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L'aîné s'était levé brusquement. N'ayant aucun autre meuble que le lit, les enfants passaient leurs vie allongé. Ils n'avaient pas le choix.

L'enfant dirigea ses pupilles sombres vers la porte. Mais rien. C'est alors qu'il les baissa et se pétrifia. Devant lui, un corps.


Celui de son frère.


Il sauta du lit et accouru vers le petit corps, maigre. Il se mit à genoux tout  en prenant le cadavre dans ses bras.

 Sous le coup de l'effroi, Il prit maladroitement son petit frère et le déposa sur le lit. Il ne savait pas comment réagir. Si il venait à perdre sa dernière lumière, il ne pourrait pas le supporter.

- Répond-moi ! 

Les larmes dévalaient les joues de l'enfant telle une rivière déchainée.

- Je t'en supplie ! Non...non...pas toi...

Il posa son oreille sur le torse de son petit frère adoré. Une lueur de soulagement traversait ses pupilles noyées. Son torse se levait.

Il respirait un tout petit peu.

Un tout petit peu..mais il respirait.

Il posa son front contre celui de son frère laissant échappé un long soupir de soulagement. Il glissa alors des mots doux à l'oreille de son frère, pour le rassuré.  C'est tout ce qu'il pouvait faire, impuissant comme à chaque fois. La haine le rongeait ainsi qu'un profond désespoir. Ces deux émotions le détruisait peu à peu. 

Plus les jours passaient, plus la fin était proche.

- Ugh... le petit fronça les sourcil, sa respiration quelque peu saccadée.

- Tient bon ! Accroche-toi ! Tu ne peux pas me laisser. 

Avec toute cette adrénaline, L'aîné  n'avait même pas repéré les longues traces rouges sur les bras de son frère. Il écarquilla les yeux.

- Je-..Non- Qu'est ce qu'ils t'ont fait...

L'enfant plaça ses mains sur sa fine bouche, craquelée.

Les bras du petit blond était rouge. Rouge de sang séché. On avait découpé ses bras de  partout. Le liquide rouge avait coulé abondamment.

- Petit frère, je suis désolé... Je ne sais même plus quoi penser ! Je-je 

Il pleurait, encore et encore... Il n'avait aucune notion du temps. Avait-il pleuré quelques heures ou bien des jours entiers ?

Mais au final, il supposait que tout les jours étaient semblables. On le torturait, mentalement et physiquement. Puis on les laissaient pourrir et macérer dans leurs bulles indestructibles.

Pour lui tout était finit. Devait-il tuer son frère et se tuer après ? C'était drôle mais, il y pensait sérieusement.

Il plaça le petit sous les fines couvertures dont ils disposaient, c'est tout ce qu'il pouvait faire actuellement. Il n'avaient même pas de quoi nettoyé tout ce sang, qui lui donnait la nausée. Il se mit à coté de lui et le serra dans ses bras espérant qu'il ne parte pas. 



L'aîné se réveilla transpirant et la respiration haletante suite à un cauchemar. Il mit quelques minutes à reprendre sa respiration. Sa tête se tourna automatiquement vers son frère. Espérant le voir respirer.

Après analyse, le petit respirait moins bien que hier. Son torse se levait trop rapidement pour que ce soit normal.

- Trésor ?

Il mit une main sur son front, bouillant.

-  Calme-toi je t'en pris. Sa voix se faisait angoissée.

Il secoua le petit légèrement, puis plus brusquement une deuxième fois. Il voyait Jimin remuer dans son inconscience. Le grand le secoua encore et encore.

-  Réveilles-toi ! Tu dois te battre ! Qu'est ce que je ferais sans toi hein ? Je refuse que tu partes !


( Était-ce judicieux de le secouer autant ? Cela n'allait pas aider son frère. 

Bref. Pardon. )



Après ces paroles, dites avec une rapidité déconcertante, un petit miracle se produisit.


Comme une promesse de bonheur faites par le destin.


D'un seul coup, les yeux du petit s'ouvrirent brusquement. Il ne bougeait plus et sa respiration s'était coupée. Paniqué, Le plus grand le prit dans ses bras en caressant son dos.

- Respires... Inspires...expires.. Voilà doucement.

Sa respiration haletante reprenait doucement. Ce qui rassura le grand frère. 

"Comment tu te sens trésor ?"

Le petit tourna la tête en direction de son grand frère d'une lenteur extrême. Et c'est à ce moment là qu'une partie de l'aîné se brisa.

 Le regard du petit était vide. Plus rien. Ni de joie, ni de tristesse. Il avait juste des marrons, sans vie. Ses pupilles auparavant pétillantes, étaient désormais sombres. Le petit fixait son frère qui était pétrifié. 

- Hé... Qu'est ce qu'il se passe ? Ne me regarde pas avec ce regard, par pitié.

Le petit blond se contenta de reposer sa tête sur l'épaule de son frère. Plus un mot ne sortait du petit. Il laissa juste pendre son corps contre celui de son frère.

Alors le plus grand pleura. 

Il pleura la mort de l'âme de son frère. 

Une âme détruite par l'enfer blanc.


Liberté ( Vkook )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant