#0 - Âme perdue.

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Bangtan boys - Just one day

Je suis assis sur le muret en pierre prêt de chez Kim, c'est le meilleur endroit de toute notre ville, d'ici on peut avoir la plus belle vue de toute la région. Je soupire et attrape mon gobelet remplit du chocolat chaud préparer par une machine stupide du bureau de mon père. Il travail pour la mairie de ma ville, un boulot normal à priorit mais rien que son stupéfiant salaire suffirait à nourrir une colonie entière. Je sors de ma poche deux petits sachets remplits de sucre, les ouvres délicatement et jette le contenu dans mon chocolat. Le chocolat, c'est l'amour sans le physique, il nous fait ressentir les mêmes sensations et tout ça sans risque qu'il nous trompe. Une vibration emmène de mon autre poche et je me dépêche pour, de ma main vide, aggriper mon téléphone.

-Appel de: Kim-

Je glisse mon doigt en partant du côté droit de l'écran en verre jusqu'à la partie gauche et le dispose prêt de mon oreille gauche.

« Allô... Euh ouais. T'es dehors Mark ? C'est urgent, y a cheveux rosie qui a vidé son sachet de farine et il a un gros gâteau à préparer ce soir, faudrait que t'aille lui en chercher à la supérette au plus vite mec. De toute évidence il a besoin d'un peu de remontant car il va y cette fameuse fête au lycée ce soir. Le problème c'est que je n'ai aucune envie de bougé jusqu'à l'autre bout de notre ville pour ses besoins.
T'es la bordel Mark ? Je soupire, je ne supporte pas refuser des choses à Kim mais je ne peux vraiment pas aujourd'hui de plus mon père rentre plus tôt ce soir, désolé mec.
-Écoute moi mec, j'ai vraiment pas l'temps en plus y a cette blonde... Enfin tu vois la meuf aux gros melons qui m'fais d'l'effet ! La dernière fois que j'y suis allé ma bosse est devenue aussi grosse que celle d'un dromadaire mec... Et l'mec bizarre à la moustache de mexicain m'a bien fait comprendre que j'ai plus l'droit de rêver d'y gouter enfin tu vois quoi...
-T'es un putain de pervers Mark ! Un vrai pervers totalement psychopathe accro fétichiste des melons.
-Si tu savais comment ça m'fais de l'effet ! Si il savait aussi comment j'ai vomit la première fois que j'ai touché le corps d'une femme, je perds tellement mes moyens.
-Mec au fait faudrais que tu songes à retourner au bahut demain, hier t'as raté l'prof de maths à moitié shooté il était tellement agité qu'il a réussi à réveiller Charlotte bordel t'as raté un de truc de fou, il a enlevé son pantalon et a décrété que Hulk était plus fort que King Kong et l'a balancé par la fenêtre !
-Vous avez encore mit des trucs dans son plat à la cantine ?
-Comment t'as deviné ? Bon j'te laisse faut que je nettoies y a des céréales de partout, à plus mec ! »

Il est déjà 18h et j'ai cette impression de poitrine qui ce sert au plus profond de mon être, mon ventre me fait mal et ma respiration s'accélère, je dois rentrer chez moi. Je fini mon chocolat, jette le gobelet comme si j'étais un basketteur durant le plus grand match de sa vie en visant la poubelle et... Rate. Je souffle et m'appuies sur le bord du muret pour descendre, le soleil est encore en train de me gâcher la vue et pourtant nous sommes en Hiver. Marchant le long des rues comme si le plus grand des malheurs était au bout de cette route -ce qui est le cas- j'aperçois enfin ma maison et hésite en arrivant sur le seuil de la porte à toquer. Par la fenêtre on peut voir ma mère en train de préparer le dîner, c'est le seule moment où je peux la voire avec un semblant de joie. Je déglutis et fini par toquer.

Ma mère m'ouvre et me fait signe de me prends dans ses bras tout en couvrant mon front de baiser tout en répétant cette fameuse phrase. « Je ne le veux pas mais je n'ai pas le choix... ». Dans la vie on a toujours le choix, le choix de faire une connerie ou non, le choix de supporter, le choix de souffrir, la seule chose pour laquel on a pas le choix c'est d'aimer bordel. Je lui souris pour essayer de lui faire comprendre que je vis avec alors qu'au fond mon trou s'est aggrandit et je rêve de m'enterrer dedans une bonne fois pour toute et de mettre fin à toutes ces conneries.

Elle a le regard vide, soupire et me fait signe de me diriger vers la cave, je la suis et je la regarde une dernière fois dans les yeux avant de descendre les escaliers et d'entendre la porte se refermer.

Dans la vie on peut choisir de ne pas souffrir et de se relever. Mais on ne choisit pas le choix d'autrui.

JisatsuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant