apple boy // markhyuck

deux.

"Comme toujours, ta cuisine est la meilleure Mamie !"

"Oh, tu pourras avoir tout ce que tu voudras manger pendant le reste des vacances !" Elle me dit, un grand sourire sur les lèvres.

"Trop bien ! Tu pourrais peut-être me montrer ? Comme ça je pourrai refaire quelques recettes quand je serai rentré."

"Ça me semble être une très bonne idée !"

Nous nous levons et commençons à débarrasser la table de la petite cuisine illuminée par le soleil d'été. Beaucoup de personnes qui viendraient ici pourraient dire que la décoration est kitch, trop rose, verte et jaune, mais je l'aime beaucoup. Elle me met à l'aise. Aussi, le fait que chaques pièces soient séparées par des murs rend la maison très chaleureuse. Chez moi, en ville, tout dans ma maison est ouvert, la palette de couleur penche plus vers le blanc, le gris et le noir, et tout est trop grand à mon goût. Ici au moins, on se sent chez soi.

"Bon, je vais aller voir le voisin au bout de la rue, il m'a parlé d'un problème qu'il a sur sa voiture et m'a demandé d'y jeter un coup d'œil." Déclare mon grand-père en posant son verre prêt de l'évier.

"D'accord, passe lui le bonjour, et ne rentre pas trop tard !" Dit ma grand-mère.

"Promis, à plus vous deux !"

Il fait un bisous sur la joue de ma grand-mère et ébouriffe rapidement mes cheveux avant de partir.

"Tu veux aller te reposer ? Le voyage a dû être pénible, non ?" Elle me demande en faisant couler l'eau.

"Mh... Je préfère t'aider avec la vaisselle." Je dis simplement.

"Ah oui ? Très bien alors, tu seras en charge du séchage !"

"Parfait."

Ainsi, nous commençons à faire la vaisselle. Elle me pose des questions sur mes cours, je lui dis que j'ai réussi mes examens et que je vais aller à la fac en septembre. Puis elle me demande ce que j'étudierai. Je lui dit que j'ai choisi la littérature mais que j'ai dit à mes parents que j'ai choisi l'économie.

"Comment ? Tu as menti à tes parents ?" Elle demande, surprise.

"Oui... Mais je ne voulais vraiment pas faire de l'économie ou du management. J'aime la littérature... Je voulais faire ce qui me plaît pendant que je le peux. Après, je verrai quoi faire comme métier."

"C'est bien de penser comme ça mon chou."

"Tu penses que j'ai pris la bonne décision ?"

Elle se tourne vers moi en souriant.

"Bien sûr, pourquoi tu devrais t'ennuyer avec quelque chose qui ne te plaît pas ? Je connais bien ta mère, toujours accro au travail et toujours pressée dans tout ce qu'elle entreprend. Je ne veux pas que tu vives une vie stressée, prends ton temps pour construire ton propre chemin."

Je souris, elle a raison.

"Merci Mamie."

Elle me fait un petit clin d'oeil et me tend la dernière assiette. Je la sèche rapidement et la range dans le placard.

Après ça, je monte dans ma chambre et jette un coup d'œil à l'étagère. Mon regard se pose sur un livre qui attire mon attention depuis un petit moment maintenant donc je n'hésite pas une seconde avant de le prendre et de me poser sur le lit pour commencer à lire. Rapidement, je me plonge complètement dans l'histoire, perdant la notion du temps et ma grand-mère m'appelle déjà pour le dinner. Quand je jette un coup d'oeil à mon téléphone, je suis surpris de voir qu'il est déjà 19h30. Je pose alors le livre et descends dans la cuisine. Mon grand-père est là, il met la table. Si toutes mes journées passent aussi vite, alors les vacances seront bien trop courtes !

[•••]

Quand je ferme pour la dernière fois de la journée mon livre, le soleil est déjà couché depuis quelques temps. Je me redresse sur le lit et regarde autour de moi jusqu'à finir par regarder par la fenêtre. Je pousse le grand voilage qui sert de rideaux sur le côté et me retrouve à scruter la maison du garçon qui vit à côté. Je suis attiré par une lumière au rez-de-chaussée et là, je le vois. Il sourit encore, il a l'air joyeux. Il semble faire quelque chose mais je ne saurais dire quoi. Il est visiblement assis et tient... Une pomme ? Un couteau ? Il coupe donc une pomme...
Je secoue la tête et referme le rideau. Je ne devrais pas observer les gens comme ça, c'est bizarre et malsain même s'il ne fait évidemment rien de trop privéou personnel. Mais par respect pour son intimité, je décide d'éteindre ma lampe de chevet et de me coucher, épuisé de cette journée. En fermant les yeux, je me promet de parler à ce garçon demain.