizza dans le frigo, sers-toi. Maman rentre à vingt-trois heures, normalement.
- Ok! Bois pas trop, sinon, Maman va t'engueuler!
- Oh! La petite fille modèle. Tu es trop  chou. rigola-t-il avant de partir
Lana, dès qu'il fut parti, finit ses quelques devoirs, alla prendre une douche, puis elle téléphona à sa meilleure amie, Angèle.
- Salut, Angèle.
- Salut Lana. lui répondit son amie.
Les deux filles se connaissaient depuis la maternelle et avait toujours été amies. Angèle demanda:
- Pourquoi tu m'appelles un mardi soir à dix-huit heure vingt? Tu as un problème? Une mauvaise note?
- Ni l'un ni l'autre! Ma mère est au bloc, mon père à son bureau et mon frère est parti draguer!
- En gros, je suis ta roue de secours! rigola Angèle
- Mais non, bien sûr que non, tu le sais bien!
Les deux adolescentes discutèrent encore jusqu'à vingt heure trente puis, Angèle dût raccrocher car sa mère l'appelait .
- Bon, Lana, je dois y aller, il faut que je raccroche.
- Bye, alors! A demain, au collège!
Lana descendit dans sa cuisine et regarda l'heure du four: il était à peu près vingt-et-une heures. Elle prit des parts de pizza qu'elle fit réchauffer au micro-ondes. Elle alluma sa télévision et commença un film. Vers le milieu de ce dernier, elle entendit un grand bruit. Elle s'arrêta, aux aguets. Puisqu'elle n'entendait rien, elle se replongea dans son film. Lorsqu'il fût terminer, il était vingt-deux heures quarante-cinq et sa mère n'était toujours pas rentrée.
- Bah! Elle sera là demain. dit-elle à voix haute.
- J'en doute! lui répondit une voix sortie de l'ombre
- Qui êtes-vous?
- Ici, je ne suis personne, mais tu dois me suivre!
- N'avancez pas! Sinon, j'appelle la police! 
- J'en doute! Même si tu avais l'idée d'appeler ta "police", ils ne te répondraient pas, nous ne sommes pas dans ton monde, Lana. Nous ne sommes pas sûr Terre.
- Non, ce n'est pas possible.
- Et cela, c'est possible, Lana? dit-il en faisant apparaitre une flamme dans sa main.
- N...n...non! dit-elle en essayant de reprendre de l'assurance. Mais ce n'est qu'un tour de magie!
- En es tu sûre, Lana?
- Ou...oui!
- Non, tu n'en est pas sûre, Lana. Enfin bon, viens voir dehors!
Lana entrouvrit la porte de sa maison et ce qu'elle vit la stupéfia. Une ville était construite en face de sa maison, sa maison, qui n'était pas sa maison, car celle-ci, était entièrement construite en verre. Cette ville, était immense, mais délimitée par des murailles.
- Tu vois ces... ces choses en dehors des murailles, ce sont des monstres, qui s'assemblent afin de nous attaquer, pour te donner une idée, il y a au moins trois fois ce que tu vois en plus.
- Et où dois-je jouer un rôle?
- Tu acceptes de nous aider? 
- Je verrai, mais, depuis tout à l'heure, vous ne cessez de faire comme si j'avais un rôle à jouer, et pour en revenir à votre question, ce qui est sûr, c'est que si vous ne m'expliquez pas, je n'accepterai pas de faire qui que ce soit.
- Je n'ai pas le droit de t'en dire plus mais  je peux t'emmener voir le chef, qui pourra, je l'espère, répondre à tes questions.
- Alors, menez-moi à lui!
Lorsqu'elle entra, elle fût surprise de trouver un homme qui semblait avoir 25 ans, à la place de ce qu'elle aurait pensé être un vieil homme:
- Bonjour, Lana!
- Bonjour! Mais qui êtes vous?
- Tu ne me reconnais pas?
- Henry?! Que fais tu là?
- Enfin! Mais je suis le roi!
Choquée, Lana baissa les yeux.
- Quelles questions as-tu à me poser?
- Je voulais juste savoir pourquoi vous m'aviez enlevée?
- Enlevée? Oh! Comme tu y vas fort! Nous t'avons juste fais venir ici, ce n'est pas la mort, non?
- Non, c'est vrai, mais je n'étais pas d'accord.
- C'est vrai, mais tu ne nous aurai pas cru, si nous t'avions tout expliqué. De tes choix dépend la survie de ce monde.
- Au fait, que doi... commença Lana
- Toutefois, avant toute chose, la coupa Henry, viens voir, je veux te montrer quelque chose!
- Je te suis, accepta-t-elle, méfiante.
Ils arrivèrent dans un couloir où ils virent passer des centaines de civières portées par des ambulanciers. Ces civières étaient recouvertes d'un drap blanc.
- Tu vois, Lana, toutes  ces civières portent des magiciens, comme toi ou moi, qui sont partis combattre les monstres et qui dans ce but, ont failli, pour la plupart, mourir. Il en passe des milliers par jour, laisseras-tu des centaines de milliers de personnes mourir?
- Non. Mais pourquoi devrais-je mourir à leur place?
- Car toi, tu ne risques pas de mourir, justement! Tu es L'Elue, mas cela, il te l'expliquera mieux que moi! dit il en montrant la porte qui donnait dans le couloir.
Lana se retourna et et découvrit un jeune homme habillé tout en bleu qui lui dit:
- Bonjour, Lana!