Chapitre 17

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Lendemain

Je me réveille sur le dos et assez loin d'Emilie qui dort encore comme un bébé, elle est tournée vers moi mais elle a sa main sur mon ventre, comme si elle avait peur tout ça ne soit pas vrai.

Je regarde l'heure 8h, il est bien trop tôt pour qu'elle se réveille, je prends des affaires de sport dans mon armoire en silence pour ne pas la réveiller, je vais me changer, je prends mon téléphone et mon ma carte bleu. Je quitte la maison pour un petit footing d'1 heure, ça va me faire le plus grand bien.

1h plus tard, j'ai fini de courir, je me suis mise dans un parc pour reprendre mon souffle et je vais ensuite au Starbucks, je prends 3 boissons chaudes différentes et 3 froides ainsi que plein de viennoiserie. Puis je rentre tranquillement chez moi.

Je pose tout dans la cuisine, il est presque 10h, je vais dans la chambre et regarde Emilie, elle a les yeux ouvert mais depuis pas longtemps vu les petits yeux qu'elle a. Je vais m'assoir près d'elle et je lui souris.

-Bien dormi ?

-Oui, merci...

-Tout va bien ? Demandais-je un peu inquiet

-Oui, c'est juste bizarre tout ça, je ne suis plus en prison, plus de réveil compliqué, plus d'hurlement, il fait chaud, le lit est confortable...

-Tu vas t'y faire ! Souriais-je

-Ça sera bien mieux que là-bas...

-Je t'ai ramenée le petit-déj, il est dans la cuisine !

-Tu viens avec moi ?

-Je vais juste prendre une douche, je viens d'aller courir

-Je t'attends au chaud sous la couette alors !

-Comme tu voudras !

Je lui embrasse la joue, lui sourit et je vais à la salle de bain avec des vêtements décontractés.

Je prends rapidement ma douche pour ne pas la faire trop attendre, je retourne dans la chambre, Emilie se lève toujours en culotte et avec mon sweat, je souris à la vue qu'on m'offre. On rejoint la cuisine.

- Tu n'en as pas pris beaucoup juste pour deux ?

-Si mais je ne savais pas tes préférences, on n'avait pas le choix en prison

-C'est vrai...

On s'installe toutes les deux pour déjeuner.

-T'avais raison... Dit-elle timidement

-Raison ?

-Oui quand je t'ai demandé d'être ma petite-amie de prison, tu m'as dit qu'on ne se connaissait pas et moi je t'ai répondu que si, on passait les journées ensemble à nous raconter nos vies. Mais c'est faux, on ne sait pas nos préférences alimentaire...

-Si, je sais que tu n'aimes pas la purée mais tu aimes les pommes de terre, le problème avec la purée, c'est la texture ! Riais-je

-C'est vrai et toi tu n'aimes pas les épinards, ta mère te forçais à en manger quand tu étais petite et depuis tu n'en manges plus !

-Tu vois on se connait un peu... Souriais-je

- Et puis il n'est pas trop tard pour qu'on apprenne à se connaitre correctement... On a tout notre temps !

- Exactement, on n'a pas assez d'une vie pour connaitre une personne par cœur...

Je suis contente qu'elle me dise qu'il n'est pas trop tard, ça veut dire qu'elle veut toujours me parler et même après qu'elle est un appart et un travail, elle voudra peut-être pas que je la laisse tranquille... J'aime beaucoup cette femme et j'ai vraiment envie qu'elle reste dans ma vie...

-Cette après-midi, on peut aller à la banque ?

-Oui, si tu veux !

-Il faut qu'il me donne un peu d'argent, il en reste sur mes comptes, il me faut un téléphone pour que je puisse le marquer sur mes CV...

-Demain, je travaille. Tu prendras mon ordinateur et tu feras tout ce que tu as besoin !

-Merci, merci pour tout...

-Arrête de me remercier c'est mon métier de te sortir de la merde qu'on t'a foutu...

-Tu aurais fait pareil pour tout le monde ?

-Oui, j'aurai sorti n'importe quel innocent de prison mais je crois que très peu serai venu ici pour que je les aides...

-Ca du bon de t'avoir en copine de prison ! Rigole-t-elle

-C'est vraie ! Rigolais-je à mon tour

Emilie me regarde en souriant et en mangeant un cookie.

-Tu resteras ma première femme de prison et la dernière ! L'exclamais-je

-Tu ne seras pas la première pour moi mais tu seras la dernière et la mieux !

-Je ne suis pas seule ? Je suis déçu ! Souriais-je un tendu

-Caroline était la première...

-Quoi la brute sans cervelle qui a voulu me défoncer ?

-Ouais...

-Comment c'est possible ?

-Quand je suis arrivée, elle est venue directement vers moi et m'a fait comprendre que je devais me trouver une copine de prison pour prendre soin de moi, et elle s'est proposée, j'étais paumée, j'ai acceptée...

-Et après ?

-Quelques semaines plus tard, elle voulait qu'on couche ensemble, je ne voulais pas, je ne couche pas si je ressens rien pour la personne, donc je lui ai dit ne plus avoir besoin d'elle et mon cauchemar à commencer...

-Je suis désolée, je ne savais pas...

-Et puis une petite nouvelle est arrivée, elle m'a protégée, aidée et elle est devenue ma petite-amie de prison, j'ai même couchée avec cette fille. Et j'ai appris par la suite qu'elle m'avait manipulée...

-Je suis désolée, je n'avais pas le choix...

-J'ai compris et je t'en veux plus. Après tout c'est grâce à toi que je suis sortie...

-Pas vraiment grâce à moi...

-Tu es la première personne à avoir cru à mon histoire et c'est toi qui m'a aidée, toi et personne d'autre...

Je lui souris timidement, elle a les larmes aux yeux, je me lève et me mets derrière elle en passant mes bras autour de son cou. Son dos contre ma poitrine, ma tête dans son cou, ses mains posées sur mes bras. Je lui fais un câlin pour qu'elle sache qu'elle n'est plus seule.

Détention de l'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant