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Voilà une nouvelle histoire encore. Sujet difficile mais j'y tiens beaucoup. Bonne lecture.
Le montage n'est pas de moi encore une fois

Les larmes envahissaient ses yeux, il ne pouvait plus les arrêter. Il avait honte, oui honte de lui-même et honte de ne pouvoir lui offrir ce qu'il voulait. Honte de ne pas avoir su en parler même plusieurs années après et de se retrouver aujourd'hui dans cette situation.

La soirée avait si bien commencé pourtant. Après une longue discussion au bord de la plage accompagnée de bières et du clapotis des vagues, des vérités et des sentiments avaient été dévoilés. Un baiser d'abord timide, juste un effleurement de lèvres puis après quelques secondes d'hésitation, des bouches s'entrouvraient, des langues se cherchaient pour finalement se trouver. Des souffles accélérés et un sentiment de naturel, de bien-être, de volupté s'était installé. Une redécouverte pour l'un, une nouveauté pour l'autre. Un baiser des plus sensuels et des plus passionnés qui les avait amenés rapidement à l'intérieur de la maison.

Il lui avait fait monter ses jambes autour de sa taille, l'embrassant non-stop jusqu'au salon. Leur attirance était si forte, l'attente avait été si longue : presque trois ans après leur première rencontre et après une longue semaine de travail et une nouvelle course-poursuite dangereuse qui avait bien effrayé Danny, celui-ci s'était mis de nouveau en colère contre le brun, partant dans un long monologue de sa spécialité lui reprochant comme toujours son inconscience, ses actions irréfléchies... Jusqu'à se voir interrompu de la plus belle des manières : des lèvres chaudes se posant sur les siennes. Cette action l'avait totalement bloquée sur place, lui ôtant définitivement toutes pensées cohérentes et envies de continuer son monologue. L'intervention de Chin les fit se séparer mais ne leur enleva pas le souhait de continuer leur « conversation » un peu plus tard en privé.

Elle s'était donc poursuivie ce soir chez Steve et à la plus grande joie des deux, les sentiments s'étaient, bien entendu, révélés réciproques. Et leur baiser les avait donc naturellement entraîné là, sur le canapé du salon- la chambre étant trop loin et le désir se faisant trop oppressant. Ils ne voulaient pas attendre une minute de plus.

« Hum tu es si appétissant, comment pourrais-je résister ? »

Ces quelques mots, prononcés par une voix remplie de désir et de luxure avait réveillé quelque chose d'enfoui en lui. Une chose qu'il pensait avoir dépassé. Un terrible souvenir qui avait déjà mis beaucoup d'années à dépasser. Non, non Danny tu n'as pas à avoir peur, c'est l'homme que tu aimes qui t'embrasse là. Il n'y aucune raison de paniquer, se disait-il intérieurement pendant que son cou était dévoré de baisers.

« J'ai tellement envie de toi, Danny tu le sais ça, tu le sens ça ? »

Et alors que Steve s'apprêtait à le déshabiller, Danny commençait à craquer. Il voulait se retenir, il se devait de dépasser ses peurs, ne rien montrer à son beau Seal. Il devait continuer absolument. Même si l'envie et la peur s'étaient mélangés vivement chez lui. Alors que Steve faisait descendre ses lèvres sur son torse au fur et à mesure qu'il lui ouvrait sa chemise, une main s'apprêtait à se glisser plus bas en même temps.

Là la peur gagnait et il le repoussait violemment de lui, l'envoyant valdinguer au sol et évitant tout juste le contact avec la table basse. Sonné, l'ex Seal s'apprêtait à se relever et engueuler son second. Mais quand il le vit, allongé la tête entre les mains, des reniflements dus à des sanglots qui coulaient librement, l'inquiétude et la consternation prirent toute la place. Il ne savait plus comment agir, il ne comprenait pas. Qu'avait-il fait, qu'avait-il dit, pourquoi cette réaction ? Des possibilités se présentaient à lui, de la plus incongrue à la moins agréable. Il avait peur que ce soit cette dernière et c'est de manière prudente qu'il avança sa main vers le corps tremblant, secoué par les larmes. Un simple effleurement de l'épaule suffit au blond à se rétracter encore plus, le faisant rouler en boule sur le côté tournant le dos à Steve. Ses craintes les plus profondes s'accentuèrent quand il entendit cette phrase prononcée d'un ton désespéré.

« Arrête Stéphane, arrête ! Ne me fais pas de mal je t'en prie. Ne me fais pas de mal ! »

Tbc...

Je ne sais pas si ça vous a plu ou non. J'attends vos avis.

Parle moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant