Surprenante

Chapitre 1

Je suis dans la salle de cours, à m'emmerder à côté de mon meilleur ami qui ronfle aussi fort qu'un tracteur. Je me demande comment sa copine fait pour le supporter, parce que moi, je n'en peux plus.

C'est la rentrée et j'ai déjà envie que ce soit les vacances.
La terminale, c'est beaucoup moins bien que ce que m'avait dit mon frère. Je me vengerai de ses mensonges. Il n'a qu'a prendre de l'avance, il verra quand je le retrouverais, ce sera sa fête.

Une étudiante rentre en retard dans la salle et s'installe à la rangée de devant moi. J'avoue qu'elle est assez mignonne, mais elle a l'air un peu coincée. C'est le genre de fille qui est plus belle qu'elle ne l'imagine et donc bien trop coincée, la petite intello qui est bien trop timide pour être sympa. C'est celle qui se cache derrière un caractère bien trempée pour que personne ne l'approche à part les gens comme elle. Bref, une fille tout a fait canon, qui aurait put me plaire si elle n'était pas aussi... coincée.

Je sais que ce n'est pas bien de juger les gens à leur physique, mais je le fais quand même. J'ai l'œil pour reconnaitre ce genre de personnes. Les belles nanas, je les vois directe, il y a trois catégories selon moi. Je sais que ce n'est pas bien de mettre les gens dans des cases, mais je le fais. Première catégorie, les timide coince coince dans le genre de la belle qui vient d'entrer. Seconde catégorie, les filles simples, pas coincés, mais qui ne se la pètent pas pour autant. Troisième et dernière catégorie, les pétasses, celles qui se croient plus belles qu'elles ne le sont, qui veulent se taper les bads boys. Elle me prennent pour ce genre de gars, mais je ne suis pas comme ça, je ne suis pas à chercher les aventures d'un soir, a me pavaner avec ma nouvelle conquête ou à me mettre en avant en faisant le con, en me faisant des tatouages ou en me mettant des piercings. Je sais, c'est cliché.

Voilà pourquoi je ne suis pas en couple, je ne cherche pas l'amour de ma vie, celle avec qui je resterait jusqu'à la mort, celle avec qui je me marierai et aurais des enfants. Je voudrai une copine, intelligente, pas coincée, belle et sympa. Mais, je crois que cette fille là n'existe pas.

J'entends la sonnerie qui annonce la fin du cours et je me lève en rangeant mes cahiers dans mon sac. 

Nous sortons de la salle, moi, Noah et  Dylan. Nous avons formé ce petit groupe depuis l'année dernière. Je n'étais pas dans la même classe que Noah qui est mon meilleur ami depuis le collège, mais l'année passé, il étais dans la même classe que Dylan et il me l'a présenté. Depuis ce jour, je me traine deux boulets au lieu d'un. Ce sont peut-être des boulets, mais ce sont les meilleurs potes que je n'ai jamais eu.

En parlant de boulet, la belle de tout à l'heure se casse la figure  en marchant sur l'un de ses lacets. Cette meuf est vraiment maladroite. Elle arrive en retard puis elle tombe, elle est... bizarre. Elle se redresse un peu pour refaire son lacet et se remet à marcher comme si de rien n'était. Elle prend exactement le même chemin que nous et dans la salle, elle s'assoit à côté d'un groupe de fille dont Julia, la copine de Noah fait partie.

Le deuxième cours n'est pas plus passionnant que le premier. Il faut que j'écoute, mais c'est dur de suivre quelque chose de si peu intéressant. Le prof est un vieux monsieur qui ressemble un peu à Einstein. Il à les cheveux blanc et en pétard. On dirait qu'il a utilisé un explosif pour se coiffer. Il porte une blouse de scientifique, ça c'est normal, il est prof de chimie. La seule chose qui m'intéresse dans ce cours, c'est le moment où l'on fait des expériences. Sinon, je trouve ça nul et encore je suis poli.

Devant moi, j'entends la voix de Julia qui fait la connaissance de mademoiselle maladroite. Et, j'essaye d'écouter ce qu'elles disent. Je suis trop curieux, et je sais que je ne devrais pas. Mais ce qu'elles disent doit forcement  être plus intéressant que ce que raconte le prof. De toute façon, j'ai beau tendre l'oreille, je ne comprend rien. C'est bien beau de les entendre bavasser, mais c'est mieux de comprendre ce qu'elles racontent.