Skype Horror

Prologue

Il était une fois, dans un monde lointain...

Vous avez cru quoi, qu'on était dans un monde imaginaire avec des licornes et des elfes ? Non, je ne suis qu'un orateur doué qui ne joue pas son rôle correctement. Recommençons...

Laura Barns, un nom amer lorsqu'il cogite dans ma bouche, autant pour son charisme inné qui coulait dans ses veines et qui gonflait sous sa chair et son intensité brut qu'elle trimballait constamment, comme une source de ravitaillement autant que pour du plaisir des plus exaltants. Pas que j'en parle par expérience, à ne pas se méprendre...

Le 27 avril 2014, une vidéo la figurant a été partagée sur les réseaux, où à chaque gorgée de tequila qu'elle avalait – parce que je nageais moi-même dans la boisson cette soirée-là – un morceau de vêtement disparaissait sur sa peau rosée. La honte, mes chers amis, c'est cet intense sentiment qui a consumé notre chère Laura dans les abysses, qui l'a ensevelie lors des chants funèbres. La honte, c'est le plus lourd fardeau qu'elle a porté, en plus d'une chlamydia bien méritée.

Tic. Tac. Toc.

En trois jours, soit le 30 avril 2014, la honte avait donné son coup fatal lorsqu'elle avait été mêlée à l'arme dans les mains tremblantes d'une adolescente ridicule et ridiculisée. Et boum ! Une seconde vidéo ayant été prise dans un but complètement lucratif, dans lequel on croyait que ses agissements de la dernière soirée allaient se refléter encore une fois dans son comportement présent. Les garçons moqueurs ont dû frissonner lorsque le fusil a tiré et qu'une balle a traversé sa tête, son corps inerte au sol et que leurs rires lointains qui en cœur, ont résonné dans le vide, jusqu'à ce que ça les hante, à jamais.

Le 30 avril 2015, à vingt heures tapantes, une réunion de soutien entre cinq amis soudés et éloignés se donnait pour la pensée de leur défunte amie.

Mais bitches, entre nous, on sait tous qu'il s'agissait plus d'une célébration, non ? En tout cas, moi, j'ai eu un plaisir fou, vous n'avez même pas idée.

-Anonyme