A QUI LA FAUTE ?

Chapitre 1

Mon « rêve ». Laissez-moi rire ! Je ne pourrais jamais le réaliser, me disait mon « ami d'enfance », Katsuki. Enfin, ami est un bien grand mot ! Je dirais plutôt que je lui sers de défouloir.

Bref, voilà comment tout à commencer. Enfin, je dis commencer, mais il serait plus juste de dire recommencer...

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J'ouvre les yeux. Où suis-je ? Qu'est-ce que je fais là ?

-Oh ! Izuku ! T'es réveillé !

Izuku ? C'est moi ?

-Je m'appelle... Izuku ?

-Pourquoi tu ne serais plus toi ?

-Hum... Et qui êtes-vous ?

-Izuku, tu te souviens plus de moi ?

-Hum, je... non, désoler.

-C'est moi, Ochacco, on est meilleurs amis...

-Oh, d'accord. Est-ce que tu peux me raccompagner chez moi s'il te plait ?

-Je vais demander à l'infirmière si je peux.

Je lui fais un grand sourire.

-Merci !

Une ombre fugitive passe sur son visage. L'instant d'après, elle rayonne comme auparavant. Est-ce que j'aurais rêvé ? Elle disparaît de mon champ de vision pour revenir quelques secondes plus tard, accompagnée d'une femme un peu âgée.

-Izuku, je te présente Recovery Girl, l'infirmière du lycée.

-Bonjour Madame.

-Bonjour Izuku. Bienvenue parmi les vivants. Ochacco m'a expliqué la situation, il semblerait que tu souffres d'amnésie. Je veux bien que tu retournes aux dortoirs si elle t'accompagne, mais ne vas nulle part ailleurs si tu n'es pas accompagné d'Ochacco ou de quelqu'un qu'elle t'a présenté.

-D'accord.

Ochacco m'aide à me lever et nous sortons de la pièce, moi appuyé sur elle.

-Dit, pourquoi je rentre pas chez moi ?

-Izuku, le dortoir, c'est ta maison.

-Comment ça ? Mes parents sont là-bas ?

Son visage devient tout attristé et elle prend une voix très douce, comme si elle allait m'annoncer une tragédie.

-Izuku... Tes parents... ne sont plus de ce monde.

Ah, bah en fait, c'était bien une tragédie qu'elle allait m'annoncer.

-Comment ?

J'ai les yeux pleins de larmes.

-Ton père est mort quand tu étais très jeune. Ta mère est morte pendant ta première année à Yuei. Tu rentrais chez toi, c'était le soir. Katsuki t'accompagnait, comme vous étiez voisins, vous rentriez ensemble. Quand vous êtes arrivés, des vilains étaient en train de s'enfuir. Tu as retrouvé ta mère, morte devant votre maison. Après, tu as commencé à haïr les vilains pour ce qu'ils avaient fait, et tu étais encore plus résolu à devenir un héros.

Des ombres, des éclaires de lumières. Une femme morte sur le seuil d'une maison. Des fugitifs. Des héros. J'arrive à reconstituer la scène dans ma tête comme si je la vivais en ce moment même. Mais je ne peux pas mettre de visage sur les personnes. Je peux seulement voir des silhouettes floues.

Grâce à la description d'Ochacco, j'ai pu me faire une idée assez précise de ce moment.

-Je suis désolée Izuku. J'aurais dû attendre un peu avant de t'en parler. Ça doit être très dur pour toi.

-C'est pas grave. Il aurait bien fallu que tu me le dises un jour. Et le plus tôt est le mieux, je n'aurais pas à me faire de faux espoirs.

-On est arrivés. Ici c'est le dortoir des garçons. L'étage au-dessus, c'est celui des filles. J'ai la chambre 14, si jamais tu veux venir me voir. Les douches et les toilettes pour les garçons sont au bout du couloir. L'étage au-dessus des dortoirs, c'est le réfectoire. On y mange le matin, le midi et le soir. Ta chambre est la numéro 8.Votre dortoir est au rez-de-chaussé. Bon, je te laisse prendre tes aises.

Elle s'en va, me laissant seul devant la porte. Je me décide à entrer.

Deux des murs sont couverts de posters de héros, et les deux autres d'images en tout genre de vilain. Une immense bibliothèque contient des milliards de cahiers. D'après les titres, ce sont des infos que j'ai récoltés sur les héros et les vilains. Ceux des héros contiennent leur alter, leurs faiblesses et leurs points forts, des choses comme ça. Ceux sur les vilains ont l'air plus intéressants par contre. Ils contiennent les différents schémas d'attaque des vilains, toutes les infos possibles et imaginables sur eux, mais aussi leurs déplacements et les endroits probables de leurs bases. Tout est très détaillé. Après cette loooongue (très courte) journée, je m'effondre sur mon lit. On est en début d'après-midi, j'ai largement le temps de faire une sieste.