B-BOY (En Pause)

B-BOY 47

-Babe ?

-Oui ?

-C'est très bon.

J'adressai un sourire ravie à Ayden assis sur le canapé juste à côté de moi avant de lui déposer un baiser sur la joue.

-Mange. Repris-je avant de changer de chaîne

-J'ai fini. Dit-il alors

-Wow, tu manges vite. Il y a encore des crêpes à la cuisine si tu veux.

-Bien sûr que je veux. Ce sont les meilleurs crêpes que j'ai mangé, ta cuisine es un délice, tu es bonne à épouser toi sérieux.

-Flatteur. Ce ne sont que des crêpes, tout le monde sait en faire.

-Dans ce cas tu n'as qu'à me cuisiner autre chose tout à l'heure pour que je puisse être vraiment sûr de ce que je dis.

-Mouais c'est ça profiteur ! Tu veux juste trouver une excuse pour squatter chez moi plus longtemps hein ? Avoue !

-Je plaide coupable votre honneur. Si c'est mal de vouloir être avec toi alors je suis vraiment très méchant, le pire méchant qui soit.

-Griffith is that you ?

-Ce n'est pas le pire pour toi rassure-moi ?

-Bien sûr que non, il n'y a personne devant Dio.

-Pourrais-tu m'expliquer ce qui me retient encore de t'amener à l'église ?

Je ris en le regardant froncer ainsi ses sourcils d'un air sérieux, comme si c'était réellement un problème qu'il n'ait pas encore fait ce qu'il vient de dire.

-Tu es surtout fou et pas que de moi apparemment.
-Oui je suis aussi fou de ta cuisine.

Il me sourit de toutes ses dents, mon cœur retomba dans mon estomac. Portant uniquement le jean qu'il avait réenfilé tout à l'heure en sortant de la douche, j'avais une vu imprenable sur ses merveilleux pectoraux, sur ses irrésistibles tablettes de chocolat et sur ses bras bandant à chaque fois qu'il mouvait un biceps. Mes yeux redescendirent plus bas sur son nombril en forme de spirale et sur l'échancrure formée par son jean taille basse dont on voyait aisément le logo de Calvin Klein enserrer ses hanches.

Je me mordis la lèvre inférieure, me forçant à détourner le regard de cette superbe tentation, une damnation sexy, si viril, un fantasme ambulant pour toute la gent féminine et tout ça se trouvait dans mon salon, là, juste devant moi qui plus est, je me félicitai intérieurement d'avoir la force de lui résister, même si ça n'était pas entièrement de mon fait. Malgré que j'eusse tellement envie de lui, je ressentais encore également une sinistre et indéfectible appréhension. Je n'avais jamais été en couple avec quelqu'un qui m'ébranle autant que Ayden pour m'en rendre compte mais le fait est que j'avais été plus traumatisée que ce que je ne pensais.

C'était idiot je le savais bien, toute cette histoire était derrière moi depuis bien longtemps, j'étais plus mûre et plus âgée maintenant, il y avait aussi un énorme faussé entre moi et la Rahé d'avant et puis je l'avais toujours voulu cette situation, m'abandonner dans les bras de l'amant qui ferait vibrer mes sens. Toutefois, je ne pouvais m'empêcher de ressentir ce profond malaise, cet encombrant désaccord avec moi-même, comme s'il y avait quelque chose qui clochait, quelque chose à ma portée mais que je n'arrivais tout de même pas à atteindre.

Ayden n'était pas Mathis, il ne me ferait pas de mal, j'en avais l'intime conviction...

Mais alors quoi ? Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ?