L"Ogoula"

Chapitre 1 : La prêtresse et le clair de lune

   Bonjour, je suis NakedJoe ! C'est moi qui commence avec la première histoire courte...
  
J'ai d'abord imaginé l'histoire qui est en contée au début autour du feu avec mes petits frères.

  Le reste m'est venu plus naturellement ensuite... Je vous souhaite une agréable lecture 🙂

                                           *

    " Il était un village . Le village , d'Otangani , bordé d'un lac qui traversait toute la vallée des fourmis . Ses eaux étaient pleines de poisson et assuraient l'abondance de la pêche, des récoltes et de la chasse des régions alentours .

      Mais à une saison sèche très longue le lac devînt aride . Et la famine frappait si fort que même les animaux de la Forêt noire commençèrent à migrer plus en amont vers le grand fleuve . Les récoltes déséchaient , le bovin servît de pâture mais la longue sécheresse laissait grandir la famine qui s'enhardissait de plus belles et bientôt la triste fatalité s'imposa : D'abord , les chasseurs qui s'aventurèrent dans les tréfonds de la Forêt noire en quête de gibier devinrent eux mêmes les proies de la sombre Forêt et au village , les macabés ne s'enterraient plus ...

- Et si jusqu'à lors on a tu les mots , saches qu'ici le faible en mourrant a nourrit celui qui avait eu la force de rester .

        ... C'est alors que le chef se mit à prier les dieux ancestraux des jours et des nuits durant de chant et de cris dans sa case sans aucune interruption pas même une seule , pendant que la chaleur l'étouffait et que la faim l'affaiblissait. On pouvait l'entendre hué et crier à n'en plus pouvoir du matin au soir et des longs soirs aux matins secs.
     Au bout d'une semaine , il s'écroula de fatigue et s'endormit . Au terme d'un sommeil de deux jours il fût visité par l'homme caïman : le messager . Cette nuit ne vit pourtant pas de ciel gris ni le moindre cumulonimbus , mais le matin de son réveil il y avait des flaques d'eau dans tout Otangani , les oiseaux s'y abreuvaient, et les enfants y jouaient badauds.

   Réveillé il transmis à tous dès l'aube que les dieux lui dirent d'envoyer un représentant de chaque clan du village faire une offrande aux dieux de la montagne Ikolo .

      Chaque clan dépêcha ainsi un représentant , le clan des chasseurs : leur plus habile archer ; le clan des pêcheurs le meilleur manieur de lance et le clan des feuilles celui qui savait s'adresser aux plantes de la Forêt . Mais sur le chemin de la montagne , l'archer tomba dans un précipice , le manieur de lance mangea des baies empoisonnées à la table d'Abi-Mesu. Tous deux avaient été emportés par la forêt sombre dans des circonstances que le premier conteur de cette histoire laisse dans le flou . Mais celui qui avait la connaissance des plantes savait quel danger représentait la forêt et ses subterfuges .

        C'est ainsi qu'il arriva au bout de son périple et rencontra Ya Mboumb le serpent géant . Sans le regarder en face il déposa l'offrande et le serpent lui dit ce qu'il devait faire pour ramener la prospérité dans son village : il lui donna un bout de bois et lui dit de toujours le tenir car il nourrirait de son essence vitale la branche et de marcher sans se retourner et sans dire un seul mot jusqu'au village . Et de ne prononcer de mot qu'à la prochaine pleine lune là il devait planter le bois au milieu du village .

Il retourna au village , à son arrivée le voyant seul , tenant un bâton d'où poussaient des feuilles . Les villageois s'empressèrent de lui poser des questions , voyant qu'il ne répondait pas le chef chassa la foule et s'en alla dans sa chambre quelques instants consulter ses corilles . À son retour il déclara qu'il y'aurait une fête pour la prochaine pleine lune et qu'à partir de là le retour de la prospérité serait effectif .