Elles vivent la nuit, mieux vaut s'enfuir. Ces choses ailées ne font pas rire.

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Voici le deuxième vrai chapitre de cette histoire :) J'espère qu'il vous plaira autant que les autres, n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de mon style, des personnages, ou d'autre chose.
Il y a un petit passage en japonais grâce à la grand-mère de pample_pousse que je remercie très fort <3

LE SOLEIL BRILLAIT haut dans le ciel mais ne parvenait pas à réchauffer l'air de ce début d'après-midi. Maxine appuya sur la sonnette et pria pour que ce soit Aïko qui vienne lui ouvrir et pas ses parents. La dernière fois que la jeune fille avait rencontré les parents d'une amie, elle s'était faite détester en quelques heures. Sa couleur de peau, son sac au slogan féministe et qu'elle soit végétarienne y étaient sûrement pour quelque chose – les Lecomte n'étaient pas un exemple d'ouverture d'esprit – mais elle savait aussi que ses remarques sarcastiques et ses blagues douteuses n'avaient pas été pour arranger leur opinion.

Alors que la rousse se demandait si elle avait bien appuyé, une femme aux cheveux bruns striés de gris lui ouvrit la porte avec un grand sourire. Elle n'était pas très grande et on voyait que ses rides de sourire étaient en train d'apparaître. Maxine se fit l'étrange réflexion qu'elle ressemblait à une grand-mère de livres pour enfants alors qu'elle n'avait pas plus de cinquante ans.

– Maxine ? Enchantée de te rencontrer, je suis la maman d'Aïko. Elle est partie faire quelques courses mais elle va bientôt arriver, ne t'inquiète pas.

La jeune fille répondit à ses salutations et déposa ses affaires dans l'entrée. Après lui avoir parlé pendant quelques minutes – elle avait réussi à lui faire déballer le métier de ses parents, son adresse et sa relation avec toute sa famille – Madame Yamashita lui montra la chambre de sa fille et Maxine fut propulsée dans une pièce recouverte de peintures. Comme elle devait attendre la japonaise, elle eût tout le temps qu'elle voulait pour observer sa chambre.

Elle n'était pas très grande mais Aïko l'avait bien aménagée. Il y avait un lit avec le cadre en bois qui faisait face à une grande étagère. À part ces deux meubles et un bureau, il n'y avait pas grand-chose d'autre dans la chambre. Le sol était couvert d'un grand tapis blanc. Mais ce qui étonna le plus Maxine était les dessins accrochés. Elle ne savait pas très bien ce qu'il représentait mais ils étaient très beaux.

Quand Aïko vit que son regard s'attardait d'un peu trop près sur ses murs, elle la tira sur son lit et ne lui permit plus de contempler ses coups de pinceaux.

– Tu ne m'avais pas dit que tu peignais ! s'étonna son amie. Tes courses se sont bien passées ?

– J'ai réussi à trébucher sur un pavé mais sinon oui. Mes peintures ne sont pas très importantes, tu sais. Et puis, tu n'es pas là pour ça.

Voyant que la japonaise ne souhaitait pas en parler, Maxine haussa ses sourcils mais n'insista pas.

– Tu m'as fait venir pour quoi alors ?

La brune lui fit un sourire malicieux et l'emmena dans une petite partie de la pièce qu'elle n'avait pas remarquée, cachée derrière une étagère. La jeune fille y avait installé des coussins et un énorme bol de pop-corn. Tout en allumant l'ordinateur posé sur une chaise, elle expliqua :

– Tu te rappelles la dernière fois, quand j'ai dit qu'on se croyait dans Jumanji, en course d'orientation ?

La rousse acquiesça mais son expression perplexe ne disparut pas pour autant.

– Tu n'as pas compris ma référence ! Donc je t'ai invité chez moi pour essayer de combler ton manque de culture cinématographique. Tu as le choix : Jumanji ou Jurassic Parc. Je me demande vraiment comment tu as fait pour survivre jusqu'à maintenant sans qu'on te force à les regarder.

⭑ À nos âmes perdues⭑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant