Amour Irréel

Chapitre 7

Ce matin là, ce fut la faim qui me réveilla. Oh oui, j'avais vraiment très faim mais lorsque j'ouvrais mes yeux, je ne voyais rien, le néant ou plutôt le noir. J'étais plongé dans le noir, aucune lumière pouvait m'indiquer oû je me trouvais.

La pièce sombre abritait un froid glacial. Mon corp se couvrit de frisson et je me mis en boule pour me réchauffer du mieux que je pouvais. La mémoire me revenait, Mila, le loup, ma jambe et enfin la fin. Étais-je morte ? Non je pouvais ressentir ce froid de l'air et du sol. J'étais bien vivante mais l'on m'avais kidnappé.

Je pris une grande inspiration et plissai les yeux pour tenter d'y apercevoir quelque chose mais le noir fut si intense que je ne pouvais rien distinguer. Je ne sentais plus mes membres ni mon molet. Je descendis une main tremblante vers ma blessure. Mon corp était froid, si je restais dans cette pièce encore longtemps je pourrais mourir de froid. Ma main toucha un tissus gelé et j'eu un sursaut. Quelqu'un m'aurait soigné ? Je n'en étais pas sûre, cela me semblais impossible.

Je tentais du mieux que je pouvais de trouver une logique à tout ces évènements mais une seule chose me vint à l'esprit : les loups. Si je me retrouvais blesser dans une pièce aussi froide que l'antartique, c'était à cause des loups. Je ne devrais pas les mettre tous dans le même panier. Matt n'est pas comme ça. Mais je n'ai aucune confiance en ces êtres sortis de l'imaginaire.

Le froid commençait à s'imicer à l'intérieur de mon corps. Je congelais là sur place dans une pièce noir. Mon corp se faisait douloureux et je perdais l'usage de mes membres. Une fin digne de film de science-fiction. Les yeux dans le vide, je m'imaginais ce que ma vie aurait pu être, avec Matt. Il devait être inquiet là où il était ou alors il s'occupait de ses affaire sans faire attention à ma disparition. Je ne savais plus quoi penser, tout se mélangeait dans ma tête.

Mila, oh, j'espère qu'elle va bien, qu'il ne lui a pas fait de mal. Si j'étais plus forte, j'aurais pu le repousser et nous protéger mais non, j'étais restée tétaniser au sol sous une porte, quelle faible je suis. Mais qu'aurais-je pu faire contre un loup-garou ?

La réponse est évidente, rien.

Je soufflais, essayant de relacher toute cette peine qui me comprimait le coeur.  Mes yeux me piquaient, les larmes allaient se remettre à couler. J'étais pathétique.

Un rayon de lumière traversa l'ombre de la pièce, fandant celle-ci en deux. Des pas résonnèrent à un rythme régulier.

Pam, pam, pam, ...

De plus en plus proche.

Pam, pam, pam, ...

Une chaleure incertaine me parvenait. La personne s'arrêta à un bon mètre de moi. Je voyais son ombre qui me cachait de la lumière. Frigorifié et dans un état second, je ne savais que faire. J'étais à présent une simple spectatrice de mon propre sort.

Pam, pam, pam, ...

La personne se rapprocha plus prêt encore. Cette fois-ci je n'eu la force pour fuire. Au lieu de ça, je restais là, à souffrir dans ce silence agonisant. Elle s'arrêta devant moi, m'attrapa le bras et me tira vers ce qui semblait être, la sortie. Je m'étais relevé avec le peu de force qu'il me restait et l'avait suivie. Une fois en dehors de la pièce, elle m'enmena dans une salle de bain. Une douche au centre, un lavabo à droite avec un miroir, un petit banc acceuillait des vêtements propres à côté de ce lavabo.

- Prends une douche et habille toi. M'ordonna la personne avant de fermer la porte derrière elle.

Je n'avais pas pu voir à quoi elle ressemblait mais une impression me restait à l'esprit, de la puissance et du pouvoir. Je m'étais sentis ridiculement petite à côté de cet inconnu.