Mr. Styles

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*Paige Hamilton's point of view*

*Washington's Airport, 10.08am*

En ce moment, je ressens ce qui s'appelle la haine. Et c'est tout à fait justifié : je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir à tous mes amis, et Jake ne répond pas au téléphone, ce qui fait qu'il ne sait même pas que je pars ! C'est vraiment, vraiment la merde.

Et moi je suis là, sans pression dans l'avion après avoir dit au revoir à mes parents et ma soeur.

Suis-je censée me rebeller et me casser de l'avion ?

J'en sais rien.

Pour être tout à fait honnête, je me demande si ce voyage ne serait pas en fait une belle opportunité. Je m'explique : ce semestre en Angleterre pourrait très bien être le début d'une nouvelle vie. De nouveaux amis, une nouvelle école... une nouvelle « moi » en quelque sorte.

Mouais. À mon avis, ce ne sera pas trop différent qu'en Amérique, à part que les gens dorment ensemble.

J'espère que la population n'est pas trop coincée ou quoi... J'imagine déjà des petites gamines anglaises courant partout dans les couloirs en rigolant nerveusement car elles ont vu un mec en caleçon prêt à se mettre dans la douche.

Si cette pension est comme je le pense, ça va être un très, très, très long séjour.

Au secours.

***

*London's Airport, 3.39pm*

Je venais de sortir du couloir menant à l'aéroport de Londres et vit juste devant moi un homme en costard noir avec une pancarte sur laquelle il était marqué « Miss Paige Hamilton ». Ça devait être le chauffeur qui m'amènera à la pension. Je marchai vers lui et il me sourit, que je ne lui rendis pas. Je n'étais pas contente d'être ici (enfin, juste un peu...).

-Miss Hamilton ? Demanda-t-il.

Bah oui ducon.

-Oui, c'est cela, répondis-je nonchalamment.

Il me sourit pour la deuxième fois.

-Veuillez me suivre, la limousine est garée en dehors de l'aéroport.

Je le suivis donc et une fois devant la limousine, il m'ouvrit la porte arrière et je m'assis sur le siège en cuivre, profitant de ce confort inhabituel. Non pas que je suis pauvre, mais mes parents ne sont pas riches jusqu'à se payer une limousine, ce qui est tout à fait normal je pense.

Le chauffeur s'installa à l'avant et commença à conduire.

-Nous serons arrivés dans deux petites heures, miss Hamilton.

Je tournai ma tête vers la fenêtre et regardai le paysage qui défilait. Je posai ma tête sur le rebord de la fenêtre en soupirant.

Ce semestre va être pesant.

***

-Miss Hamilton, nous serons arrivés dans quelques secondes, je vous conseille d'être éveillée.

J'entendis une voix au loin. D'un coup, mes yeux s'ouvrirent et je me réveillai brusquement, le cerveau en ébullition.

Je m'étais endormie, et j'avais certainement du ronfler... Quelle idiote !

Je me repositionnai sur le siège noir et remis quelques mèches de mes cheveux à l'endroit. J'étais vraiment gênée.

Le chauffeur me regardait à travers le rétroviseur et eu un petit rire. C'est quoi son problème ?