Ƭняєє Rєαѕσηѕ Ɯну

Ƒℓανєѕcєηт

Un jeune homme habillé entièrement de noir, ses cheveux aussi sombres que la braise recouverts par un bonnet aussi noir que le reste de sa tenue marchait dans les rues de Daegu.

Le jeune homme marchait assez rapidement ; il en avait vraiment ras-le-bol de cette journée, et il était plus que temps qu'elle touche à sa fin.

Ses pensées avaient été horriblement sombres aujourd'hui encore, et il n'avait désiré qu'une chose toute la journée ; rentrer chez lui.

Le noiraud était habitué à ces fluctuations d'humeur dorénavant, et il était en grande partie capable de les gérer depuis qu'il avait rencontré un petit blondinet qui avait réussi à rallumer la flamme autrefois étouffée dans son cœur.

Dorénavant, à chaque fois que ses pensées devenaient trop lourdes à supporter, dès que le poids de son esprit devenait écrasant, le blondinet était là pour retirer tout ce poids étouffant de ses épaules, et pour le faire se sentir aussi léger qu'une plume.

Le jeune garçon qui avait pendant si longtemps eu un cœur aussi dur et aussi froid que du marbre était devenu bien plus joyeux depuis que le blondinet était rentré dans sa vie.

Là où il passait avant inaperçu, tel une ombre invisible au reste du monde, les têtes se retournaient maintenant sur lui. Comme si la chaleur et la bienveillance du blond avec qui il partageait désormais sa vie réchauffaient tellement son cœur que même les autres étaient capables de le ressentir.

Il avait l'impression que son cœur allait finir par éclater tant il brûlait dans sa poitrine.

Evidemment, cela n'empêchait pas toujours les pensées sombres de ressurgir, tel l'ombre d'un passé horriblement difficile à supporter.

Mais, il le savait maintenant, dès qu'il voyait le blond, toute la noirceur de ses pensées se perdaient dans les mèches dorées du plus jeune.

Le jeune homme retira son bonnet et ajusta ses cheveux lorsqu'il se trouva juste devant la porte de son appartement.

Il fouilla dans ses poches à la recherche de sa clé, et lorsqu'il finit par la trouver et l'inséra dans la serrure, il fut fortement étonné de voir que la porte était ouverte.

Il pensa d'abord avoir oublié de la verrouiller en partant ce matin, mais lorsqu'il sentit la délicieuse odeur qui émanait de la cuisine, il comprit bien vite que quelqu'un était rentré avant lui, aujourd'hui.

Il retira ses chaussures sans un bruit et se dirigea doucement vers la cuisine, passant furtivement sa petite tête dans le cadre de la porte.

Un blondinet dandinait ses fesses sur une musique qui venait de son téléphone posé non loin de lui.

Le noiraud passa quelques temps à observer les fesses rebondies de son cadet dans son jean en cuir, la courbe de ses hanches mise en évidence par un tablier de cuisine bien serré autour de sa taille, et son dos dénudé.

Le dos musclé du blondinet et ses fesses pulpeuses firent bien vite oublier au plus âgé les pensées noires qui l'avaient hanté pendant toute cette journée de travail.

Le noiraud se rapprocha du plus jeune en déglutissant bruyamment, et colla rapidement son torse au dos du plus jeune, agrippant ses hanches avec ses mains froides et posant sa tête sur l'épaule du blondinet, ce qui fit d'ailleurs sursauter celui-ci, le faisant lâcher la cuillère qu'il tenait dans la main.

-T'es con je t'avais pas entendu rentrer ! Lâcha le blondinet en riant nerveusement.

-Que me vaut l'honneur d'avoir un si beau spécimen chez moi, aujourd'hui ?répondit le plus âgé avec une voix particulièrement rauque, trahissant son désir pour le plus jeune.