★ GRENADINE

» chapitre dix-huit.

"- Quelqu'un est en train de forcer la porte...

- Reprends-toi Changbin. Respire. J'arrive dans cinq minutes. Pendant ce temps, appelle la police. répond Hyunjin.

- Dépêches-toi..."

Changbin raccroche puis compose immédiatement le numéro des autorités.

"- Police de Séoul, que puis-je pour vous ?

- Je suis dans un cybercafé, je suis stagiaire et je travaille tard aujourd'hui. A cette heure-ci les clients ne sont plus acceptés, mais il y a quelqu'un qui force la porte pour entrer... Il donne des coups et il commence même à crier.

- Envoyez nous votre position et nous nous mettons en route immédiatement."

Changbin s'exécute et cours derrière le comptoir. Les bruits cessent alors et Changbin s'approche de la porte. Il regarde par la petite fenêtre et voit les cheveux blonds légèrement frisés du garçon qu'il ne voulait plus jamais voir, assis sur le bord de la route.
Chan.

Les minutes s'écoulent, et Chan est toujours assis sur le trottoir, le visage crispé vers la porte. Puis, une sirène de police se fait entendre au loin. Surpris, Chan se relève et cours vers la porte. Ce coup violent fait sauter le verrou, et le blond déboule dans la salle principale. Changbin est tétanisé. Il le regarde se relever et s'avancer vers lui.

"- T'as appelé la police...

- Arrête Chan, je t'en prie...

- J'arrêterai quand tu me diras où est Felix !! crie le blond.

- Je ne te le dirai pas ! Jamais ! hurle Changbin, encore plus fort.

- Bien. chuchote Chan, un sourire aux lèvres."

Et il se jette sur Changbin.
Au début, le noiraud n'a pas compris. Il a vainement tenté de se dégager de l'emprise du blond, mais sans succès.
La poigne de son assaillant sur ses épaules lui fait un mal de chien à présent. D'un geste, il le repousse et tente maladroitement d'ouvrir la porte des toilettes pour hommes. Il entend les sirènes se rapprocher, et Chan grogner comme un fou.
Les mains trop tremblantes, il échoue à l'ouverture de la porte et se tourne vers Chan qui n'est plus qu'à quelques mètres.
Le blond s'avance encore plus rapidement qu'au début, et tente d'assommer Changbin avec un coup de poing, mais le noiraud esquive et frappe de toutes ses forces le grand blond. Il est une fois de plus projeté en arrière et tombe sur le sol froid du cybercafé.
Changbin n'ose plus bouger. Il regarde le corps de Chan, allongé sur le dos. Les sirènes de police s'arrêtent, et quatre hommes en uniforme bleu entrent en courant dans la pièce.

"- MAINS EN L'AIR ! crie l'un des quatre policiers à Changbin.

- Ce n'est pas moi ! Je vous en prie ne tirez pas... Changbin s'effondre sur le sol."

L'un des hommes s'avance vers le noiraud et s'accroupit. Changbin sanglote.

"- C'est vous qui avez appelé ? dit le policier."

Changbin hoche simplement la tête du haut vers le bas. L'homme l'aide à le relever et à l'asseoir, puis il retourne voir ses collègues, tous autour de Chan.
Changbin retient bien ses larmes. Il regarde les quatre hommes embarquer le corps du jeune homme assommé dans leur voiture. Un autre policier entre et s'approche de Changbin.

"- Vous voulez venir avec nous, ou vous allez vous débrouiller ?

- Je...Je pense que ça va aller.