Le mariage

120 1 1
                                    

Louis Tomlinson s'approcha doucement de sa mère, tout en observant attentivement l'aménagement de la grande tente blanche qui se déployait devant ses yeux. Les tables rondes étaient toutes recouvertes d'une nappe blanche, sur lesquelles étaient déposées des bougies et des pétales de fleurs. L'ensemble était ravissant et correspondait totalement à l'événement. Mais Louis n'avait absolument aucun envie d'être à ce mariage.

-Lou, fais un effort s'il te plaît, lui demanda doucement sa mère devant la tête affligée de son fils. On ne les voit presque jamais alors profitons-en.

-C'est bien ça le problème, rétorqua le jeune homme, on ne les voit jamais. Je ne les connais presque pas ! En plus on n'est pas à côté à table. Je me retrouve avec les cousins éloignés, des deux familles mélangées qui plus est. Super ...

-Tâche de dire au moins un mot aux mariés aujourd'hui. Autre que bonjour de préférence, plaisanta-t-elle.

-Ha. Ha. Hilarant.

Mais elle parvint tout de même à lui voler un mince sourire, qui s'élargit lorsque deux tornades blondes lui saisirent les mains en rigolant. Ses deux petites sœurs étaient ses rayons de soleil de la journée. Il ne les voyait pas souvent depuis qu'il était rentré à l'université. Il avait été obligé d'entrer à l'internat et sa famille lui manquait terriblement.

Les invités s'avançaient petit à petit, et Louis se dirigea vers la place qui lui était attribuée. Ses deux petites sœurs Daisy et Phoebe étaient trop jeunes pour manger seules, elles avaient donc pris place près de leur mère, à la table des adultes, quant à Charlotte et Félicité, elles n'étaient pas là. Louis était donc seul, parmi une dizaine de jeunes qu'il ne connaissait pas ou simplement de vue. Eux, par contre, semblaient se connaître, ce qui accentua fortement le sentiment de solitude et d'ennui du jeune homme. Il fut un des premiers à s'asseoir, les autres suivant plus ou moins vite. Sur sa chaise il continuait à observer autour de lui, cherchant une quelconque distraction, et c'est là qu'il l'aperçut. Elle arriva près de la table avec un cran de retard, elle aussi semblait perdue. Elle n'était pas accompagnée et n'adressa la parole à aucun membre de la tablée. Ses boucles brunes tombaient en une cascade sur son épaule gauche, dévoilant de l'autre côté son épaule bronzée. Sa robe claire et son maquillage lui donnaient une mine ravissante. Louis se rendit compte qu'il l'avait regardé depuis qu'elle était arrivée sous la tente, et pourtant il n'avait toujours pas détaché ses yeux de la jeune fille en pensant cela. Il fut cependant obligé de stopper sa contemplation lorsque les serveurs déposèrent des amuses bouches dans les assiettes.

Le repas se déroula tranquillement. Louis ne pouvait s'empêcher de jeter des regards à cette jeune fille qui n'avait pas encore levé les yeux vers lui. Il faut dire que le vase planté au milieu de la table ne l'aidait pas vraiment. Elle paraissait s'ennuyer et ne parlait à personne, bien qu'elle semblait écouter discrètement ses voisins proches. Louis l'oublia quelques instants lorsqu'un groupe d'amis des mariés entamèrent des animations.

Deux hommes et une femme s'étaient en effet levés et étaient maintenant rendus sur le petit podium installé près de la table principale. Ils annoncèrent une série de petits jeux et s'apprêtèrent à désigner des participants parmi les invités. Louis baissa les yeux immédiatement. Il avait toujours la poisse dans ce genre de situation et savait que le hasard ferait mal les choses. Évidemment, il avait raison, il fut choisi par les trois adultes pour jouer. Cependant, il avait été médisant avec le hasard, il n'avait pour une fois pas fait les choses trop mal, puisque que parmi les invités, la jeune brune de laquelle Louis avait du mal à détacher les yeux avait elle aussi été choisie. Lorsqu'ils furent désignés, la jeune femme leva les yeux vers Louis, qui baissa à nouveau les siens et sourit timidement. Ils se levèrent et s'avancèrent près de l'estrade, avec les autres invités désignés dans les autres tables. A nouveau, la jeune brune regarda Louis et lui sourit. Vous savez, cette expression du visage qui vous dit "Courage, nous sommes dans la même galère !". Car c'était exactement ça, Louis était dans une galère pas possible, tachant de faire bonne figure devant sa mère et ses sœurs alors qu'il était désigné pour jouer aux côtés d'une fille qui lui paralysait littéralement le cerveau. Fichue timidité.

Le mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant