CHAPITRE 29

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Yusuf ( suite)

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Yusuf ( suite)

Roulée en boule, Magda s'est endormie, la tête en arrière, la bouche ouverte.
Elle n'a rien dit lorsque je lui ai raconté ce qui s'est passé. Elle s'est contentée juste de baisser la tête comme une collégienne prise en faute .

Quand je reviens un moment plus tard dans la chambre chargé d'un plateau de viennoiseries  et d'un grand verre de jus de fruits frais pour qu'elle fasse le plein de vitamines, elle dort toujours profondément, une main sous son adorable petit visage.
Elle semble paisible.

Je la réveille en couvrant son épaule de tendres baisers.
Elle s’étire en gémissant.

-Bonjour, belle endormie. Le petit déjeuner est servi.

Elle hoche la tête en donnant l'impression que c'est la pire corvée.

-Je...je..n'ai pas vraiment faim ... peut-être plus tard, murmure-t-elle en mordant les lèvres, la tête baissée.

-Peux-tu au moins me regarder ?

Elle lève les yeux pour rencontrer les miens.

- Tu ne peux pas m'éviter tout le restant de ta vie comme s'il s'agissait d'une erreur, Magda !  On a fait l'amour, est-ce un crime ? Il n'y a aucune raison d'avoir honte , tu es ma femme et je suis ton époux !

- Le film de l'aventure d'hier repasse sans cesse dans ma tête même  si ce n'est pas encore clair . Je sais que je me suis comportée comme une furie obsédée. Vous vous étiez bien régalés !

Elle me lance un regard qui aurait pu très facilement amener le diable en personne à se mettre à genoux et à ramper.
Au lieu de ramper, je passe un bras autour de ses épaules et l'attire tout contre moi .

Je baisse les yeux vers son ventre, que je caressa du plat de la main.

- Personne ne peut deviner que tu portes des jumeaux . Combien de temps faudra-til encore avant que cette grossesse ne soit  vraiment visible ?

Magda hausse les épaules.

-C'est très variable d'une femme à l'autre. Maman m'a dit qu'elle était restée mince jusqu'a la fin du  cinquième mois.

Je la regarde avec tendresse puis lui caresse la main.

- Je t’aime , dis-je  à l’instant où nos  yeux se rencontrent.

Elle  resserre les pans du peignoir autour d'elle.

- J'en veux à Salim à mort ; et si je l'attrape, je le pendrai sur un arbre  mais ça a fonctionné, j'avoue avec un demi-sourire .

Elle me fixe, attendant que je développe ma phrase .

-Je ne le regrette pas ,Magda , je reprends en la regardant droit dans les yeux. Avant, j'étais partagé entre la peur d'être blessé et celle de te perdre et je me comportais impulsivement pour me protéger . Je comprends maintenant  qu’il y a une chose contre laquelle je ne serais jamais protégé.

Un lien indéfectible (T3) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant