Lost

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Le lendemain matin, ce n'étaient pas le chant des oiseaux qui réveillèrent la troupe mais le cri strident de Maéva. Les autres s'agitèrent dans leur sommeil en entendant leur amie. Sam sorti le premier de son plaid pour aller la voir et marcha maladroitement sur le genou de Charlie. « Aïe ! fais plus attention Maéva... » dit-elle encore dans les bras de Morphée. Sans vouloir perdre de temps Sam ne lui répondit pas. « Maéva ? dit-il en s'approchant de sa couchette, t'es là ? » mais en fait elle n'était plus à l'intérieur du véhicule. Sam ouvrit une porte et fut aveuglé par le soleil matinal. Ses yeux s'étant suffisamment habitué à cette luminosité, il pu voir où Emilien avait arrêté sa course pour se poser cette nuit. Il s'aperçut sans grand étonnement qu'ils étaient stationné sur le bord d'une route. Mais attendez, ce n'est pas une autoroute ni une aire de repos. Enfin bref, ce qui est important pour l'instant c'est de voir comment va Maéva. « Oh tu es là ! Sam merci ! dit-elle complétement hystérique.

-Hein ? De rien ma belle mais- » il se rendit compte qu'elle avait encore les yeux fermé et faisait une crise de somnambulisme. C'était assez fréquent et il savait donc gérer la situation. Maéva était debout en pyjama adossée à l'arrière de van. Sam la pris doucement par la taille et lui dit calmement et d'un ton compréhensif « Viens on retourne dormir, après tout il n'est que..., il regarda sa montre flambant neuf, que 6h15 ». Il la raccompagna à l'intérieur et l'aida à s'allonger sur sa couchette. « Pfiou »

Après s'être lui aussi rendormi c'est Charlie qui se leva pour taper un brin de causette à Emilien. Peu importe qui soit réveillé ou non. Elle se défit silencieusement de son plaid et sorti du van. Mais écrasa délicatement le pied de Sam au passage. Comme ça on est quitte mon vieux, pensa t-elle. Charlie descendit donc de la voiture en débardeur-short-pieds-nus et s'avança vers la place du conducteur. Arrivée au bon moment elle dégaina son téléphone et pris la meilleure photo d'Emilien en dans une position étrange et en train de baver contre la vitre. Elle pouffa de rire et chercha du regard s'il n'y avait pas une une petite branche quelque part. A son grand bonheur, un bois jonchait la route et c'est avec grande simplicité qu'elle récupéra l'objet du crime. 

Elle s'approcha doucement vers Emilien sans faire de bruit et s'accroupit juste à côté de la portière. Charlie pris son bout de bois et le fis glisser sur le métal puis tapota la vitre avec. La petite branche, appelons-la branchette, émettait des grincements audibles dans ce silence matinal. Charlie commençant à s'ennuyer du sommeil de son ami, tapa soudainement fort avec son point contre la porte. Yes ! Emilien qui végétait et bavait sur la vitre depuis des heures, pauvre vitre, fit un geste brusque en sortant de son sommeil. Les premières secondes il ne compris pas ce qu'il se passait et il regardait partout autour de lui l'air totalement paumé. Hilarant. « ok, un, deux, trois... Maintenant ! ». Alors qu'elle voulu conclure sa blague sur la frayeur ultime d'Emilien en ouvrant rapidement la portière, celle-ci resta bloquée. Charlie réessaya une deuxième fois mais en vain.

« Fait chier, cracha t-elle dégoûtée.
- Eh les gars c'est pas sympa, ah c'est toi Charlie ! J'aurais dû m'en douter connasse, balbutia le pauvre Emilien semi flippé semi rigolant.
- Aller ouvre moi maintenant, dit Charlie en se redressant correctement.
- Je sais pas si tu le mérites après ce que tu as fait, j'ai un cœur fragile, répondit-il avec un clin d'œil.
- Il va l'être encore plus si tu l'ouvres pas tout de suite.
- Oh mais c'est qu'elle me menace, aled osekour !
- Bon sang t'es pas croyable Emil, dit Charlie en s'adossant à la voiture, je voulais juste taper un brin de causette avec l'homme le plus charmant et le plus intelligent du monde, finit-elle en faisant les yeux doux. »

Emilien fini par sortir du véhicule et se recoiffa rapidement. « T'as mis le point sur quelque chose de bien vrai mam'zelle, je suis-
- Le plus stupide. Il suffit de flatter ton ego pour faire ce qu'on veut de toi ahah !
- Pas "on", toi, dit-il en refaisant un clin d'œil.
- Mais arrêtez moi ce charmeur incessant ! »

Il éclatèrent tous les deux de rire pendant une bonne minute.

Leur vacarme avait réveillé les autres une bonne fois pour toute. Sam qui ne s'était pas réellement rendormi flanait juste sur son téléphone et Maéva se réveilla de mauvaise humeur. « Rah ! J'ai mal au dos moi, grinça t-elle en se frottant les reins.
- Grognon, glissa Sam assis mais toujours entouré de sa couette. » Maéva lui rendit juste un regard noir en guise de réponse puis elle se leva pour rejoindre les autres. Sam eu la chair de poule le temps d'une demi seconde. « Ah la meuf passe de mon petit poney à brûle ta mère en enfer instant' », pensa t-il. Il se secoua la tête et se décida à sortir de son nid douillet. Il enfila ses tongs et attacha ses cheveux en deux petites couettes au dessus de la tête. « Ouille ouille que calor ! Ricana Émilien tout souriant à l'intention de l'autre garçon de la troupe.
- Merci, je tente des nouvelles choses.
- Un nouveau look pour une nouvelle vie lol, dit Charlie qui était assise avec Émilien sur le capot du van.
- Eh les copains c'est pas pour plomber l'ambiance mais on est où au juste ? Demanda enfin Maéva.
- C'est une super question ça, c'est vrai tu nous as fait accosté où donc Emil ? Demanda à son tour Sam. »

Emilien avait l'air perdu et avait le regard fixé sur le sol. Plus personne ne parlait, ils attendaient tous sa réponse. Alors il se gratta nerveusement la nuque et leur annonça : « Quelque part entre la Terre et l'espace ahah, non en fait je ne sais pas trop. On a du s'éloigner en direction du Grand Canyon j'imagine.
- Comment ça "t'imagines" demanda Maéva avec une once de stress dans la voix.
- Eh bien disons que mon esprit s'est égaré sur la dernière heure de route hier soir...
- Mais on aurait pu avoir un accident ou un truc bien pire comme se faire capturer par des extraterrestres ! Tu conçois l'idée Emilien ?
- Oh oh tout doux Maev, rigola Charlie, il ne s'est rien passé de tout ça. Ah moins que l'un d'entre nous se soit fait possédé par un alien pendant la nuit ? » Dit-elle avec une voix et une gestuelle qui se voulait terrifiante. L'effet fut inverse car la vanne détendu l'atmosphère et les fit tous rire. Maéva se sentait un peu mieux désormais.

Cependant les quatre amis ne savaient toujours pas où ils étaient à présent. Auront-ils l'initiative de demander à notre ami à tous Google Maps ?