Je me suis trompée, je n'ai définitivement pas plongé dans le néant. Je me réveille exactement à l'endroit ou mes yeux se sont fermés. Je me retourne vers le tuteur pour lui signaler que le produit n'a pas vraiment l'air d'avoir fonctionné mais... il n'y a plus de tuteur. Il s'est évaporé. Littéralement. Il vient de partir en fumée devant moi. Je retire ce que j'ai dit, où plutôt pensé, le produit à inéluctablement eu l'effet escompté. J'entreprends une inspection des lieux et je me rend compte que les motifs qui sont sur les murs bougent. Ils s'assemblent, se regroupent et s'étirent. Lentement, les couleurs se rejoignent pour former une sorte de paysage, mais cela reste trop flou pour que je puisse identifier lequel.
Je suis soudainement prise de bouffées de chaleurs : j'ai l'impression que l'on vient de m'enfermer dans un four. Je sens le sol sous mes pieds se faire plus souple, et la lumière est brusquement trop forte. Je cligne plusieurs fois des paupières avant de pouvoir ouvrir complètement les yeux. J'ai besoins de quelques seconde pour réussir à mettre un nom sur l'endroit où je me trouve. Je me rappelle l'avoir étudié en cours de terrographie. Dans tous les cas, on ne trouve de paysages semblables sur Lucitis. Ça y est, je sais où je me trouve ! Je suis dans le désert ! Il y en à des semblables sur Heliantis, sauf que le sable est nettement plus jaune, et que le ciel m'a l'air bien d'un bleu trop clair pour être celui de n'importe lequel des continents.
Me voilà revenue au point de départ, je ne sais pas et n'ai aucun moyen de savoir où je suis. Soudain, une douleur atroce me prend de... d'un peu partout en fait. C'est une douleur qui me paraît étrangère au premier abord, puis son origine se précise quand un vieux souvenir refait surface. Je devais avoir cinq ans au maximum, et j'était en sortie scolaire sur l'océan pour étudier la fausse marine, notamment la migration des girafes marteaux. C'est une espèce impressionnante, qui remonte à la surface pour expulser de l'air par leur évent. Nous avions du calculer la vitesse du jet, et il s'est avéré qu'il dépasse de peu la vitesse de nos chats de course !
Un coup de soleil ! Voilà ce que j'ai. J'inspecte mon corps et en effet je suis rouge piment. J'ai soudainement le dos qui me brule. C'est atroce. Je me roule dans le sable pour calmer la douleur mais rien n'y fait. Mes jambes me brulent à leur tour et, horrifiée, je me rend compte que mon coup de soleil se transforme en brulure bien plus grave. J'ai d'énormes cloques qui se forment sur les moindres parcelles de ma peau. Je pousse un cris d'épouvante et, poussée par mon inconscient, je me met à courir. Au bout d'une centaines de mètres, je me stoppe quand je me rend compte que je suis absolument pas en danger et que je me suis simplement éclaté quelques cloques en m'agitant de la sorte.
Je comprend en même temps que cet espèce de désert est, en toute logique, le lieu de test des heliantiae, et me retourne donc vers le soleil pour voir si je peux réussir à baisser la luminosité et faire baisser en même temps les rayons nocifs. J'y met toute ma volonté mais rien n'y fait. Je pousse un cri mélangeant rage et désespoir quand quelque chose me propulse au sol. Je lève des yeux ébahis. Ce n'est vraiment pas ce que je voulais faire, mais ça m'a l'air de pouvoir être tout autant efficace.
Je viens de faire pousser un énorme palmier. C'est étrange : je n'aurais jamais misé sur uirentiae. Mais tout compte fait, ce n'est pas plus mal : je vais vivre sur le même contient que ma mère, j'aurais les cheveux vert et un pouvoir génial : que demander de plus ? Je sors tout de même de son ombre protectrice pour voir si la simulation disparaît maintenant que j'ai réussit le test.
Etrangement, je ne vois aucune sortie, et le paysage n'a pas vraiment l'air de disparaître pas non plus. Quelque chose cloche. Je n'ai aucun moyen de sortie et en plus de cela la luminosité n'a absolument pas baissée. Pourtant, le soleil ne me fait plus mal, il se contente de caresser ma peau de manière agréable, même si mes cloques continuent de me faire atrocement souffrir. Je n'ai aucune raison de m'inquiéter, c'est très probablement le signe que la simulation prend fin : ils n'ont plus besoin de me faire souffrir puisque j'ai résolu le problème. Je retourne donc m'allonger à l'ombre du palmier, mieux vaut éviter d'attraper une insolation.
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pretiosum
Teen Fiction- Pourquoi moi ? Nous sommes des centaines et il faut que ça tombe sur moi ! Pour une fois, une seule, ne pourrais-je donc pas être normale ? Elle ne veux pas, et pourtant elle à été choisie. A partir de cet instant elle est l'être le plus précieux...