Wireless

Chapitre 2

PDV Freya

Il fait noir. Il fait froid. Je ne sens plus le tremblement du bus ni la chaleur du soleil d'été qui se reflétait par la vitre. Je suis allongée dans ce qui me semble être de l'herbe, de la mauvaise herbe. Ça gratte. Je sens cette herbe me picoter sur tout le long de mon flan. Suis-je nue ? Je sens une chaleur parcourir mon corps, mais une chaleur différente de celle du bus. Je suis incapable d'ouvrir les yeux. Je ne pense plus clairement.

J'entends au loin des voix. Une féminine et deux masculines. Ils sont proches de moi.

- Euh Asura, non pas que ça me dérange de voir une femme nue, bien au contraire, mais elle ne porte aucun vêtements actuellement, dit une des voix masculines. Même sans le voir, je pouvais le sentir me regarder de haut en bas.

- Merci je pense l'avoir remarqué. Donc si vous pouviez tourner le visage, à moins que vous vouliez que je vous crève tous deux les yeux pour voyeurisme, cingla la voix féminine, rien qu'à son ton, je pouvais aisément deviner qu'elle regardait les autres avec un regard noir.

- Eh, je ne la regarde pas moi. Parle pour le pervers à côté de moi, répondit l'autre voix masculine d'un ton outré.

- Moi pervers ? Non mais je rêve, je crois que j'ai mal entendu. Répète pour voir ?!

- T'as un problème amateur de gaudriole ?!

- Non mais vous ne pouvez pas vous arrêter quelques minutes et vous taire ?!

Je sens soudain qu'on dépose sur moi du tissu chaud et épais: probablement une veste. Je me force à papillonner des yeux pour les ouvrir, chose plus difficile que je ne l'aurais cru. Le visage qui est au-dessus de moi semble préoccupé. La jeune femme ne semble pas avoir remarqué mon regard sur elle. Bizarrement, elle me dit quelque chose. Je crois l'avoir vu dans mes rêves, mais je suis encore trop sonnée pour en être certaine. Quand elle pose ses yeux sur moi, ses derniers s'écarquillent .

- Les gars....

- Je ne suis pas un pervers je te dis ! Ce sont les femmes qui sont attirées par moi !

- LES GARS !!!!

Je sursautais à ce haussement de voix. Les deux hommes se décident enfin à la regarder, puis leurs yeux dérivent vers moi. Je n'ai pas besoin de préciser mon malaise quand je me rends compte (assez vite) que je suis bel et bien nue sous ce manteau. Si je n'en étais pas sûre avant, maintenant je le suis. Les garçons ont l'air d'être assez jeunes. Un rapide coup d'œil autour de moi me permet de confirmer également que je me trouve dans un champ, jaunit et mort. L'odeur de marrons brûlés me parvient aux narines tandis que je remonte sur moi le manteau.