Os Choni/Madnessa

Antoinette et Cheryl [Choni]

Les Topaz et les Blossom se vouaient une guerre inébranlable et destructrice, la paix n'était plus espérée au vue de leur haine ardente, mais, parmi ces deux familles, un couple de deux adolescentes faisaient veto à cette règle.
Nées sous des étoiles contraires, Cheryl Blossom et Antoinette Topaz avaient été élevées pour se détester mais ce n'était point le cas.
Elles s'étaient aimées risquant un destin fatal, car, qu'est l'amour si il ne vaut pas le repos éternel ?

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Je m'étais faite entraîner à cette fête chez mes ennemis par Fangs. Mon seul objectif était de revoir ma belle et douce Peaches, mais, son image disparue au moment où je la vis. Son doux visage pâle caché par un masque de carnaval en dentelle, ses admirables cheveux flamboyants relevés dans un chignon et ses yeux délicieusement sombres. Elle croisa mon regard le temps d'une seconde mais cela me suffit pour être électrifiée, hébétée face à sa beauté divine.
Il me prit l'irrépressible envie de savoir son nom, de connaître la nature de cette beauté angélique. Je repairais un valet et lui demanda d'une voix claire et d'un geste souple vers la jeune fille:
- Quelle est cette dame qui enrichit la main de ce cavalier, là-bas?
-Je ne sais pas, madame, me répondit t'il d'un air embarrassé.
Je le laissais filer, pensive et déçue.
-Oh ! elle apprend aux flambeaux à illuminer ! Sa beauté est suspendue à la face de la nuit comme un riche joyau à l'oreille d'une Éthiopienne ! Beauté trop précieuse pour la possession, trop exquise pour la terre ! Telle la colombe de neige dans une troupe de corneilles, telle apparaît cette jeune dame au milieu de ses compagnes. Cette danse finie, j'épierai la place où elle se tient, et je donnerai à ma main sapphic le bonheur de toucher la sienne. Mon cœur a-t-il aimé jusqu'ici ? Non ; jurez-le, mes yeux ! Car jusqu'à ce soir, je n'avais pas vu la vraie beauté. Je me murmurais à moi même, mais, mon manque d'attention pour mon entourage se révéla être une terrible erreur. Et voilà qu'arrivait Elisabeth Blossom, nièce de Blossom et Lady Blossom.
- Je reconnais cette voix ; ce doit être une Topaz... Elle se tourna brusquement vers un page. Va me chercher ma rapière, page ! Quoi ! la misérable ose venir ici, couverte d'un masque grotesque, pour insulter et narguer notre solennité ? Ah ! par l'antique honneur de ma race, je ne crois pas qu'il y ait péché à l'étendre morte !
Blossom se rua vers Elisabeth, une colère imperceptible frétillait sous ses traits.
-Eh bien ! qu'as-tu donc, ma nièce ? Pourquoi cette tempête ?
- Mon oncle, voici une Topaz, une de nos ennemis, une misérable qui est venue ici par bravade insulter à notre soirée solennelle.
- N'est-ce pas la jeune Antoinette?
-C'est elle, cette misérable Antoinette!
-Du calme, gentille nièce! laisse-la tranquille ; elle a les manières du la plus courtoise gentillefemme; et, à dire vrai, Riverdale est fière d'elle, comme d'une jouvenceau vertueux et bien élevée. Je ne voudrais pas, pour toutes les richesses de cette ville, qu'ici, dans ma maison, il lui fût fait une avanie. Aie donc patience, ne fais pas attention à elle, c'est ma volonté ; si tu la respectes, prends un air gracieux et laisse là cette mine farouche qui sied mal dans une fête.
- Elle sied bien dès qu'on a pour hôte une telle misérable ; je ne la tolérerai pas!

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𝒋𝒆 𝒔𝒖𝒊𝒔 𝒅𝒆𝒔𝒐𝒍𝒆𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒈𝒆𝒏𝒔 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒋𝒆 𝒏'𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒂 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒓 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒐𝒔 𝒅𝒐𝒏𝒄 𝒋𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒄𝒂 𝒑𝒆𝒖𝒕 𝒆𝒕𝒓𝒆 𝒒𝒖'𝒖𝒏 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒋𝒆 𝒓𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒅𝒓𝒂𝒊 𝒅𝒆𝒔𝒔𝒖𝒔 𝒆𝒕 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒍𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒓𝒂𝒊 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒄𝒂𝒔 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒎𝒂𝒊𝒏𝒕𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕. 𝑺𝒐𝒓𝒓𝒚.

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Et c'est ainsi, que, des centaines d'années plus tard, leur histoire est encore comptée et adorée. Que serait Antoinette sans sa Cheryl ?