Poème n°1

4 2 0
                                    

Ô larme de sang qui coule sur ta joue
N'est elle pas la peine que tu dois subir
Pour autant de gens avoir fait souffrir
De lame tâchée de cruor et de boue

Ô âmes emprisonnées dans cette dague
Enfermés sans bijoux : chevalière ou bague
Sans la possibilité de leurs dire au revoir
Mais avec cette peur de les décevoir

Ô familles des défunts, vous les survivants
Vous qui vivez avec le poids de leurs pertes
Ne trouvant plus aucun lieu sécurisant
N'ayant plus soif de découverte

Comme une ombre tapissée, elle sait se cacher
Dans la nuit, dans la brume, dans le noir complet
Elle attrape sans crier gare qui conque tente de l'approcher
Au tournant d'une ruelle elle décide de vous étouffer

Alors né ce sentiment, qui vous tue a petit feu
Qui ne demande qu'à s'en aller, mais pour ça il faut exécuter
Mais se jour là vous ne serez pas nerveux, et vous n'aurez qu'un vœu
Que le porteur de ce masque paie vous aller le tuer : vous venger

Quand l'aube s'est levée sur vos visages décidés
Rien avait été oublié, votre armement préparé
Marchant droit, le pas fort, le regard haut
Vous avanciez le long d'un ruisseau vers son château

Pendant un temps vous pensiez avoir l'ascendant
Durant ce combat qui dura de l'automne au printemps
Mais une nuit, le masque fut sorti et la lune de sang
Aussi, ainsi trois jours de torture durant, il était trop puissant

De vous on ne retrouva que les ossements
Ce n'est pas une fin si tragique car la paix
Vous a gagné, quand vos proches vous avez retrouvé
Bien que pour nous ce soit arrivé trop précocement

Ainsi je ne sais guère si morale il y a
Simplement l'amour gagnera
Car même dans notre propre perte
Nous pouvons retrouver un être cher
Alors nous sommes lavé de nos dettes
Même si nous ne sommes pas réunis dans la terre

Quelques poèmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant