Alors que le crépuscule s'abattait sur la forêt de Gotjawal, au bord de l'île de Jeju, un vieux renard sortit de son terrier. Les oiseaux cessèrent leurs gazouillements en le voyant apparaître, sachant ce qui allait se passer dans quelques instants. Son pelage orange n'était plus aussi vif qu'avant. Il était même parsemé de plusieurs poils blancs et rêches. Sa queue traînait derrière lui, il n'avait plus la force de la maintenir bien haut. Le vieux renard se mit à marcher reniflant les premières fleurs qui venaient d'éclore en cette fin avril 1900.
Doucement, il continua son chemin jusqu'à la clairière où se trouvait un petit point d'eau. Des biches s'y désaltéraient en profitant de la brise du soir tombant. Les arbres entourant la clairière retrouvaient leur feuillage flamboyant. Là, au bord de la marre, le renard s'allongea dans l'herbe légèrement humide et regarda le soleil se coucher dans les reflets de l'eau. Il observa les derniers oiseaux profiter de la légère chaleur du soleil et poussa un soupir. Un dernier soupir avant que son petit cœur ne cesse de battre.
Au coin d'une forêt perdue sur une île, un renard venait de s'éteindre, épuisé par sa longue vie. L'énergie qui jadis emplissait sa vie l'avait quitté. Mais elle ne pouvait pas simplement disparaître ainsi avec lui. Ce renard était l'âme de cette forêt, il vivait ici depuis plus de mille ans. Les habitants de l'île le considéraient comme une divinité.
Au-dessus de son corps inerte, une lumière se mit à briller dans le ciel devenu noir. Une étoile filante traversa l'immensité noire et l'on pu entendre les animaux autour se mettre à chanter comme un beau matin d'été. Les oiseaux se remirent à gazouiller joyeusement, les biches firent plusieurs bonds autour de l'eau, les lapins vinrent se rassembler autour du corps du renard, les loups hurlèrent à la lune et le corps de l'animal sans vie se mit à frémir.
Doucement, le renard se mit à grandir, au milieu des fleurs et de la pleine lune qui apparaissait enfin pile au-dessus de lui. Ses pattes arrières laissèrent place à deux jambes fines et musclées. Son ventre recouvert de son fier pelage orange disparus petit à petit, remplacé par un torse d'homme aux traits bien dessinés et une peau au fin grain légèrement halé. Au même moment ses pattes avant, elles, se muèrent pour se transformer en deux bras, recroquevillés le long du torse. Sa tête animale se changea en un magnifique visage, comme taillé à même le marbre.
Ses oreilles n'étaient plus pointues, des cheveux d'un blond polaire les recouvraient légèrement. Son museau n'était plus qu'un petit nez, dont le bout remontait délicatement vers le ciel. Ses lèvres étaient de loin la partie la plus incroyable de son corps. Les deux bouts de chairs pulpeuses et roses étaient humides et brillaient naturellement à la lumière de la lune. La seule chose qu'il garda de son ancienne apparence fut ses yeux. Deux fentes étirées en amande lui donnant un air sournois.
Sa queue dont il était si fière disparue simplement.
Toujours au centre de cette clairière prêt de l'eau calme, il ouvrit les yeux. Deux prunelles intensément noires apparurent. La lune a son point culminant éclaira son corps aquilin alors qu'il se redressait. Il avança vers le point d'eau et y pénétra. Sa peau était brûlante en contraste totale avec le liquide froid qui vint le rencontrer.
Debout, de l'eau jusqu'à l'abdomen, il regarda le ciel. Il avait l'impression de le voir pour la première fois. Il inspira profondément, l'air emplissant ses poumons. Il se sentait si jeune et si plein de vie. Il baissa la tête et fixa son nouveau reflet dans cette eau claire. Il passa ses doigts fins contre sa peau qui lui paraissait si douce et chaude. Peu à peu, il prit conscience, son nouveau corps et son esprit fusionnèrent. Tout ce qu'il savait à présent venait de l'intérieur de lui.
Alors qu'il détaillait son reflet, sa main frappa doucement l'eau provoquant de légers remous. Lorsque l'eau retrouva son calme, ses yeux avaient changé de couleur. Un orange vif en avait pris possession. On pouvait presque y voir des flammes ardentes brûler à l'intérieur de son regard. Cet orange qui lui rappela son pelage d'antan. Il sourit à cette vue et comprit que ses yeux n'étaient en réalité pas la seule chose qu'il avait gardée de son passé.
Là, au milieu de sa parfaite dentition trônaient fièrement deux canines tranchantes. Il y passa sa langue caressant ses douces lèvres au passage et sentit un goût sucré envahir ses pupilles. Une perle de sang roula sur sa lèvre inférieure avant de glisser jusqu'au bas de son menton et finit sur le dessus de l'eau. L'homme fixa la douce couleur rouge se disperser sous ses yeux et sentit une vive douleur lui attraper la gorge.
C'était bien plus fort que la douleur d'une coupure comme à l'instant. Il vint attraper sa gorge de ses deux mains tentant en vain de calmer les coups de poignards invisible qui lui trouaient le corps jusqu'à son estomac. Les animaux autour de lui observant la scène finirent par se détourner. Tous comprenaient ce qui allait se passer.
On venait de lui donner une seconde vie. Une seconde vie qui devrait en prendre plusieurs pour vivre. Survivre.
Il allait devenir un meurtrier.
Un Gumiho.
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Voici le prologue de ma toute première fanfiction Jikook.
La suite ne tardera pas à sortir. N'hésitez pas à laisser des commentaires, je les lis tous !
PS : Pour ceux qui ne lisent pas mes autres histoires, je publie toujours très tard le soir il est donc probable qu'il y ai des fautes, je m'en excuse !
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Je veux ton cœur. ʲⁱᵏᵒᵒᵏ
Fanfiction" Je mourrai cent fois de ta main, si en contre partie tu vivais encore cent ans, Park Jimin." -------------- Il s'agit d'une fanfiction Jikook. Je vous laisse lire si vous voulez en savoir plus.. Ps : L'histoire étant récente, la couverture n'est q...