Note de l'auteur (en l'occurence, moi): J'aimerais remercier Mauricio, le chum à ma soeur. C'est lui qui m'a donné l'idée principale de ce livre. J'ai ajouté ma touche personnelle, mais c'est grâce à lui que je peux écrire ces mots ci-dessous. Alors merci Maurrrri :)
Prologue
Dans ce livre, vous allez connaître un nouveau monde. On pense qu'il est loin, mais dans le fond, on réalise qu'il n'est pas si loin de nous. Il est même, plus proche qu'on ne le pense.
Certaines personnes ont le pouvoir de changer les gens, de les manipuler à leur guise. D'autres, ont le pouvoir de réveiller les gens changés. On les appelle les Sauvages et les Conscients. Les Sauvages peuvent changer les gens grâce à une manière très simple. Ils doivent toucher les gens avec leur index et leur majeur entre les deux yeux. Ces gens, qui s'appellent les changés, sont donc à leur merci. Ils sont obligés de les écouter. Ils sont manipulés, contrôlés. Par chance, il y a un moyen de les réveiller. Grâce aux Conscients. Eux, en mettant leur main sur la nuque de la personne, peuvent les réveiller. Ils sont donc redevenus eux-mêmes, ils ne sont plus contrôlés par les Sauvages. Cependant, dans tous les cas comme ça, il y a toujours une exception. C'est ce que moi, Anna, est vécue dernièrement. Voici mon histoire.
Partie 1
Le Sauvetage
Chapitre 1
Je marchais dans l'allée de l'église. J'avais toujours voulu marcher sur un grand tapis de velours lors de mon mariage. C'était donc ce que je faisais en ce moment. Je serrais très fort le bras de mon père qui commençait à se sentir mal. Je lâchai délicatement ma prise, sans toute fois le lâcher complètement.
J'adorais cette église. C'est ici que mes parents s'étaient mariés, ma soeur s'était mariée, mon frère s'était marié, là où j'avais été baptisé, bref, toute ma famille s'était mariée là. Je me sentais donc en confiance et presque même pas nerveuse. C'était rare, car dans la vie, j'étais quelqu'un de très stressée. On me disant toujours, tu devras prendre des cours de yoga ou de méditation Anna. Moi j'ai essayé et je suis très calme aujourd'hui. Sottises. Ça ne me tentait pas du tout d'aller m'asseoir sur un tapis inconfortable au milieu d'une salle remplie de miroir avec un prof à l'avant qui nous donnait des instructions. J'avais déjà vécu cela à l'école et honnêtement, ça ne me tentait pas trop de recommencer. C'était ma vie, je décidais et personne d'autres devaient faire les choses à ma place.
Je détournai mon regard vers la droite et aperçus mon oncle qui dormait. Ah, sacré MonOncle. Je l'adorais. Je vis ma tante qui le réveilla et il se détourna vers moi en m'adressant un large sourire. J'eus un petit rire gêné, car ce n'est pas le moment de rire lors d'un mariage. Enfin, on peut rire oui, mais je ne vois pas ce qu'il y a de drôle à marcher dans une allée d'église, surtout lorsqu'on est surveillés par Dieu.
Je levai ma tête et aperçus mon fiancé Serge. Ou plutôt devrais-je dire, mon futur époux. J'aimais ce mot époux. Je le préférais au mot mari. Je trouvais que cela sonnait plus affectueux, plus tendre. Chacun ses goûts, les cochons mangent de la boue. J'ai toujours affectionné cette expression, car elle est fausse et tout le monde la dit. En plus, elle est un peu loufoque alors... Où en étais-je? Ah oui! Serge me regardait avec des yeux tendres d'amour. C'est ce que j'aimais principalement chez lui. Il était en amour à chaque fois. Dès qu'il aimait une fille, il la chérissait du plus profond de son coeur. C'est ce que tout le monde me disait. C'était mon premier mariage et je me disais qu'à 32 ans, il me faut un homme comme lui. Qui allait m'aimer jusqu'à la fin de mes jours, jusqu'à mon dernier souffle. C'est ce que je voyais en Serge. Je nous voyais ensemble, assis sur notre balcon en buvant notre café et en lisant notre journal. On regarderait dehors et on verrait nos enfants courir dans le jardin en riant. C'était mon avenir et je l'attendais avec impatience. Il me fallait ce genre d'homme. Un homme stable. J'en avais besoin.
Je montai les deux petites marches qui allaient mener au prêtre. Mon père me lâcha, prit ma main et la donna à Serge. Il hocha la tête en signe d'acceptation et Serge lui murmura merci. De ma main libre, je pris ma robe de soie blanche. J'adorais la soie et lorsque j'étais petite, je me vêtais de la robe de ma mère, mettais ses talons hauts et faisais assemblant de me marier. Aujourd'hui, cette petite habitude de jeunesse prenait enfin vie.
Arrivée à côte de Serge, je souris et lui à son tour. J'étais heureuse et remplis d'affection. J'imaginais que c'était comme ça qu'on se sentait le jour de son mariage. Je n'étais pas déçue. On se tournâmes vers le prêtre et il demanda à tout le monde de s'asseoir. Ce que tout le monde fit. Il commença à réciter des parties importantes de la Bible sur l'amour et l'importance du bonheur dans un couple marié ou non. Pendant ce temps, Serge me complimentait sur ma beauté. J'étais flattée par ses commentaires, car je n'y étais las habituée, mais j'adorais cela. Il faut dire que ça fait du bien se réveiller aux côtés de l'homme ou de la femme qu'on aime et se faire complimenter. Même si on est un lendemain de veille et qu'on se sent comme de la merde, cela nous remonte le moral. C'est ce que Serge faisait toujours, me remonter le moral.
Quelque minutes plus tard, un homme qui me semblait vaguement familier entra à toute vitesse. À première vue, je croyais que c'était un attentat. Par chance, je me trompais. Il arriva à côté de Serge et le tua. Il me toucha sur le front et je tombai dans le coma. Un coma très profond.
Je me réveillai avec un mal de tête. J'ouvris doucement les yeux et aperçus l'homme qui avait tué Serge. Je fus prise d'une immense panique. Il me regarda, m'assomma et je tombai une fois de plus dans le coma.
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