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My Testimony™
Je suis dans ma chambre en train d'écouter du rap sombre.
Le rap, ça a toujours été une issue pour éviter des problèmes.
Mes meilleures potes me disaient que le rap était fait que pour les garçons.
Alors selon elles, j'étais un garçon manqué ?
J'ai toujours été attiré par les jeux de garçons plus que de filles.
Parce que j'ai compris que les filles ne m'accepteraient jamais dans leurs groupes.
À cause de mon style, de ma démarche masculine et des termes que j'employais.
Qui étaient des termes que seuls les garçons comprennent.
Alors je préfèrerais être avec les garçons qui n'étaient pas contre ma personne.
Donc mes récréations se résumaient à jouer au foot, à lancer des bâtons sur les autres filles.
En ces temps-là, je ne supportais pas la gente féminine.
Trop de manières, trop de séduction.
Mais au fond de moi, je savais qu'être avec les garçons n'était qu'un passe temps.
Parce qu'en rentrant chez moi, une peine sans nom s'abattait sur mes épaules.
Et j'en parlais à personne.
De peur, que certains me traitent de faible.
Que d'autres ne comprennent pas ce que je ressens.
Le fait que je sois avec des garçons, me permettait de me sentir en sécurité.
Qu'en faisant la forte tête, personne ne connaîtrais ma souffrance.
Qu'en traînant avec des hommes, je serais capable de contenir mes pleurs devant les gens.
Le matin, j'avais le masque de la personne joyeuse.
Mais le soir, ma peine revenait à la charge.
Plus forte qu'avant.
Et le soir, si tu n'étais pas couché.
Tu pouvais entendre, des cris et des larmes.
Des cris de détresse.
Des larmes de peur, que les gens découvrent ce qu'il y a au fond de mon cœur.
