Chapitre 1 : Réveil mouvementé

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Quatorze ans plus tard...
15 Novembre 2210 - 7h49

La Colonie martienne, Athelney. Le nouveau havre de paix de l'humanité. Digne des plus grandes Mégacités de la Terre, Athelney est la plus grande réussite de l'homme, bien qu'elle ne soit la conséquence de sa plus grande erreur. Sur le sol verdoyant de Mars s'élève d'immenses structures, mais une se démarque des autres : la tour Adaro. Elle était une partie du vaisseau colonisateur, dont l'objectif était de fournir les ressources nécessaires au fonctionnement d'une colonie planétaire. Une prouesse technologique. Autour se dresse donc les autres bâtiments constituant aujourd'hui les activités et habitations de l'humanité. Du port aux fermes, en passant par des grandes places dégagées, ou bondées selon l'heure, Athelney s'étend sur plus de 300 mille kilomètres carrés de surface, où cinq millions d'habitants vivent en harmonie sur les terres rouges, au milieu des poussières cuivrées zébrées par la neige grise qui flotte dans l'air. Alors que le soleil vient de se lever, l'activité reprend d'ores et déjà dans la ville. Contre une porte, une jeune femme aux cheveux châtains, couverte du froid, frappe contre une porte sans poignée

- « Eliott...! Eliott, lève toi ! Aller grouille ! »

Les bruits sourds de frappe contre la porte résonnaient dans les murs blancs et bleus du bâtiment auquel cette entrée était reliée. Le jeune homme qui habitait cet endroit se réveille alors en sursaut, transpirant, la respiration saccadée. Il semblait sortir d'un mauvais rêve. Le garçon posa sa main contre son front, bouillant, en grimaçant, les yeux plissés, avant de passer cette main dans ses cheveux bruns.

- « Eliott ! Tu sors de ton lit, où c'est moi qui te sort ! »

- « Oui ! C'est bon, je t'ai entendu Maria ! Pas besoin de crier... » retorqua le dénommé Eliott à la jeune femme qui venait de le sortir de son sommeil agité.

Pris de terribles maux de têtes, les cris de la jeune femme ne firent qu'empirer la chose. Eliott sort de son lit, s'habille en grimaçant, se couvre bien comme il faut, puis il se dirige, le pas lent, vers la porte. Bien couvert, et présentable, Eliott ouvre cette dernière, pour y découvrir à son pas une jeune femme aux cheveux châtains clairs, bien couverte du froid, l'air à la fois agacée et déçue, croisant les bras, en fixant le garçon qui venait tout juste de se reveiller. Eliott la dévisage en frottant ses yeux de sa main droite, tout en lâchant un long bâillement incontrôlé.

- « Non mais t'es sérieux ?! On va être en retard pour bosser chez le Grisou là ! » s'esclaffa la dénommée Maria, en écartant les bras d'incompréhension.

- « C'est bon Maria. Casse pas la tête. » repondit simplement Eliott à son interlocutrice en se tenant le front de ses doigts, avant de sortir de chez lui, fermant la porte derrière lui.

- « Non c'est pas bon ! Ça fait trois fois cette semaine que je suis obligée de venir te chercher ! Je te jure que si on a des problèmes avec Jim, c'est toi qui prendra la responsabilité ! » rétorqua fermement Maria à Eliott. Elle n'était visiblement pas en joie.

Eliott n'avait pas la tête à débattre. Il ne donne aucune réponse à Maria, et se contente simplement d'entamer la marche, mains dans les poches, repensant à son rêve. Il fronce les sourcils en grimaçant, tandis que Maria marchait à ses côtés.

Le duo marchait au milieu de ruelles étroites, et pourtant bien animées. Plusieurs passants marchaient sans regarder, ou s'arrêtaient pour discuter de tout et de rien. Eliott s'avançait l'air renfrogné, mains dans les poches, en suivant Maria, qui était un peu plus dynamique que lui. Quelle poisse... Je ne m'en sortirais jamais avec ces cauchemars pensa Eliott. Alors qu'ils traversaient une rue plus ouverte - et plus active - Maria se tourne vers Eliott, le regarde de bas en haut avant de le prendre par le bras et de traverser l'allée. L'Entrephase, une large route, bordée par des commerces de tout son long, est considérée comme le cœur vivant de La Colonie. Échanges, emplois, simples passants, la route de l'Entrephase reste bien animée, et ce même par temps de neige. Des hommes et des femmes couverts de la tête aux pieds noircissent les trottoirs, mais aussi la route principale pour les véhicules. Elle est si obstruée que personne n'y passe autrement qu'à pied.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 25 ⏰

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