Chapitre 14

33 4 10
                                    

Mon couronnement avait lieu ce soir, j'avais informé ma mère que j'acceptais d'être couronné mais qu'elle serait loin du trône et que je ne voulais plus entendre parler d'elle, je ne digérais pas sa trahison... Jonah et moi étions en relation mais je ne voulais pas que ça s'ébruite. Il venait me rendre visite au manoir alors que je me préparais pour le couronnement.

- Tu n'es pas trop stressé ? Me demandait-il en me regardant me faire tailler ma tenue royale.

- C'est tellement bizarre ! Je n'aurais jamais imaginé vivre ça un jour. Répondais-je impressionné par le nombre de serveurs qui faisaient tout pour me satisfaire.

- Il va falloir t'y habituer ton altesse ! Riait Jonah.

- Je pense que je vais m'y faire ! Riais-je aussi.

- Tu vas être magnifique ce soir ton altesse ! Nous interrompait Malefica.

- Oh salut Malefica ! Merci ! La remerciais-je.

- Jo on a un problème ! Apparemment un individu se baladerait dans la forêt pas loin de notre royaume ! Je ressens une puissance magique... Expliquait Malefica.

- Après le couronnement je mènerai les recherches. Disais-je en essayant de prendre les initiatives.

- On peut gérer ça ton altesse ! M'assurait Malefica.

- Tant qu'il n'entre pas dans le royaume il vaut mieux ne rien faire, ils pourraient prendre ça pour une nouvelle provocation, la mort d'un soldat hier a déjà fait beaucoup de bruit. Répondait Jonah.

- Il a raison Malefica, du moment qu'il reste loin de nos terres et qu'il ne tente rien contre nous, il est inutile de faire quoi que ce soit. Disais-je en voulant apaiser les choses.

Le couronnement approchait et mon inquiétude grandissait, mais il était trop tard je l'avais promis à Jonah et maintenant tout mon peuple attendait avec impatience et joie mon arrivée sur le trône.
Si ce couronnement allait changer ma vie, il était clair que j'allais tout faire pour apaiser cette guerre et tout faire pour améliorer les conditions de vie de mon peuple.

***

J'avais marché tout l'après-midi dans ces bois, j'avais même parfois l'impression d'être suivi et repéré mais non. J'ai surpris une conversation entre deux femmes habillées comme au Moyen Âge qui venaient cueillir des champignons, elle parlait du couronnement du roi Caleb, dans quoi s'était-il fourré ?

Alors que je marchais j'arrivais au niveau d'un lac avec une cascade, c'était beau, moi qui croyait que ses terres n'étaient que ruines et désolation, je m'étais trompé... Alors que le soleil se couchait, une reflet brillant m'eblouissait, il venait du bord de l'eau, je m'approchais de la source et constatais qu'il s'agissait de la montre que j'avais offerte à Caleb pour ma St Valentin...

- Oh non Caleb... Disais-je avec les larmes aux yeux.

Plus le temps passait et plus je sentais que je perdais mon petit-ami, je devais le retrouver et empêcher son couronnement. Je me mettais à courir dans les bois, et arrivais au bord d'une cité médiévale.

- Oh putain ! Disais-je surpris.

La cathédrale de ce village résonnait, un cortège se dirigeait vers l'intérieur, il y avait aussi deux dizaines de chevaliers.

- Mais vous êtes ? Disait une voix masculine.

Je me jetais sur lui et l'assommait avant de prendre sa cape pour me glisser dans ce village. J'avançais rapidement dans ce dédale, les rues devenaient désertes, ce couronnement était attendu par tout le peuple. La cathédrale était proche mais les gardes se tenaient à l'entrée je ne pouvais pas rentrer.

Je décidais de faire le tour et d'entrer par une petite porte menant à l'étage, je me trouvais maintenant sur un vieux balcon, tout le monde était assis, mais aucune trace de Caleb.

- Mesdames et Messieurs, veuillez vous lever pour accueillir notre nouveau souverain ! Ordonnait une sorte de prêtre.

Une musique solennelle retentissait et Caleb marchait le long de l'allée lentement, il était vêtue d'une cape royale et d'une tenue officielle. Je n'arrivais plus à reconnaître mon petit-ami...  J'observais Caleb marcher et se faire couronner.

- Majesté il est temps de prononcer vos sermons !

- Moi Caleb, jure de protéger ce peuple, de rendre la justice et de nous sauver de cette guerre ! Je n'hésiterai pas à tuer quiconque tentera de nous faire du mal à nous et à nos familles ! Jurait Caleb solennellement.

Le prêtre posait la couronne sur sa tête et la foule l'applaudissait, j'allais intervenir mais un couteau se plaçait contre ma gorge.

- J'en étais sûr que tu viendrais jusque ici ! Mais le roi ne veut pas te voir, il a une tâche à accomplir et il trouve le bonheur ici là où il aurait toujours dû être ! Disait une voix féminine en plaçant le couteau contre ma gorge.

- Caleb est mon petit-ami et je viens le rechercher il a besoin de moi ! Disais-je en ne bougeant pas.

- On a des choses à se dire toi et moi et crois moi qu'après ça tu ne reverras plus jamais Caleb ! Disait-elle en nous téléportant hors de la cathédrale.

Les amants de la destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant