Je crois que, ce qui a fini par me réveiller, ce sont les claquements du métal, les crissements des rouages, et cet incessant bourdonnement qui résonnait dans mes oreilles depuis maintenant... Depuis toujours, en fait. Depuis aussi loin que je m'en souvienne.
Je me relevai en sursaut et ouvris les yeux avant de les refermer instantanément. Une petite lampe rouge en face de moi m'aveuglait. Lorsque je réussis à les rouvrir de nouveau, j'essayai de distinguer quoi que ce soit autour de moi. J'étais assise, le sol était froid et rugueux, et les balancements de mon estomac qui semblait fragile en l'instant m'indiquaient que la sorte de cage dans laquelle je me trouvais était en mouvement. Mais vers où ? J'étais incapable de réfléchir.
Des lumières apparaissaient et disparaissaient à mesure que la cage bougeait. Non, montait.
Je sentais des tremblements commencer à m'envahir au niveau de mes doigts, et je tentais de les contrôler. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?!
A mesure que mes yeux s'habituèrent à la quasi-pénombre, je perçus une masse informe à côté de moi. Peut-être des sacs de toile, ou quelque chose du genre. Je m'approchai et, lorsque ma main rencontra un visage, je fus prise d'un sursaut et poussai un hurlement. La masse se releva alors tout d'un coup et, à la faible lumière de la lampe, je compris qu'il ne s'agissait en aucun cas de sac.
« Mais qu-... Qu'est-ce que... Qu'est-ce qu'il se passe ?! T'es qui toi ?! Où est-ce qu'on est ?! » hurlai-je au garçon.
J'essayai soudain de me relever, mais le plafond de la cage n'étant pas bien haut, je me frappai la tête contre une barre en fer, et retombai lourdement sur le sol en métal, faisant crier les rouages. Je ne parvenais plus à sentir l'oxygène arriver jusqu'à mes poumons, et mes tremblements ne faisaient que s'empirer. Je commençai à tâtonner tout autour de moi, à jeter des regards affolés et une douleur fulgurante survint dans ma poitrine. Je plaquai ma main contre ma gorge, puis jusqu'à mon cœur. Je vis le garçon qui se rapprochait un peu de moi et il demanda d'une voix forte pour couvrir les bruits de la machine :
« Où as-tu mal ?! »
Je levai un regard paniqué vers lui et plaquai mes deux mains contre mon côté gauche, d'où la douleur semblait la plus forte.
Il semblait exactement savoir quoi faire. Il s'approcha de moi et mit ses mains de chaque côté de mon visage, me forçant à le regarder.
« Calme-toi, respire lentement. Regarde-moi. Voilà, ça va aller. »
Je n'entendais presque pas ce qu'il disait, à vrai dire. J'étais bien trop occupée à essayer de faire parvenir de l'oxygène dans mon corps, et peu m'importait où il arrive honnêtement. Je n'arrivais plus à réfléchir, ni à aligner ne serait-ce que deux pensées cohérentes. Le garçon me parlait, son regard fixé sur moi, ses deux mains toujours autour de mon visage.
La cage montait toujours, et le bourdonnement semblait de plus en plus intense, et s'accompagnait maintenant d'une sorte de sifflement désagréable. Ou peut-être étaient-ce juste mes oreilles.
Je ne sais combien de temps s'est déroulé jusqu'à ce que je parvienne à me calmer. Plusieurs minutes ? Plusieurs heures ?
Toujours est-il qu'à un moment, je pus respirer de nouveau normalement et je recouvris toute ma lucidité. J'étais actuellement dans une cage en fer, un garçon parfaitement inconnu à quelques centimètres de moi dont les mains étaient de chaque côté de mon visage. Je le repoussai, sans doute un peu trop sèchement, mais je m'en moquais, pour tout dire. Je me reculai autant que possible, et ramenai mes genoux contre moi, avant de fixer un point dans la cage, à l'opposé de lui.
Au moins, il eut la délicatesse de ne rien dire pendant quelques minutes. Ou quelques heures. J'avais l'impression que cela faisait une éternité que nous montions comme ça, sans aucun but. Où est-ce que j'étais avant ? Mais j'avais beau essayer, rien ne me revenait. Lorsque je sentis les tremblements commencer dans mes mains, je me calmai aussitôt et repris une respiration plus lente. Hors de question de revivre la situation d'il y a à peine quelques minutes...
« Ça va mieux ? » entendis-je après un moment.
Je levai les yeux et vis le garçon, assis en tailleur, l'air absolument serein comme si tout était normal. C'est probablement cette attitude qui me fit m'emporter.
« Si ça va mieux ?
A mon grand étonnement, le garçon se mit à rire, ce qui néanmoins eut le don de me calmer instantanément.
Sa réplique me laissa bouche bée. Comment un être humain pouvait à ce point faire semblant ?! Il faudrait vraiment qu'il m'apprenne. J'étais sur le point de lui demander quand une énorme secousse survint, et la cage cessa brutalement de bouger. L'arrêt brusque nous fit sursauter, et je tombais en arrière sur ce qui semblait être une caisse en bois, vu la douleur aigüe que je retentis soudainement. Je lançai un regard inquiet au garçon, qui semblait maintenant moins sûr de lui qu'il y a quelques secondes. Un crissement métallique résonna soudain et une vive lumière inonda la cage.
Je me cachai immédiatement le visage avec mes bras, et ma peur s'amplifia lorsque je perçus une sorte d'aboiement et des sons de voix humaine au-dessus de nous.
- Ils sont deux cette fois !
- Allez, aide-moi, faut les sortir de là ! » répondit la première voix.
Avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me sentis attrapée sous les bras et soulevée hors de la cage. Je tâchai de me débattre, mais ma crise de panique m'avait laissée totalement vidée de mes forces, et j'abandonnai bien vite. Le garçon qui me tenait semblait bien plus fort que moi, de toute manière.
Il n'avait probablement pas dû supporter la manière dont je m'étais comportée, par ailleurs, parce que j'atterris brutalement sur de l'herbe quelques secondes plus tard.
Une petite partie de moi était fière d'avoir pu leur montrer dès le début que je ne me laisserai pas faire. Même si je n'avais honnêtement aucune idée de qui était ce « leur ».
Je me relevai doucement et me retournai pour avoir une petite évaluation de la situation. La lumière était encore très vive, mais mes yeux ne souffraient plus autant que quelques secondes auparavant, et je parvenais à percevoir le principal. Le garçon qui m'avait vraisemblablement jetée sans ménagement hors de la cage aidait un autre à la vider de son contenu. L'un après l'autre, les sacs, caisses et autres matériaux, tous frappés du logo WICKED, étaient sortis et déposés sur le sol, à côté de ce qui semblait être un trou dans le sol, encadré par deux grandes grilles épaisses.
« Mais où est-ce qu'on est... ? » entendis-je sur ma gauche.
Je tournai la tête et reconnus le garçon qui était avec moi dans la cage. Je le vis se relever et regarder tout autour de lui, et je tentai de faire de même, mais au moment d'être debout, je sentis ma tête tourner et je ne pris conscience que je tombais que lorsque le sol rencontra ma tête.
Il s'approcha de moi et je le vis froncer les sourcils lorsqu'il regarda mon front.
« Tu as du sacrément te manger la cage, tu as du sang partout, lâcha-t-il.
- Du... Hein ? » balbutiai-je, complètement groggy.
La dernière chose dont je me souvins, ce sont les exclamations des deux autres garçons qui arrivaient en courant pendant que mon compagnon d'infortune me soulevait du sol. Après, c'est le trou noir.
OoOoO
Bonjour, bonsoir !
Pour une fois, je ne vous embête pas dès le début ^^Bref, comme vous l'aurez compris, nouvelle histoire autour du Labyrinthe ! Je tiens cependant à vous avertir, je ne publie ce prologue que pour voir si ça intéresse un peu des personnes aha, et si oui je pourrai continuer à publier la site régulièrement dans quelques temps !
D'ici là, hésitez pas à laisser un petit vote ou un commentaire, ca fait toujours plaisir et je saurai que ce début vous intrigue ^^A bientôt !
Anelo777
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La Blocarde
Fanfiction"Et s'il y avait eu deux personnes dans la boîte ce jour-là... Imaginez. Imaginez-vous dans ce monde, cette histoire. Quel serait votre point de vue ? Est-ce que l'histoire serait la même, concrètement ? Et si finalement, l'histoire était la même, m...