– Passant, qu’es-tu ? je te connais.
Mais, étant spectre, ombre et nuage,
Tu n’as plus de sexe ni d’âge.
– Je suis ta mère, et je venais !
– Et toi dont l’aile hésite et brille,
Dont l’œil est noyé de douceur,
Qu’es-tu, passant ?
– Je suis ta sœur. – Et toi, qu’es-tu ? – Je suis ta fille.
– Et toi, qu’es-tu, passant ?
– Je suis Celle à qui tu disais : « Je t’aime ! »
– Et toi ? – Je suis ton âme même.
– Oh ! cachez-moi, profondes nuits !