À La Recherche De La Princesse Perdue

Valérie

Le jeune homme posa donc sa main sur le bras de Kali, tendit l'autre à sa mère, tandis que celle-ci tenait dans l'autre main les brides des trois montures et Estrella qu'Alcyone avait posé dans ses bras. Alcyone elle-même s'était collée contre sa maîtresse. C'est donc ainsi qu'ils apparurent dans la cour du palais, sous les yeux surpris des gardes qui étaient en plein entraînement. Le général avisa le corps inerte de Luna dans les bras de sa sœur, les vêtements légèrement calciné de Luna et de la reine, et compris rapidement qu'elles avaient toutes deux besoin de soins et de repos.

- Petite, lança-t-il à Kali. Passe la moi, je vais l'emmener à l'infirmerie.

- Vous êtes sûr de vouloir avoir une panthère et une louve énervées sur les bras?

- Début de lien, hein?

- Ouais.

- Alors je vais la faire léviter.

Il s'éxécuta donc et accompagna sa reine, Luna et Estrella auprès des mages guérisseurs. C'est seulement à ce moment que Kali se souvint de la disparition de Lilith.

- Euh, Akom?

- Ouais?

- Lilith, elle nous...( finit tes phrases )

- Je sais.

- On va devoir aller la chercher, hein?

- Ouais.

Akom fit signe à un des gradé de l'armée, qui soupira de dépit en entendant la situation.

- Ça arrive souvent ou quoi?

- Que Lilith disparaisse? Oui. Maman lui laisse beaucoup de liberté mais elle panique dès qu'elle ne sait pas où elle est. Allez, viens, on y retourne.

Akom attrapa Kali, le garde et Alcyone et les téléporta sur le champ de bataille. Heureusement pour eux, Lilith les attendaient là. Les loups aussi.

- Lilith, viens là, on rentre.

L'animal se précipita sur eux et dès qu'elle toucha le garde, ils disparurent dans un tourbillon de lumière. Elerinna venait d'activer la rune d'appel de Lilith.

- Pourquoi est-ce que quand j'appelle Lilith, c'est vous qui venez?

- On était partis la chercher.

- Merci.

Akom les lâcha et Kali se précipita aussitôt au chevet de sa sœur. Le guérisseur lui expliqua alors qu'elle allait bien, elle avait juste abusé de la magie et qu'elle devrait juste se reposer un peu. Rassurée, la jumelle s'enquit alors de l'état d'Estrella. Il la rassura encore en lui disant qu'elle allait parfaitement bien, elle était juste stressée de l'état de sa maitresse, et qu'elle irait mieux dès le réveil de celle-ci.

- Mademoiselle, vous êtes sa sœur jumelle, c'est bien ça?

- Oui.

- Donc votre énergie doit être similaire à la sienne, ainsi, vous devriez pouvoir la calmer et la toucher sans problèmes.

Kali murmura donc le nom de la louve qui se tourna aussitôt vers elle. Elle glissa ses doigts dans la douce fourrure de l'animal, la calmant rapidement. La petite créature vint se blottir davantage contre la vampire, finissant par sauter dans ses bras.

- Alcyone?

- Mmh?

- Comment elle va?

- Stressée. Mais tu la calmes. Tu veux rester ici?

- Oui, elle refusera de s'éloigner, de toute façon.

- En effet.

La jeune vampire finit donc par s'installer dans le fauteuil près du lit dans lequel dormait sa sœur et finit par s'endormir aussi. Quelques heures plus tard, après avoir finit la paperasse que le lui incombait son rôle, Elerinna, passant voir comment allait Luna, se trouva surprise de voir le médecin sortir en fixant un point.

- Que se passe-t-il?

- Elles dorment, toutes les quatre, il vaut mieux éviter de les déranger.

- Pourquoi ça?

- Une infirmière a essayer de bouger la jeune Kali, la mettre dans une position plus confortable, mais la magie de Luna s'est mise à pulser autour d'elle avant de dresser une barrière autour de sa sœur, et quand on a tester avec elle, c'est Kali qui a former une barrière.

- Je pari que je peux.

- Allez-y.

Elerinna entra donc et vit le second lit, dressé pour Kali, près de celui de Luna. En douceur, elle tendit la main vers Kali, glissa l'un de ses bras sous ses genoux et le second dans son dos, Alcyone ouvrit les yeux, s'apprêta a grogner mais reconnu la reine( D'où vient cette surprenante immunité à l'agressivité des familiers ? Pareil pour la magie des filles ?). Alors elle la laissa faire. Elerinna lui sourit et posa, toujours pleine de douceur, l'adolescente sur le lit, c'est alors qu'elle remarqua, blottie contre le ventre de Kali, la jeune louve, qui l'observait. Elle lui sourit et tendis la main vers elle. Estrella allait bondir dans ses bras quand elles entendirent une légère toux dans le dos de la souveraine. Luna s'était réveillée.

- Qu'est-ce que...

- Doucement, Lou, tu es à l'infirmerie du palais, tout va bien, d'accord?

- Oui, d'accord, où sont...

- Ta sœur est juste là, et Estrella est avec elle.

- D'accord.

- Je venais voir comment vous alliez, tu te sens mieux?

- Oui, quand même.

- Très bien. On va faire un test alors, tends tes bras et tes jambes au maximum. Parfait, tu as mal quelque part?

- Non, du tout.

- Bien. Tu te sens de te lever et de marcher un peu?

- Oui.

La jeune fille sorti du lit et, avec l'aide de l'elfe se mit sur ses pieds, tranquillement elle fit quelques pas, Estrella sautillant entre ses jambes.

- Lou? T'es réveillée?

- Kali! Tu vas bien?

- C'est pas moi qui ait faillit me faire manger par un basilic.

- Les filles, on va aller dans ma chambre d'accord? J'attend une lettre de votre mère, pour savoir comment elle va.

- Oh, oui!

Les jumelles se précipitèrent dans le couloir et sautillèrent sur place en attendant que la régente les rejoignent. Celle-ci les guida ensuite vers ses appartement et ne fut pas surprise quand elle trouva une lettre sur sa table de chevet. Elle l'attrapa et la parcouru rapidement.

- Alors... Elle dit qu'elle va très bien, que vous lui manquez déjà. Qu'elle espère que vous allez bien aussi et que son auberge va très bien.

- Merci.

- De rien les filles, le repas aura lieu dans pas longtemps, vous avez faim?

- Non, pas vraiment. On va aller se coucher directement.

- Pas de soucis, les filles, reposez-vous bien.

Les filles quittèrent la chambre. Aussitôt, Elerinna s'effondra sur le lit, elle leur avait menti, la lettre ne venait pas de Valérie, mais du médecin du village, Val avait été poignardée, elle ne s'en sortirait pas, le criminel n'avait pas encore été attrapé et la femme ne se souvenait pas de son visage. La reine ne sut que faire, elle resta là, interdite. Jusqu'à ce qu'Aron arrive. Il l'observa, lut la lettre encore dans ses mains et comprit.

- Tu ne leur as pas dit?

- Comment tu veux que je leur dise quelque chose d'aussi horrible? Je ne peux pas, je...c'est impossible de les regarder dans les yeux et de leur dire que leur mère est en train de mourir.

- Tu veux que je leur en parle?

- Si t'y arrive, mais pas aujourd'hui, je ne veux pas briser leur bonne humeur.

- D'accord.