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Revenons environ un an et demie en arrière. Le jour où nos regards se sont croisés pour la première fois, David et moi n'étions point placé au même niveau de chaîne alimentaire sociale de notre collège. Lui était avec les salops hypocrites et narcissique, oui, oui, les populaires, il n'était avec cette classe uniquement parce qu'il était beau, je veux dire, vraiment beau, tout pour me charmer : fossette à peine visibles, cheveux volumineux, et yeux bleus, très clair, en général j'étais un bon nageur, mais là je me noyais dedans. Et personne ne m'a sauvé lorsqu'il a remarqué que je restais planté là à le mater, dans les couloirs, ce fut la meilleure journée de ma vie, parce que ce jour-là, il m'a souri, oui, et j'en ai pas dormi.

Le lendemain matin, au collège, nous avions cours d'anglais ensemble, et c'était le seul cours où nous étions côte à côte. Je me souviens, quand le professeur, monsieur Dubois a commencé son discours barbant sur la colonisation des Etats Unis par les anglais, et pourquoi les deux langues sont les mêmes ou pas tout à fait et je ne sais autre sujet plus chiant, David m'a caressé la cuisse, c'était en mai, je portais donc un short. Il se mit à la masser doucement et déposa un papier avec un mot dessus que je m'empressai de lire, il disait : « Cher Ben, retrouve moi après les cours au Starbucks, nous pourrons discuter, et peut-être même avoir notre premier rencard. » Je me mis à rire d'excitation, il me demanda ce qui me faisait rire, je chuchotai un « rien » étouffé par mon impatience et posa ma main sur la sienne ce qui fit empourprer ses petites joues roses ornées de fossettes causée par son petit sourire de surprise. Puis, tout à coup, de son autre main, il refit les contours de ma main, puis descendit petit à petit sur mon torse, et, il arriva à mon entrejambe, je ne voulais pas qu'il voit que j'étais en érection, mais je n'y pensais pas tant que cela. Il posa, après me l'avoir demandé, sa main sur ma virilité, je gémis soudainement, mais, heureusement pour ma gueule, personne ne l'a vu. La cloche retentit et David me souffla à l'oreille : « à tout à l'heure chéri. » avant de m'embrasser la joue.

La cloche qui annonça la fin de mon dernier cours fut une mélodie (pour une fois) tellement douce à mes oreilles que je ne pus m'empêcher de sortir en premier. Direction, Starbucks. J'ai réussi à avoir une Lime et je suis allé au café en question, David était déjà là. Il se leva et me pris dans ses bras, tout le monde nous regardais de travers, quand, soudain, un vieil homme nous dis : « vous êtes une erreur de la nature. » Je ne pus m'empêcher de lui répondre, j'avais trop d'énergie en moi pour le laisser filer sans rien dire. Je lui adressai donc un doigt d'honneur, mon majeur ne s'est jamais senti aussi bien. J'ai lâché, sans le vouloir un : « Va retourner à la porcherie où tu as été élevé espèce de fils de pute, peut être que tu y trouveras l'amour ! » Il s'est retourné et m'a donner une gifle, nan mais, pour qui se prenait-il ? Pour nos darons, il m'a insulté, et je lui ai rendu l'ascenseur. David lui a donné un sacré coup de poing puis il s'est retourné commander deux refresha au citron vert en venti sans eau. Comment savait-il que j'allais prendre ça ? Enfin bref, Ce gros connard de vieux et parti en nous ignorant, je suis totalement dépassé par les événements là, les clients du Starbucks ne nous ont même pas regardés, on dirait qu'ils ont l'habitude. Une fois nos refreshas arrivés, nous nous sommes promenés dans San Diego, main dans la main, nous embrassant parfois. Puis il m'a proposé de passer la nuit chez lui, commet, dire, papa est d'accord pour que je dorme chez des amis, il faudra juste que je le prévienne, c'est pour ça que je réponds : « Aucun problème David. »

- Je t'aime mon amour, dit-il avant de m'embrasser passionnément dans la rue.

Monde en colèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant