Poésie

Mélancolie

Quand les songes et tracas s'apaisent dans la tête et que Calme est à ma porte, je ne le laisse pas tout de suite entrer.

J'attend Mélancolie, je sais qu'elle viendra et souvent elle devance Calme.

Sa silhouette se devine facilement dans l'entrebaillement des portes.

Mélancolie est bien particulière.

Parfois nous l'aimons, pour certaines raisons qui nous sont propres, comme des souvenirs proches, chaleureux, apaisant, pansant nos coeurs tristes.

Parfois, nous la rejettons, parce qu'elle est indésirable, vile et profondément injuste.

Nous voulions que ce moment soit parfait.

Mélancolie sait qu'il ne l'était pas.

Alors paisiblement, elle prends sa place au dessus de nos têtes, telle un ange nous bénissant.

Elle est juste ici, elle nous fait part de sa présence... elle ne nous bénit pas.

Cette présence, nous la maudissons souvent...

Et parfois, lorsque l'on n'est ni vraiment joyeux, ni vraiment triste, elle vient quand même nous voir. Peut-être ne désire-t-elle pas qu'on l'oublie ?

Ce qu'elle ne sait pas, c'est que nous ne l'oublions jamais vraiment.

Elle nous guête et nous la guêtons.

C'est un bien étrange jeu de regards.

A ce moment précis, celui ou j'écris ces lignes, elle est arrivée en même temps que Calme.

Ils se tenaient tout deux la main et me souriaient.

Je leur ai souris et je les ai accueuillis.

Mélancolie flotte très souvent au dessus de nos têtes, elle prends différentes formes.

Si parfois vous relevez les yeux et que vous la voyez planer au dessus de vous,

Acceptez la, souriez lui.

Elle vient certes souvent avec Pleurs mais si Pleurs doit passer, il est important qu'il passe.

Souvenez vous que...

Calme n'est jamais très loin.